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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Exclusif : des militaires français ratent une chasse aux terroristes en Mauritanie


Exclusif : des militaires français ratent une chasse aux terroristes en Mauritanie
Trois morts, huit blessés, trois terroristes en fuite ! C’est le triste bilan de la chasse à l’homme menée en Mauritanie pour capturer les tueurs des quatre touristes français assassinés le 24 décembre au nord de Nouakchott. Un journaliste ami de « Bakchich » a filmé la dernière fusillade, lundi 7 avril, dans la capitale, entre la police mauritanienne et les terroristes présumés. Ses images et son enquête montrent que des agents secrets français pilotaient une partie des opérations. Il raconte.

Regardez bien ces images, des passants en jogging ou en boubou sont dans une rue de Nouakchott, quand soudain des coups de feu claquent. Qui tire sur qui ? Cinq hommes armés sont aux fenêtres d’une villa blanche, ils visent un terrain vague en contrebas, où six policiers de la toute nouvelle brigade d’intervention rapide de la police mauritanienne, dotée d’une trentaine d’hommes, s’abritent du feu derrière les portes de leur 4x4 à l’arrêt. Le pick-up blanc, qu’on voit sur les images arriver en renfort, est celui du commandant de l’unité, Mohamed Salem Ould Ghallah. Lui n’a pas le temps de descendre de son Land cruiser, il se prend une rafale et décède sur le coup.

A ce moment-là, nous avons pu amener la caméra derrière un mur, d’où l’on peut voir les policiers tirer depuis leur véhicule. Les tirs s’intensifient, les balles secouent le sable, les policiers coincés, démoralisés par la mort de leur commandant, profitent d’une pause et se replient en emportant huit blessés. Dans les rues, l’information circule vite et on parle de cinq terroristes retranchés dans la villa blanche. Tout le monde sait que depuis plusieurs mois, les policiers mauritaniens sont engagés dans une chasse à l’homme contre le commando salafiste qui a assassiné quatre touristes français dans le désert, la veille de Noël.

Un mystérieux Français dirige les policiers mauritaniens

Quelques minutes plus tard, comme le montre cette seconde vidéo, les policiers sont repliés à couvert derrière un mur, rejoints par des renforts. On peut voir les gradés, décapités après la mort du commandant, en plein flottement. C’est là qu’au milieu d’eux, soudain, apparaissent trois Occidentaux.

L’un deux, un beau blond athlétique en pantacourt vert, s’agite et donne aux forces mauritaniennes des directives de la main droite. On l’aperçoit au tout début de la vidéo, au premier plan, avant qu’il ne disparaisse derrière l’homme en boubou bleu. On le revoit au centre de l’image vers 0’33, puis marchant de dos vers 0’42.

Un répit dans la fusillade permet de traverser le champ de tir et d’approcher ces hommes, caméra à la main. Le blondinet vient aussitôt vers nous dans sa tenue de vacancier international, exception faite du pistolet qu’il tient à la ceinture en lieu et place du téléphone portable ou de la banane du touriste moyen. « Robert », appelons-le ainsi (c’est le surnom préféré des barbouzes…), nous demande en français sans accent, et sèchement, de ne pas être filmé.

On demande à « Robert » ce qu’il fait ici, il répond qu’il travaille pour la coopération, en mission de formation pour la police mauritanienne.

– Mais que faites-vous au coeur de cette fusillade ?

– Pure coïncidence, affirme-t-il.

– C’est quand même étonnant de vous voir ici, en train de diriger une attaque sur le sol mauritanien… Vous chapeautez la brigade ?

– Je vous le répète, on est arrivés là PAR HASARD, insiste notre beau blond.

– Et par hasard, vous ne seriez pas des services de renseignement français ?

– Pas du tout ! Termine l’homme qui tombe à pic, avant de nous demander de déguerpir.

Officiellement, l’ambassade de France et le Quai d’Orsay ne savent rien

Que faisaient ces trois « coopérants » français sur la scène de la fusillade ? A l’ambassade de France, on répond d’abord à Bakchich un grand « Ah bon ? », en affirmant ne rien savoir de cette affaire. On leur mentionne une preuve filmée, et le ton change : « s’il y a eu des Français sur le terrain de la fusillade, de toute façon, ce ne serait que très anecdotique. Ici, on n’a que quatre coopérants militaires chargés de faire de l’assistance technique aux Mauritaniens ». Arrivée non prévue, donc, d’un simple coopérant militaire qui passait par hasard sur les lieux ? Si l’on en croit les policiers mauritaniens, les Français sont vraiment trop modestes !

Mardi 8 avril, au lendemain de la fusillade, des hauts gradés de la police de Nouakchott nous dévoilent en effet ce que les Français ne voulaient pas dire : la planque des Salafistes, dans la villa blanche, leur a été révélée par les Français… Comme quoi, le beau « Robert » n’était pas vraiment en train de cueillir des dattes avec son pistolet à la ceinture, quand par hasard il aurait entendu des coups de feu et se serait précipité pour estimer si tout va bien.

