Le CMJD doit aborder Les questions importantes et le retour des expulsés

S'exprimant lors d'une conférence de presse, M. Konaré a admis que les auteurs du coup d'Etat qui a renversé le 3 août le président Maaouya Ould Sid'Ahmed Tayya ont posé quelques "actes concrets" attestant de "leur bonne foi". "Nous avons condamné le coup d'Etat intervenu en Mauritanie. Parce que nous estimons que tout coup est un échec politique. Nous avons aujourd'hui pris note du changement intervenu en Mauritanie.

Le nouveau pouvoir a posé des actes. Nous sommes disposés à accompagner les dynamiques qu'il a créées", a affirmé le président de la Commission de l'Ua. "L'Ua a encouragé l'organisation, à Nouakchott, du forum entre les partis politiques et le pouvoir en place. Nous attendons de voir ce qui en sortira. Nous avons nommé un envoyé spécial en Mauritanie et sommes prêts à apporter notre concours pour que la transition réussisse", a-t-il assuré.
L'ancien chef de l'Etat malien a demandé au Cmjd d'envisager de réduire la durée de la transition, jugeant indispensable que des questions importantes de la vie nationale en Mauritanie soient abordées pendant cette période. "Ce qui s'est passé en août dernier doit instruire les Mauritaniens. Il est indispensable qu'ils évitent de créer les conditions d'autres coups d'Etat.

C'est pourquoi, ils doivent profiter de la période actuelle pour régler les questions comme le partage des richesses nationales, la liberté de la presse, la libéralisation des ondes, le retour des expulsés. Nous n'hésiterons pas à soutenir des dynamiques qui en sortiront", a ajouté Alpha Oumar Konaré.
Depuis le 3 août dernier, la Mauritanie a entamé une transition de deux ans dirigée par le colonel Ely Mohamed Ould Vall qui dirige le CMJD. Ses membres et les ministres se sont engagés à ne pas se porter candidats aux élections générales prévues en 2007 pour marquer la fin de la transition.