Plusieurs dizaines de milliers de personnes, dont de nombreuses personnalités du monde politique et du spectacle, ont défilé dimanche après-midi à Paris pour dénoncer le racisme et l'antisémitisme après la mort d'Ilan Halimi, ce jeune homme de confession juive enlevé et torturé.
La manifestation anti-raciste organisée, hier après-midi, à Paris a rassemblé 33 mille personnes, selon la préfecture de police. Les organisateurs, eux, donnaient des chiffres contradictoires : entre 80 mille et 100 milles personnes selon Dominique Sopo, président de Sos-Racisme; 200 mille selon Roger Cukierman, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). Ce dernier avait espéré "au moins 100 mille personnes" dans les jours précédant cette marche.
Le cortège, parti vers 15 h 45 de la place de la République, a gagné vers 17 h 30 la place de la Nation, via le boulevard Voltaire, où ont été lancés les premiers appels à la dispersion. De nombreuses personnalités avaient pris place dans le carré de tête, parmi lesquelles Nicolas Sarkozy, Philippe Douste-Blazy, Jean-Louis Debré, Lionel Jospin, François Hollande, Bertrand Delanoë, Simone Veil, Françoise de Panafieu, Dominique Strauss-Kahn, Arnaud Montebourg, Jack Lang, Eric Raoult ou Brice Hortefeux. Aucun élu du Front national n'a été vu.
Pour le monde intellectuel, religieux, associatif et du spectacle étaient également présents Gad Elmaleh, Arthur, Marek Halter, André Glucksmann ou le grand rabbin de France Joseph Sitruk.
"Je suis ici pour dire non à l'antisémitisme, mais aussi à tous les racismes. C'est bien que nous soyons nombreux aujourd'hui pour rappeler les valeurs autour desquelles notre pays doit rester rassemblé", a déclaré l'ancien Premier ministre socialiste Lionel Jospin dans le cortège. Les ravisseurs d'Ilan Halimi "ont agi en tout ou en partie avec des relents d'antisémitisme", a de son côté souligné le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy. "Alors le fait de savoir s'ils n'ont agi que par antisémitisme ou en partie par antisémitisme importe peu. Parce que l'antisémitisme, il y en a", a-t-il ajouté. "Aujourd'hui, nous devons marcher, nous devons être debout pour dire qu'en France chacun a le droit de vivre dans la dignité, quels que soient son Dieu, sa religion, sa couleur de peau", a expliqué pour sa part le ministre des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy. "Une enquête est en cours. Il faut attendre la fin de l'enquête pour commenter ce qui s'est passé mais, ce qui est sûr et important aujourd'hui, et c'est pour cela que nous sommes ici, c'est qu'un jeune homme a été torturé dans l'indifférence générale pendant des semaines", a déploré le grand rabbin Sitruk.
Avant le départ de la manifestation, le président du Mouvement pour la France, Philippe de Villiers, avait été expulsé sans ménagement du carré de tête de cette manifestation contre le racisme et l'antisémitisme organisée à l'appel de plusieurs organisations, dont le Crif, Sos-Racisme et la Licra (Ligue contre le racisme et l'antisémitisme), après la mort d'Ilan Halimi.
Le rassemblement était surveillé par un très important dispositif policier, ainsi que par le service d'ordre des différentes organisations ayant appelé à y prendre part. Dans la foule, on pouvait apercevoir de nombreux drapeaux tricolores et des banderoles sur lesquelles on pouvait lire "Hommage à Ilan Halimi" ou encore "Ilan torturé, la France blessée".
Ilan Halimi, 23 ans, de confession juive, a été retrouvé menotté et nu le 13 février le long d'une voie de chemin de fer près de la gare de Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne). Torturé, il est décédé lors de son transfert à l'hôpital. Il avait été enlevé le 21 janvier après un rendez-vous avec une jeune femme. Sa famille avait reçu de nombreuses demandes de rançon. La juge d'instruction a retenu l'hypothèse d'un mobile antisémite lors de la mise en examen de plusieurs suspects dont Youssouf Fofana, français d'origine ivoirienne, arrêté en Côte d'Ivoire et qui devait faire l'objet d'une procédure d'extradition.
