‘'Il s'agit bien de victimes, ils sont victimes de leurs rêves, des mensonges colportés sur la vie en Europe par nous qui y vivons'', dit Khadi Hane dans un entretien accordé vendredi à l'Agence de presse sénégalaise (APS). Khadi Hane a publié en août dernier une pièce de théâtre intitulée ‘'Il y en a trop dans les rues de Paris'' (Editions du Ndzé, Paris) qui fait la satire des immigrés africains en France. ‘' (...)
Quand nous débarquons en Afrique avec nos airs suffisants, ces gens ne voient en nous que des +venant d'Europe+ pleins aux as alors que nous n'avons rien. Nous ne leur disons pas la vérité sur nos vies ici, nous ne leur racontons pas les misères que nous endurons, les humiliations que nous subissons, les galères dans lesquelles nous sommes embourbés'', explique l'écrivain. Elle ajoute : ‘'le sourire que nous étalons en posant le pied chez nous est en fait un appel au secours, nous sourions parce qu'enfin, nous nous sentons bien après des mois ou des années de frustrations.
Notre sourire n'est en aucun cas le reflet d'une vie de rêve en Europe''. ‘'Le jour où nous dirons la vérité aux Africains, ils arrêteront de vouloir partir'', dit-elle. Dans son explication du phénomène, Khadi Hane souligne que le rêve fait entreprendre ‘'les actions les plus inconscientes''. ‘'Ces Africains croient que l'Europe est un eldorado, l'ailleurs est toujours mieux que chez soi, c'est connu, ils sont prêts à braver tous les dangers pour que leur rêve se réalise'', poursuit-elle. ‘'Seulement, reprend Khadi Hane, au bout de ce voyage de la mort, ils rencontrent le vrai : personne ne veut d'eux sur sa terre, ce que je peux comprendre même si je ne me l'explique pas.'' L'écrivain souligne que l'Africain est ‘'symbole de misère, de maladie, de malédiction et de tout ce qui avilit l'être humain, personne ne veut de ça chez soi''.
D'un autre côté, indique encore Khadi Hane, ‘'il y a beaucoup de misères en Europe, la vie y est de plus en plus dure, certains Européens sont les premiers à vouloir aller s'installer en Afrique où tout est à reconstruire''. ‘'Les Français achètent des business, des maisons, au Maroc, au Sénégal et au Bénin. Cela prouve que leur pays n'est finalement pas le meilleur endroit où il fait bon vivre'', dit-elle. Selon l'écrivain sénégalais, les Européens ‘'ne veulent pas de misérables chez eux, ils ont assez de pauvres au sein de leurs propres populations, ils n'ont pas envie d'en rajouter''. ‘'Et puis, poursuit-elle, il faut dire que ces Africains ne sont ni Djibril Cissé, ni El Hadj Diouf, ni Ladji Doucouré, ni Eunice Barber, ni Leslie Djhone, pour ne citer que ceux-là. Les traqués n'ont rien à offrir à l'Europe. Ils devraient s'illustrer dans le sport avant de prendre la route de la mort, on viendrait les chercher chez eux.'
Sourcee : Aps
Quand nous débarquons en Afrique avec nos airs suffisants, ces gens ne voient en nous que des +venant d'Europe+ pleins aux as alors que nous n'avons rien. Nous ne leur disons pas la vérité sur nos vies ici, nous ne leur racontons pas les misères que nous endurons, les humiliations que nous subissons, les galères dans lesquelles nous sommes embourbés'', explique l'écrivain. Elle ajoute : ‘'le sourire que nous étalons en posant le pied chez nous est en fait un appel au secours, nous sourions parce qu'enfin, nous nous sentons bien après des mois ou des années de frustrations.
Notre sourire n'est en aucun cas le reflet d'une vie de rêve en Europe''. ‘'Le jour où nous dirons la vérité aux Africains, ils arrêteront de vouloir partir'', dit-elle. Dans son explication du phénomène, Khadi Hane souligne que le rêve fait entreprendre ‘'les actions les plus inconscientes''. ‘'Ces Africains croient que l'Europe est un eldorado, l'ailleurs est toujours mieux que chez soi, c'est connu, ils sont prêts à braver tous les dangers pour que leur rêve se réalise'', poursuit-elle. ‘'Seulement, reprend Khadi Hane, au bout de ce voyage de la mort, ils rencontrent le vrai : personne ne veut d'eux sur sa terre, ce que je peux comprendre même si je ne me l'explique pas.'' L'écrivain souligne que l'Africain est ‘'symbole de misère, de maladie, de malédiction et de tout ce qui avilit l'être humain, personne ne veut de ça chez soi''.
D'un autre côté, indique encore Khadi Hane, ‘'il y a beaucoup de misères en Europe, la vie y est de plus en plus dure, certains Européens sont les premiers à vouloir aller s'installer en Afrique où tout est à reconstruire''. ‘'Les Français achètent des business, des maisons, au Maroc, au Sénégal et au Bénin. Cela prouve que leur pays n'est finalement pas le meilleur endroit où il fait bon vivre'', dit-elle. Selon l'écrivain sénégalais, les Européens ‘'ne veulent pas de misérables chez eux, ils ont assez de pauvres au sein de leurs propres populations, ils n'ont pas envie d'en rajouter''. ‘'Et puis, poursuit-elle, il faut dire que ces Africains ne sont ni Djibril Cissé, ni El Hadj Diouf, ni Ladji Doucouré, ni Eunice Barber, ni Leslie Djhone, pour ne citer que ceux-là. Les traqués n'ont rien à offrir à l'Europe. Ils devraient s'illustrer dans le sport avant de prendre la route de la mort, on viendrait les chercher chez eux.'
Sourcee : Aps