La démission attendue du Général Mohamed Ould Abdel Aziz suscite beaucoup de questions et surtout d'incertitudes. Les militaires qui avaient pris le pouvoir en juin dernier, semblent s'embourber dans une lecture floue de la constitution, cherchant à quitter la scène, sans lâcher le pouvoir…
Selon des indiscrétions, la dernière réunion du HCE aurait été l'occasion d'une grande réflexion sur la gestion future des affaires de l'Etat après la démission du Général Aziz de l'institution militaire et de la direction de l'Etat. L'intéressé lui-même aurait assuré ses collègues que ce que le tenait le plus au cœur est le respect de la constitution.
Donc, ouvrir la voie grande à la gestion des affaires courantes par M. Bâ M'Baré, Président du Sénat. Ensuite, les modalités de la gestion de l'Etat pendant la transition de 45 jours a été abordée. Là, les ténors du HCE étaient loin d'être d'accord.
Selon ces mêmes indiscrétions rapportées par la presse électronique de la place, le Général Aziz aurait proposé un scénario particulier pour la question sécuritaire durant cette période. Il aurait suggéré que la présidence du HCE revienne au Général Ghazouani.
Le Général Mohamed Ould El Hadi dirigerait l'état-major national, le Colonel Hanenna Ould Sidi qui dirigeait jusque-là le BED s'occupant à la direction générale de la sûreté. Aziz, lui-même, aurait demandé à continuer à gérer le BASEP à partir de son domicile de Tevragh Zeina.
La première réaction serait provenue du Général Ghazouani qui aurait refusé de se départir de l'état-major, même s'il n'avait aucune objection à voir le Général Aziz continuer à diriger son unité fétiche, le BASEP. Le Général Ould Hadi, arguant de son ancienneté dans l'armée plaidera son droit de diriger l'état-major, surtout dans un moment assez crucial pour le pays.
Sentant la profondeur des visions entre les membres les plus influents du HCE, le Général Ould Abdel Aziz demandera que l'armée soit confiée au Général Békrine de la gendarmerie. Le Général Hadi devant alors aller à la tête de la gendarmerie. La solution ne semble toujours pas convaincre Ghazouani, l'homme lige de Aziz. La réunion sera brutalement levée sans qu'une solution d'entente ne soit arrêtée. Que fera Aziz de ses compagnons avant de quitter la direction des affaires ? C'est la question que tout le monde se pose.
La crainte des politiques
Les hommes politiques, eux, taraudés par le doute, semblent plongés dans une incertitude inexplicable. Des ailes influentes du groupe des indépendants, aile civile du putsch du 06 août, sont sceptiques pour la transition que dirigera M. Bâ M'Baré, qui, selon eux, est loin de faire le jeu.
Pour eux, les premières amours de M. Bâ, sont loin de faire de lui un homme consensuel. En fait, il continue d'être perçu par certains segments des indépendants comme un homme du FNDD, donc capable d'un tour qui fera basculer les choses à un moment où il sera impossible de parer à toute surprise.
En réalité, beaucoup de clans politiques associés aux indépendants voient d'un assez mauvais œil le fait qu'un négro-mauritanien puisse diriger, ne serait-ce que symboliquement le pays. Pour eux, la présence de M'Baré comme patron symbolique au Palais ocre fera sauter un verrou que les chauvins avaient minutieusement monté depuis les années, voire bien avant.
Sur un autre registre, le scénario qui semble se présenter est déjà connu d'avance. Le Président du Sénat qui circule actuellement sous une forte escorte du BASEP, sera un président en carton. C'est-à-dire un président qui ne préside en fait pas. Il sera juste un ange garde pour un palais qu'il ne connaîtra que symboliquement. Les décisions se prendront donc ailleurs. Au niveau du HCE et des rouages du gouvernement qui sera formé pour la circonstance.
En effet, les informations font état de la possibilité que le gouvernement de Ould Mohamed Laghdaf rende son ablier dans les semaines à venir pour laisser la place à un gouvernement élargi. Les deux partis de la majorité qui viennent de se créer sous la houlette de soutiens de la première heure du putsch, en plus des partis déjà dans la constellation formeront le fameux gouvernement d'ouverture. Il va s'en dire que le RFD et les partis du FNDD qui contestent tout le processus des militaires ne seront pas dans le gouvernement de l'agenda unilatérale.
Le gouvernement qui sera mis en place aura comme principale mission d'organiser des élections " libres " et " transparentes ". Seulement, les observateurs sont très sceptiques sur la nature des élections. Les militaires qui dirigent le pays ont verrouillé l'administration, lancé partout des hommes complices qui leur doivent tout. La caution d'une CENI mise en place dans un contexte particulier, loin de tout consensus, ne donnera aucune crédibilité au scrutin que les militaires envisagent de contrôler de bout en bout.
La grande peur
Toutes ces incertitudes plongent le pays dans le doute et l'expectative. Les militaires qui veulent se retirer de l'arène tout en contrôlant les ficelles du jeu ne semblent pas être d'accord sur la voie de le faire. Les civils qui ont toujours marché à l'ombre des hommes en kaki perdent, eux aussi, la boussole, tenaillés qu'ils sont entre les contraintes de leurs attaches idéologiques et leurs obligations que dictent leurs intérêts à l'origine de leur positionnement initial. Ils soufflent désormais le chaud et le froid.
Ils semblent ne pas savoir sur quel pied danser, surtout dans les temps de l'incertitude. Les professionnels du retournement des vestes sont dans l'expectative. Si le Général Ould Abdel Aziz garde la main, ils sont les plus fidèles des alliés. Mais s'il la perd, il sera voué aux gémonies.
