L’espoir né du 3 août 2006, l’échéancier électoral s’approchant, le risque est grand de voir les adversaires du changement recourir à tous les moyens pour briser et assombrir cette lueur et nous faire revenir en arrière vers au passé très proche chargé de chaos.
Imaginer qu’après des décennies de fraudes, de corruption et de dictature que le processus enclenché après le 03 août 2006 se déroulera sur les rails bien huilés et sans obstacle majeur, relève de la naïveté politique ou d’un manque de lucidité politique.
L’existence du danger est d’autant plus évidente que le système mafieux reste intact, ce malgré la déconfiture de l’ex parti d’Etat. Ce ne sont certainement pas les quelques permutations et les quelques changements intervenus au niveau de l’administration territoriale qui l’ébranleront et de le mettront hors d’état de nuire. L’exemple en cours de Kiffa du policier muté en est une illustration significative.
Certes le désir politique existe au sommet de l’Etat de tout faire pour que la Mauritanie tourne définitivement cette page sombre de son histoire, mais les mesures politiques demeurent insuffisantes ou tardent à être prises.
Le manque de volonté politique de répondre favorablement au mémorandum des partis politiques transmis au gouvernement et au CMJD, dans lequel, il n’y a aucun doute, certains de ses points sont déterminants pour la clarté et la fiabilité du processus électoral.
La nécessité d’une carte unique d’électeur et l’interdiction de candidatures indépendantes pour les prochaines élections sont des dispositifs qui minimisent considérablement d’une part la fraude et d’autre part la corruption et le tribalisme ou le clanisme.
La migration saisonnières massive de ces derniers jours de « nouakchottois » vers l’intérieur du pays pour aller s’inscrire sur les listes électorales, parfois de façon illégale, comme l’a signalé la CNI dans sa récente déclaration, sont des signes avant coureurs des dangers qui guettent le processus dans les jours et mois à venir.
Loin d’avoir une signification d’attachement aux terroirs, certains de ces déplacements sont plutôt une volonté des barrons du système déchu d’utiliser de l’argent acquis frauduleusement pour corrompre ou manipuler un clan ou une tribu à des fins électorales.
Le danger de retour du système mafieux au commande est loin d’être « une vue de l’esprit », il est même probable si l’on n’y prend garde, car non seulement il n’a pas été complètement défait et de plus il dispose des moyens financiers considérables (les années de dilapidation des deniers public sont passées par là).
Faire fi de cette réalité, l’ignorer ou refuser de la prendre en considération, c’est faire courir des risques importants sur la fiabilité des élections et donc sur la viabilité du processus démocratique en cours.
C’est pourquoi il nous semble urgent d’appeler à tous à la vigilance, en particulier au CMJD pour qu’il prenne les mesures adéquates et vigoureuses pour éviter au processus d’être biaisé et de finir par être une catastrophe pour notre pays.
Maréga Baba /France
Imaginer qu’après des décennies de fraudes, de corruption et de dictature que le processus enclenché après le 03 août 2006 se déroulera sur les rails bien huilés et sans obstacle majeur, relève de la naïveté politique ou d’un manque de lucidité politique.
L’existence du danger est d’autant plus évidente que le système mafieux reste intact, ce malgré la déconfiture de l’ex parti d’Etat. Ce ne sont certainement pas les quelques permutations et les quelques changements intervenus au niveau de l’administration territoriale qui l’ébranleront et de le mettront hors d’état de nuire. L’exemple en cours de Kiffa du policier muté en est une illustration significative.
Certes le désir politique existe au sommet de l’Etat de tout faire pour que la Mauritanie tourne définitivement cette page sombre de son histoire, mais les mesures politiques demeurent insuffisantes ou tardent à être prises.
Le manque de volonté politique de répondre favorablement au mémorandum des partis politiques transmis au gouvernement et au CMJD, dans lequel, il n’y a aucun doute, certains de ses points sont déterminants pour la clarté et la fiabilité du processus électoral.
La nécessité d’une carte unique d’électeur et l’interdiction de candidatures indépendantes pour les prochaines élections sont des dispositifs qui minimisent considérablement d’une part la fraude et d’autre part la corruption et le tribalisme ou le clanisme.
La migration saisonnières massive de ces derniers jours de « nouakchottois » vers l’intérieur du pays pour aller s’inscrire sur les listes électorales, parfois de façon illégale, comme l’a signalé la CNI dans sa récente déclaration, sont des signes avant coureurs des dangers qui guettent le processus dans les jours et mois à venir.
Loin d’avoir une signification d’attachement aux terroirs, certains de ces déplacements sont plutôt une volonté des barrons du système déchu d’utiliser de l’argent acquis frauduleusement pour corrompre ou manipuler un clan ou une tribu à des fins électorales.
Le danger de retour du système mafieux au commande est loin d’être « une vue de l’esprit », il est même probable si l’on n’y prend garde, car non seulement il n’a pas été complètement défait et de plus il dispose des moyens financiers considérables (les années de dilapidation des deniers public sont passées par là).
Faire fi de cette réalité, l’ignorer ou refuser de la prendre en considération, c’est faire courir des risques importants sur la fiabilité des élections et donc sur la viabilité du processus démocratique en cours.
C’est pourquoi il nous semble urgent d’appeler à tous à la vigilance, en particulier au CMJD pour qu’il prenne les mesures adéquates et vigoureuses pour éviter au processus d’être biaisé et de finir par être une catastrophe pour notre pays.
Maréga Baba /France