Si la plainte des avocats de l’ex-première dame de Mauritanie, Mme Khattou Mint El Boukhari est jugée recevable, Baba Tandian se retrouvera devant les juges sénégalais. Les avocats, qui faisaient face à la presse hier mercredi à Dakar, ont annoncé qu’ils avaient déposé une plainte contre l’imprimeur pour diffamation, complicité de séquestration, mensonges…, eu égard à son interview parue dans le journal Le Matin du 7 août dernier.
Les avocats de l’ex-première dame de la Mauritanie, Mme Abdalahi, née Khattou Mint El Boukhari, ont décidé de porter plainte contre Baba Tandian, l’imprimeur et propriétaire du journal Le Matin. ‘Nous sommes venus au Sénégal pour déposer une plainte pour diffamation, complicité de séquestration, mensonges… auprès des juridictions sénégalaises à l’encontre de Baba Tandian’, a déclaré Lô Gourmo, un des avocats de l’ex-première dame de la Mauritanie. Me Lô, qui rencontrait la presse hier, à Dakar, en compagnie de Me Moulay El Ghaly, a indiqué que : ‘Dès aujourd’hui (Ndlr : hier mercredi), nous allons attraire Baba Tandian devant la justice sénégalaise’. Selon les avocats, l’imprimeur a porté des accusations ‘très graves’, mais il a surtout orchestré ‘une opération de déstabilisation et de disqualification’ de la femme et du président déchu, Cheikh Ould Abdallahi.
On rappelle que le 7 août dernier, au lendemain du renversement du gouvernement démocratiquement élu, Baba Tandian avait, dans une interview accordée à son journal Le Matin, salué le coup d’Etat, allant jusqu’à le présenter comme une ‘opération salutaire et sanitaire pour la Mauritanie que toute personne aurait fait’. Mais, selon les avocats, il ne s’est pas contenté de louer la prise du pouvoir par les militaires. Tandian aurait aussi accusé l’ex-première dame de détournement d’argent par le truchement de sa Fondation KB. Me Lô note que Tandian a affirmé que la dame, non seulement avait fait main basse sur l’essentiel des terres autour de la capitale, mais elle avait aussi détourné, en l’espace de quelques mois, une somme comprise entre 30 et 60 milliards de francs Cfa ; ‘alors que Mme Abdallahi ne s’occupait en réalité que d’œuvres sociales’, soutient l’avocat.
Tandian, rapportent les conférenciers, avait aussi affirmé que celle-ci avait transformé le palais présidentiel en une bergerie, se payant l’extravagance d’y élever des chameaux. ‘Mais, Tandian, ne s’est pas limité là’, se désolent les avocats. Selon eux, il aurait aussi accusé la dame de faire du palais présidentiel un lieu de débauche, en y invitant des homosexuels. Et si les conseils ont décidé de saisir la justice, c’est parce que ces accusations n’émanent pas d’une personne ordinaire, soutiennent-ils.
Tandian, font-ils remarquer, était, en effet, au cœur de la campagne médiatique. ‘Il faisait partie de ceux qui vendaient l’image du président’, souligne Me Lô. En plus, compte tenu de la situation, ces accusations entraient, notent les avocats, dans une stratégie politique destinée à alimenter l’opinion publique pour faire accepter l’inacceptable. ‘Non seulement avec ces accusations Tandian avait exécuté moralement l’ex-première dame, mais il entrait lui-même dans une stratégie globale de complot visant à légitimer le coup d’état’, indique Me El Ghaly.
Ainsi, selon les avocats, ces accusations auraient poussé les militaires à humilier la femme de l’ex-président en la ‘séquestrant’ au Sénat pendant une journée. ‘Car, en réalité, l’ex-première dame était au cœur d’une tragédie grecque, dont les militaires se servaient comme monnaie d’échange pour atteindre le président déchu’, souligne-t-on. Et pour les avocats, Tandian est la pièce maîtresse de l’édifice de désinformation. ‘Ces déclarations sont des balles tirées publiquement contre le président à travers sa femme’, constate un des avocats.
