Arrivé au pouvoir a la faveur d’un coup militaire sans effusion le sang le 6 aout dernier, le général Mohamed Abdel Aziz, vient de sillonner les 4 grandes régions de l’intérieur. Il a donné le coup d’envoi d’une série de projets : routes et barrages pour désenclaver et encourager la production agricole.
Le président du Haut Conseil d’Etat a rencontré les cadres de l’administration, les notables et présidé des meetings. Thèmes favoris : lutte contre la corruption, le detournement des biens publics et le népotisme.
Les conditions de vie des populations peuvent s’améliorer considérablement, si nous réussissons à combattre avec succès ces pratiques le chef de la junte militaire. Le général a réitéré sa détermination à relever le défi de la bonne gestion des biens de la collectivité nationale. En attendant, il a promis des réductions des prix de l’électricité.
La mesure profitera notamment aux populations a faibles revenus.une promesse synonyme d’espoir pour les populations.en revanche, Aziz n’a pas répondu aux attentes par rapport au dossier épineux du problème structurel de l’esclavage.
En visitant les adwabas ces véritables townships à la mauritanienne, le général, n’a à aucun moment prononcé le mot esclavage.de l’avis des militants anti-esclavage, cela relève à la fois de l’hésitation et de l’ambiguité.car, comment peut-on éradiquer un mal sans l’identifier nommément ?
C’est clair : à l’approche de la présidentielle, Aziz n’a pas voulu heurter ses potentiels grands électeurs parmi les chefs de tribus, qui, au demeurant, sont de véritables esclavagistes. Même les analphabètes parmi les chefferies tribales ont leurs esclaves. Ça c’est la particularité de la Mauritanie, le pays de tous les paradoxes.
Ces fameux notables le plus souvent incultes s’allient à tous les régimes pour perpétuer leurs pratiques abjectes et se préserver d’une hypothétique application de la loi anti-esclavage.
En visitant les villages précaires où du fait de la misère sont parqués ces milliers d’esclaves ou descendants d’esclaves, le général qui avait pourtant annoncé les couleurs en se démarquant des autres chefs d’états esclavagistes qui se sont succés en Mauritanie depuis l’indépendance en 1960 à nos jours en allant d’emblée chez les laissés pour compte démunis et stigmatisés dans d’autres ghettos des faubourgs de Nouakchott Aziz, devait donc continuer et se rendre à l’évidence que les laissers pour compte sont numériquement milles fois plus importants que les chefs de tribus que l’on veut ménager à tout prix.
Ce sont eux qui sortent en masses pour remplir les artères et accueillir les chefs d’états étrangers en visite dans le pays et ce sont eux qui sortent en masses bravant chaleur et poussière pour voter. Croyant naïvement que leurs conditions d’existence vont évoluer avec l’arrivée au pouvoir de tout nouveau chef d’état.
Ils se sont mobilisés durant la présidentielle de 2007, remportée par ould Cheikh Abdallahi avec l’aide politique de l’un des leaders de la communauté : ould Boulkher, son ami Sidi avait fait voté une loi anti-esclavage. Mais il s’agissait tout d’un texte de plus comme les autres qui l’ont précédés, jamais appliqués.
Le général Aziz, lui au moins, a eu le mérite d’avoir nommé un vrai militant des droits de l’homme en charge du dossier, entre autres, Mohamed Lemine ould Dadé qui a lutté contre l’arbitraire durant les années de braises.
Dadé a conçu une stratégie qui vise à s’attaquer aux racines du mal : la misère, stratégie lancée par le général en marge de sa tournée. Le haut commissaire aux droits de l’homme risque le fiasco, il gére sur papier un grand departement sans ressources.
Salem Mejbour Salem.
AFRICA N°1 Nouakchott
Source: cridem
Le président du Haut Conseil d’Etat a rencontré les cadres de l’administration, les notables et présidé des meetings. Thèmes favoris : lutte contre la corruption, le detournement des biens publics et le népotisme.
Les conditions de vie des populations peuvent s’améliorer considérablement, si nous réussissons à combattre avec succès ces pratiques le chef de la junte militaire. Le général a réitéré sa détermination à relever le défi de la bonne gestion des biens de la collectivité nationale. En attendant, il a promis des réductions des prix de l’électricité.
La mesure profitera notamment aux populations a faibles revenus.une promesse synonyme d’espoir pour les populations.en revanche, Aziz n’a pas répondu aux attentes par rapport au dossier épineux du problème structurel de l’esclavage.
En visitant les adwabas ces véritables townships à la mauritanienne, le général, n’a à aucun moment prononcé le mot esclavage.de l’avis des militants anti-esclavage, cela relève à la fois de l’hésitation et de l’ambiguité.car, comment peut-on éradiquer un mal sans l’identifier nommément ?
C’est clair : à l’approche de la présidentielle, Aziz n’a pas voulu heurter ses potentiels grands électeurs parmi les chefs de tribus, qui, au demeurant, sont de véritables esclavagistes. Même les analphabètes parmi les chefferies tribales ont leurs esclaves. Ça c’est la particularité de la Mauritanie, le pays de tous les paradoxes.
Ces fameux notables le plus souvent incultes s’allient à tous les régimes pour perpétuer leurs pratiques abjectes et se préserver d’une hypothétique application de la loi anti-esclavage.
En visitant les villages précaires où du fait de la misère sont parqués ces milliers d’esclaves ou descendants d’esclaves, le général qui avait pourtant annoncé les couleurs en se démarquant des autres chefs d’états esclavagistes qui se sont succés en Mauritanie depuis l’indépendance en 1960 à nos jours en allant d’emblée chez les laissés pour compte démunis et stigmatisés dans d’autres ghettos des faubourgs de Nouakchott Aziz, devait donc continuer et se rendre à l’évidence que les laissers pour compte sont numériquement milles fois plus importants que les chefs de tribus que l’on veut ménager à tout prix.
Ce sont eux qui sortent en masses pour remplir les artères et accueillir les chefs d’états étrangers en visite dans le pays et ce sont eux qui sortent en masses bravant chaleur et poussière pour voter. Croyant naïvement que leurs conditions d’existence vont évoluer avec l’arrivée au pouvoir de tout nouveau chef d’état.
Ils se sont mobilisés durant la présidentielle de 2007, remportée par ould Cheikh Abdallahi avec l’aide politique de l’un des leaders de la communauté : ould Boulkher, son ami Sidi avait fait voté une loi anti-esclavage. Mais il s’agissait tout d’un texte de plus comme les autres qui l’ont précédés, jamais appliqués.
Le général Aziz, lui au moins, a eu le mérite d’avoir nommé un vrai militant des droits de l’homme en charge du dossier, entre autres, Mohamed Lemine ould Dadé qui a lutté contre l’arbitraire durant les années de braises.
Dadé a conçu une stratégie qui vise à s’attaquer aux racines du mal : la misère, stratégie lancée par le général en marge de sa tournée. Le haut commissaire aux droits de l’homme risque le fiasco, il gére sur papier un grand departement sans ressources.
Salem Mejbour Salem.
AFRICA N°1 Nouakchott
Source: cridem