La manifestation anti-raciste organisée, hier après-midi, à Paris a rassemblé 33 mille personnes, selon la préfecture de police. Les organisateurs, eux, donnaient des chiffres contradictoires : entre 80 mille et 100 milles personnes selon Dominique Sopo, président de Sos-Racisme; 200 mille selon Roger Cukierman, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). Ce dernier avait espéré "au moins 100 mille personnes" dans les jours précédant cette marche.
Le cortège, parti vers 15 h 45 de la place de la République, a gagné vers 17 h 30 la place de la Nation, via le boulevard Voltaire, où ont été lancés les premiers appels à la dispersion. De nombreuses personnalités avaient pris place dans le carré de tête, parmi lesquelles Nicolas Sarkozy, Philippe Douste-Blazy, Jean-Louis Debré, Lionel Jospin, François Hollande, Bertrand Delanoë, Simone Veil, Françoise de Panafieu, Dominique Strauss-Kahn, Arnaud Montebourg, Jack Lang, Eric Raoult ou Brice Hortefeux. Aucun élu du Front national n'a été vu.
Pour le monde intellectuel, religieux, associatif et du spectacle étaient également présents Gad Elmaleh, Arthur, Marek Halter, André Glucksmann ou le grand rabbin de France Joseph Sitruk.
"Je suis ici pour dire non à l'antisémitisme, mais aussi à tous les racismes. C'est bien que nous soyons nombreux aujourd'hui pour rappeler les valeurs autour desquelles notre pays doit rester rassemblé", a déclaré l'ancien Premier ministre socialiste Lionel Jospin dans le cortège. Les ravisseurs d'Ilan Halimi "ont agi en tout ou en partie avec des relents d'antisémitisme", a de son côté souligné le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy. "Alors le fait de savoir s'ils n'ont agi que par antisémitisme ou en partie par antisémitisme importe peu. Parce que l'antisémitisme, il y en a", a-t-il ajouté. "Aujourd'hui, nous devons marcher, nous devons être debout pour dire qu'en France chacun a le droit de vivre dans la dignité, quels que soient son Dieu, sa religion, sa couleur de peau", a expliqué pour sa part le ministre des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy. "Une enquête est en cours. Il faut attendre la fin de l'enquête pour commenter ce qui s'est passé mais, ce qui est sûr et important aujourd'hui, et c'est pour cela que nous sommes ici, c'est qu'un jeune homme a été torturé dans l'indifférence générale pendant des semaines", a déploré le grand rabbin Sitruk.
Avant le départ de la manifestation, le président du Mouvement pour la France, Philippe de Villiers, avait été expulsé sans ménagement du carré de tête de cette manifestation contre le racisme et l'antisémitisme organisée à l'appel de plusieurs organisations, dont le Crif, Sos-Racisme et la Licra (Ligue contre le racisme et l'antisémitisme), après la mort d'Ilan Halimi.
Le rassemblement était surveillé par un très important dispositif policier, ainsi que par le service d'ordre des différentes organisations ayant appelé à y prendre part. Dans la foule, on pouvait apercevoir de nombreux drapeaux tricolores et des banderoles sur lesquelles on pouvait lire "Hommage à Ilan Halimi" ou encore "Ilan torturé, la France blessée".
Ilan Halimi, 23 ans, de confession juive, a été retrouvé menotté et nu le 13 février le long d'une voie de chemin de fer près de la gare de Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne). Torturé, il est décédé lors de son transfert à l'hôpital. Il avait été enlevé le 21 janvier après un rendez-vous avec une jeune femme. Sa famille avait reçu de nombreuses demandes de rançon. La juge d'instruction a retenu l'hypothèse d'un mobile antisémite lors de la mise en examen de plusieurs suspects dont Youssouf Fofana, français d'origine ivoirienne, arrêté en Côte d'Ivoire et qui devait faire l'objet d'une procédure d'extradition.