Après l’imprimeur Baba Tandian, les avocats menacent d’ester en justice toutes les personnes qui ont mis en cause l’intégrité morale et physique de la dame, mais cette fois devant les juridictions de son pays : la Mauritanie.
Charles Gaïky DIENE
____________
Source: walfad
(M) avomm
Les avocats de l’ex-première dame de la Mauritanie, Mme Abdalahi, née Khattou Mint El Boukhari, ont décidé de porter plainte contre Baba Tandian, l’imprimeur et propriétaire du journal Le Matin. ‘Nous sommes venus au Sénégal pour déposer une plainte pour diffamation, complicité de séquestration, mensonges… auprès des juridictions sénégalaises à l’encontre de Baba Tandian’, a déclaré Lô Gourmo, un des avocats de l’ex-première dame de la Mauritanie. Me Lô, qui rencontrait la presse hier, à Dakar, en compagnie de Me Moulay El Ghaly, a indiqué que : ‘Dès aujourd’hui (Ndlr : hier mercredi), nous allons attraire Baba Tandian devant la justice sénégalaise’. Selon les avocats, l’imprimeur a porté des accusations ‘très graves’, mais il a surtout orchestré ‘une opération de déstabilisation et de disqualification’ de la femme et du président déchu, Cheikh Ould Abdallahi.
On rappelle que le 7 août dernier, au lendemain du renversement du gouvernement démocratiquement élu, Baba Tandian avait, dans une interview accordée à son journal Le Matin, salué le coup d’Etat, allant jusqu’à le présenter comme une ‘opération salutaire et sanitaire pour la Mauritanie que toute personne aurait fait’. Mais, selon les avocats, il ne s’est pas contenté de louer la prise du pouvoir par les militaires. Tandian aurait aussi accusé l’ex-première dame de détournement d’argent par le truchement de sa Fondation KB. Me Lô note que Tandian a affirmé que la dame, non seulement avait fait main basse sur l’essentiel des terres autour de la capitale, mais elle avait aussi détourné, en l’espace de quelques mois, une somme comprise entre 30 et 60 milliards de francs Cfa ; ‘alors que Mme Abdallahi ne s’occupait en réalité que d’œuvres sociales’, soutient l’avocat.
Tandian, rapportent les conférenciers, avait aussi affirmé que celle-ci avait transformé le palais présidentiel en une bergerie, se payant l’extravagance d’y élever des chameaux. ‘Mais, Tandian, ne s’est pas limité là’, se désolent les avocats. Selon eux, il aurait aussi accusé la dame de faire du palais présidentiel un lieu de débauche, en y invitant des homosexuels. Et si les conseils ont décidé de saisir la justice, c’est parce que ces accusations n’émanent pas d’une personne ordinaire, soutiennent-ils.
Tandian, font-ils remarquer, était, en effet, au cœur de la campagne médiatique. ‘Il faisait partie de ceux qui vendaient l’image du président’, souligne Me Lô. En plus, compte tenu de la situation, ces accusations entraient, notent les avocats, dans une stratégie politique destinée à alimenter l’opinion publique pour faire accepter l’inacceptable. ‘Non seulement avec ces accusations Tandian avait exécuté moralement l’ex-première dame, mais il entrait lui-même dans une stratégie globale de complot visant à légitimer le coup d’état’, indique Me El Ghaly.
Ainsi, selon les avocats, ces accusations auraient poussé les militaires à humilier la femme de l’ex-président en la ‘séquestrant’ au Sénat pendant une journée. ‘Car, en réalité, l’ex-première dame était au cœur d’une tragédie grecque, dont les militaires se servaient comme monnaie d’échange pour atteindre le président déchu’, souligne-t-on. Et pour les avocats, Tandian est la pièce maîtresse de l’édifice de désinformation. ‘Ces déclarations sont des balles tirées publiquement contre le président à travers sa femme’, constate un des avocats.
Après l’imprimeur Baba Tandian, les avocats menacent d’ester en justice toutes les personnes qui ont mis en cause l’intégrité morale et physique de la dame, mais cette fois devant les juridictions de son pays : la Mauritanie.
Charles Gaïky DIENE
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Source: walfad
(M) avomm