Soucieux d'"apaiser les esprits", Jacques Chirac s'est prononcé pour une réécriture de l'article IV de la loi du 23 février 2005 sur "le rôle positif" de la colonisation française. "Le texte actuel divise les Français. Il doit donc être réécrit", a dit le chef de l'Etat lors de ses vœux à la presse. "Après avoir consulté les principales associations, le président de l'Assemblée nationale (Jean-Louis Debré) déposera une proposition de loi en ce sens afin de réécrire ce texte et de parvenir à une rédaction qui rassemble et qui apaise les esprits", a-t-il précisé. "La proposition de loi est en cours de préparation", a-t-on précisé à Reuters dans l'entourage du président de l'Assemblée et il n'est pas exclu que le texte soit présenté plus tôt que prévu, c'est-à-dire vers la fin du mois de janvier.
L'article IV de la loi de février 2005, votée à l'initiative de l'Ump, demande aux manuels scolaires de reconnaître "le rôle positif de la présence française Outre-mer". Il a suscité colère et émotion aux Antilles, où le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, qui est aussi président du parti majoritaire, a dû reporter un voyage prévu début décembre. L'opposition de gauche a demandé l'abrogation pure et simple de l'article controversé. La polémique qui est née après la crise des banlieues de novembre, sur un terrain social fragile, a conduit le chef de l'Etat à confier au président de l'Assemblée la direction d'une "mission pluraliste" sur le rôle du Parlement face à l'Histoire.
Le 9 décembre, Jacques Chirac avait souligné qu'il serait "très attentif" aux recommandations de cette mission ouverte "à toutes les sensibilités" et aux historiens. Avant la pause pour les fêtes de fin d'année, Jean-Louis Debré avait reçu les présidents des quatre groupes du Palais-Bourbon pour leur demander de désigner pour janvier un député de leur groupe afin de l'assister dans ses auditions qui auront lieu les mercredis et jeudis.
Nicolas Sarkozy, qui s'est lui aussi dit "favorable à une nouvelle rédaction de l'article 4", a pour sa part chargé l'avocat Arno Klarsfeld de mener une réflexion sur "la loi, l'histoire et le devoir de mémoire".
Le fils de Serge et Beate Klarsfeld, célèbres "chasseurs de nazis", s'est démarqué de Jacques Chirac et du Premier ministre, Dominique de Villepin, qui avaient tous deux affirmé qu'il ne revenait pas au Parlement d'écrire l'histoire. Il a estimé qu'il incombait au législateur de fixer des "bornes morales". Le débat sur la loi de février 2005 a conduit dix-neuf historiens à réclamer l'abrogation de toutes les dispositions législatives relatives à certaines pages de l'Histoire de France, dont celles contenues dans la loi Gayssot du 13 juillet 1990, qui répriment le négationnisme. Lors de ses vœux, Jacques Chirac a souligné que la démarche d'apaisement demandée au Parlement devait "s'inscrire dans le cadre d'une réflexion générale". "Ce n'est pas à la loi d'écrire l'histoire", a-t-il répété. Mais le chef de l'Etat a aussi dit son intention d'être "intransigeant sur le respect des valeurs de la République".
"Le combat contre le racisme, la lutte contre l'antisémitisme, la lutte contre les discriminations. Ces combats ont toujours été les miens. Ce qui fait la grandeur de la France, c'est la tolérance, le respect de chacun", a-t-il insisté. "Nous pouvons être fiers de notre histoire, marquée par tant de succès, tant de grandeur, tant de lumière. Mais c'est aussi parce qu'on est à l'aise avec son histoire que l'on peut reconnaître ses zones d'ombre et ses épreuves", a-t-il dit, rappelant son discours de juillet 1995 au Vel d'Hiv, où il avait reconnu la responsabilité de l'Etat français dans la déportation des juifs de France pendant l'Occupation.
L'article IV de la loi de février 2005, votée à l'initiative de l'Ump, demande aux manuels scolaires de reconnaître "le rôle positif de la présence française Outre-mer". Il a suscité colère et émotion aux Antilles, où le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, qui est aussi président du parti majoritaire, a dû reporter un voyage prévu début décembre. L'opposition de gauche a demandé l'abrogation pure et simple de l'article controversé. La polémique qui est née après la crise des banlieues de novembre, sur un terrain social fragile, a conduit le chef de l'Etat à confier au président de l'Assemblée la direction d'une "mission pluraliste" sur le rôle du Parlement face à l'Histoire.
Le 9 décembre, Jacques Chirac avait souligné qu'il serait "très attentif" aux recommandations de cette mission ouverte "à toutes les sensibilités" et aux historiens. Avant la pause pour les fêtes de fin d'année, Jean-Louis Debré avait reçu les présidents des quatre groupes du Palais-Bourbon pour leur demander de désigner pour janvier un député de leur groupe afin de l'assister dans ses auditions qui auront lieu les mercredis et jeudis.
Nicolas Sarkozy, qui s'est lui aussi dit "favorable à une nouvelle rédaction de l'article 4", a pour sa part chargé l'avocat Arno Klarsfeld de mener une réflexion sur "la loi, l'histoire et le devoir de mémoire".
Le fils de Serge et Beate Klarsfeld, célèbres "chasseurs de nazis", s'est démarqué de Jacques Chirac et du Premier ministre, Dominique de Villepin, qui avaient tous deux affirmé qu'il ne revenait pas au Parlement d'écrire l'histoire. Il a estimé qu'il incombait au législateur de fixer des "bornes morales". Le débat sur la loi de février 2005 a conduit dix-neuf historiens à réclamer l'abrogation de toutes les dispositions législatives relatives à certaines pages de l'Histoire de France, dont celles contenues dans la loi Gayssot du 13 juillet 1990, qui répriment le négationnisme. Lors de ses vœux, Jacques Chirac a souligné que la démarche d'apaisement demandée au Parlement devait "s'inscrire dans le cadre d'une réflexion générale". "Ce n'est pas à la loi d'écrire l'histoire", a-t-il répété. Mais le chef de l'Etat a aussi dit son intention d'être "intransigeant sur le respect des valeurs de la République".
"Le combat contre le racisme, la lutte contre l'antisémitisme, la lutte contre les discriminations. Ces combats ont toujours été les miens. Ce qui fait la grandeur de la France, c'est la tolérance, le respect de chacun", a-t-il insisté. "Nous pouvons être fiers de notre histoire, marquée par tant de succès, tant de grandeur, tant de lumière. Mais c'est aussi parce qu'on est à l'aise avec son histoire que l'on peut reconnaître ses zones d'ombre et ses épreuves", a-t-il dit, rappelant son discours de juillet 1995 au Vel d'Hiv, où il avait reconnu la responsabilité de l'Etat français dans la déportation des juifs de France pendant l'Occupation.