Et la Mauritanie dans tout ce cela ?
L'Authentique
Selon des indiscrétions, la dernière réunion du HCE aurait été l'occasion d'une grande réflexion sur la gestion future des affaires de l'Etat après la démission du Général Aziz de l'institution militaire et de la direction de l'Etat. L'intéressé lui-même aurait assuré ses collègues que ce que le tenait le plus au cœur est le respect de la constitution.
Donc, ouvrir la voie grande à la gestion des affaires courantes par M. Bâ M'Baré, Président du Sénat. Ensuite, les modalités de la gestion de l'Etat pendant la transition de 45 jours a été abordée. Là, les ténors du HCE étaient loin d'être d'accord.
Selon ces mêmes indiscrétions rapportées par la presse électronique de la place, le Général Aziz aurait proposé un scénario particulier pour la question sécuritaire durant cette période. Il aurait suggéré que la présidence du HCE revienne au Général Ghazouani.
Le Général Mohamed Ould El Hadi dirigerait l'état-major national, le Colonel Hanenna Ould Sidi qui dirigeait jusque-là le BED s'occupant à la direction générale de la sûreté. Aziz, lui-même, aurait demandé à continuer à gérer le BASEP à partir de son domicile de Tevragh Zeina.
La première réaction serait provenue du Général Ghazouani qui aurait refusé de se départir de l'état-major, même s'il n'avait aucune objection à voir le Général Aziz continuer à diriger son unité fétiche, le BASEP. Le Général Ould Hadi, arguant de son ancienneté dans l'armée plaidera son droit de diriger l'état-major, surtout dans un moment assez crucial pour le pays.
Sentant la profondeur des visions entre les membres les plus influents du HCE, le Général Ould Abdel Aziz demandera que l'armée soit confiée au Général Békrine de la gendarmerie. Le Général Hadi devant alors aller à la tête de la gendarmerie. La solution ne semble toujours pas convaincre Ghazouani, l'homme lige de Aziz. La réunion sera brutalement levée sans qu'une solution d'entente ne soit arrêtée. Que fera Aziz de ses compagnons avant de quitter la direction des affaires ? C'est la question que tout le monde se pose.
La crainte des politiques
Les hommes politiques, eux, taraudés par le doute, semblent plongés dans une incertitude inexplicable. Des ailes influentes du groupe des indépendants, aile civile du putsch du 06 août, sont sceptiques pour la transition que dirigera M. Bâ M'Baré, qui, selon eux, est loin de faire le jeu.
Pour eux, les premières amours de M. Bâ, sont loin de faire de lui un homme consensuel. En fait, il continue d'être perçu par certains segments des indépendants comme un homme du FNDD, donc capable d'un tour qui fera basculer les choses à un moment où il sera impossible de parer à toute surprise.
En réalité, beaucoup de clans politiques associés aux indépendants voient d'un assez mauvais œil le fait qu'un négro-mauritanien puisse diriger, ne serait-ce que symboliquement le pays. Pour eux, la présence de M'Baré comme patron symbolique au Palais ocre fera sauter un verrou que les chauvins avaient minutieusement monté depuis les années, voire bien avant.
Sur un autre registre, le scénario qui semble se présenter est déjà connu d'avance. Le Président du Sénat qui circule actuellement sous une forte escorte du BASEP, sera un président en carton. C'est-à-dire un président qui ne préside en fait pas. Il sera juste un ange garde pour un palais qu'il ne connaîtra que symboliquement. Les décisions se prendront donc ailleurs. Au niveau du HCE et des rouages du gouvernement qui sera formé pour la circonstance.
En effet, les informations font état de la possibilité que le gouvernement de Ould Mohamed Laghdaf rende son ablier dans les semaines à venir pour laisser la place à un gouvernement élargi. Les deux partis de la majorité qui viennent de se créer sous la houlette de soutiens de la première heure du putsch, en plus des partis déjà dans la constellation formeront le fameux gouvernement d'ouverture. Il va s'en dire que le RFD et les partis du FNDD qui contestent tout le processus des militaires ne seront pas dans le gouvernement de l'agenda unilatérale.
Le gouvernement qui sera mis en place aura comme principale mission d'organiser des élections " libres " et " transparentes ". Seulement, les observateurs sont très sceptiques sur la nature des élections. Les militaires qui dirigent le pays ont verrouillé l'administration, lancé partout des hommes complices qui leur doivent tout. La caution d'une CENI mise en place dans un contexte particulier, loin de tout consensus, ne donnera aucune crédibilité au scrutin que les militaires envisagent de contrôler de bout en bout.
La grande peur
Toutes ces incertitudes plongent le pays dans le doute et l'expectative. Les militaires qui veulent se retirer de l'arène tout en contrôlant les ficelles du jeu ne semblent pas être d'accord sur la voie de le faire. Les civils qui ont toujours marché à l'ombre des hommes en kaki perdent, eux aussi, la boussole, tenaillés qu'ils sont entre les contraintes de leurs attaches idéologiques et leurs obligations que dictent leurs intérêts à l'origine de leur positionnement initial. Ils soufflent désormais le chaud et le froid.
Ils semblent ne pas savoir sur quel pied danser, surtout dans les temps de l'incertitude. Les professionnels du retournement des vestes sont dans l'expectative. Si le Général Ould Abdel Aziz garde la main, ils sont les plus fidèles des alliés. Mais s'il la perd, il sera voué aux gémonies.
Et la Mauritanie dans tout ce cela ?
L'Authentique