La DGSE participe à la traque

Le même jour, l’information se précise. Un de nos contacts diplomatiques nous confie que « Robert » et ses deux amis, que l’on voit sur nos images, sont « trois agents de la DGSE qui suivent l’enquête depuis l’assassinat des quatre touristes français ». On comprend mieux !

La DGSE, déjà à l’origine de l’arrestation de deux terroristes du même groupe en Guinée-Bissau en janvier, poursuit donc sa traque en Mauritanie, et a servi d’indicateur aux Mauritaniens. Très efficace : elle a mené les policiers mauritaniens sur le quartier occupé par les terroristes. Sauf que les Français ont oublié un détail : à l’intérieur de la villa, les djihadistes étaient lourdement armés. Et parmi les policiers mauritaniens qui ont mené l’assaut, certains le gardent un peu en travers. Un haut gradé est même un rien accusateur :

« C’est sur information des Français que la brigade est partie sur les lieux pour repérer dans le quartier. Sauf qu’on ne savait pas dans quelle maison les terroristes étaient retranchés. On a reçu une information incomplète qui a conduit à la mort d’un commandant mauritanien et à 8 blessés dans nos rangs ». Autrement dit, à tort ou à raison, des flics mauritaniens jugent que nos services tricolores ont un rien manqué de rigueur et de professionnalisme. Et qu’à cause de cela, le repérage a mal tourné et a dégénéré en fusillade.

Des tués, des blessés, et « Abou Jendel » qui court toujours

Ce qui est sûr, c’est que le bilan de l’opération n’est pas à la hauteur du professionnalisme, reconnu, de nos espions français. Un policier mauritanien est tué, huit autres blessés. Un djihadiste est trouvé mort dans le garage de la villa, ses quatre compagnons prennent la tangente. Leur trace est retrouvée dans la nuit nouakchottoise après qu’ils ont braqué un automobiliste. L’un d’eux, blessé lors de la fusillade, est ramassé mourant sur la banquette arrière. Présenté par la police mauritanienne comme l’artificier de la bande, il décédera le samedi 12 avril.

Restent trois djihadistes encore dans la nature, parmi lesquels se trouverait l’un des trois tueurs présumés des quatre touristes français, Sidi ould Sidina, alias « Abou Jendel », un jeunot de 20 ans aspirant à faire partie des pontes de l’ancien GSPC, qui se réclame d’Al Qaida. Arrêté en Guinée Bissau grâce à la DGSE, puis extradé vite fait à Nouakchott, le gamin a fait la nique à tout le monde au début du mois. Profitant d’une pause pipi lors de son audition avec le juge chargé du dossier des quatre touristes, il s’est échappé en plein jour du palais de justice ! En dépit des affiches Wanted (13 000 euros pour sa capture) collées dimanche aux murs de la principale artère de la capitale, Sidina court toujours.

Pour vérifier nos révélations, Bakchich a joint le ministère des Affaires étrangères et celui de la Défense. Au Quai d’Orsay, on nous affirme qu’aucune information ne leur est remontée sur cette affaire. A la Défense, après un temps de vérification, on nous répond ceci : « nous sommes désolés, mais pour cette fois, nous ne communiquerons pas sur ce dossier ». Pas même un démenti ? Eh non. Rien de rien.

Capture d’un des tueurs présumé des quatre touristes français

Cette troisième vidéo montre la capture en plein Nouakchott d’un de ses complices présumés, trois jours après la fusillade. Cela se passe le jeudi 10 avril. Un chauffeur de taxi est alpagué pour une course. Il croit emmener une femme vêtue de l’habit traditionnel (mélhafa), quand il s’aperçoit, damned, que cette beauté porte au visage des poils peu féminins ! Une femme à barbe ? Le chauffeur n’en croit rien et tente de donner l’alerte. Vénus tente de s’enfuir mais elle se prend les pieds dans la mélhafa et ce sont des passants qui l’attrapent…

Reviennent alors les flics de la brigade d’intervention, qui d’un tissu couvrent son doux visage, la menottent sans égards et l’embarquent, pied au plancher, vers la prison de la ville. Aujourd’hui, les autorités affirment que le travesti serait en fait le troisième assassin et chef présumé de la bande, Maarouf Ould Haiba. En cavale depuis le massacre des Français, fin décembre, il a semble-t-il été bien cuisiné, car dès le lendemain, vendredi 11, deux caches d’armes sont découvertes dans le quartier où a eu lieu la fusillade lundi.

La suite de notre grande chasse à l’homme franco-mauritanienne au prochain épisode, si « Robert » et ses gars, nos limiers de la DGSE, parviennent à retrouver les trois fuyards encore en cavale.

http://www.bakchich.info/article3385.html


Source: backchich
(M)
Vendredi 18 Avril 2008 - 13:50
Vendredi 18 Avril 2008 - 14:03
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