Le président des États-Unis a annoncé dans une lettre sur les réseaux sociaux, dimanche, qu’il renonçait à se représenter en novembre prochain contre le candidat républicain Donald Trump, cédant à la pression du camp démocrate. Il a apporté son soutien à la vice-présidente Kamala Harris pour qu’elle devienne la candidate du parti.
“Après trois semaines de refus de se retirer, souvent teintés de colère, Biden a finalement cédé à un torrent de sondages dévastateurs, aux appels pressants des parlementaires démocrates et aux signes indiquant à l’évidence que les donateurs n’étaient plus prêts à financer la poursuite de sa campagne”, écrit The New York Times ce 21 juillet.
Le président des États-Unis, âgé de 81 ans, a annoncé dimanche dans une lettre postée sur les réseaux sociaux qu’il renonçait à briguer un second mandat à l’élection du 5 novembre prochain, “plongeant la présidentielle de 2024 dans le chaos”. Joe Biden indique dans sa lettre qu’il s’adressera ultérieurement plus en détail à la nation à propos de son choix.
Dans un autre post, Joe Biden a apporté “son plein soutien” à sa vice-présidente, appelant à l’unité autour de Kamala Harris pour battre l’ancien président républicain, Donald Trump.
À peine quelques jours auparavant, celui-ci était nommé officiellement candidat par le Parti républicain lors d’une convention triomphale à la suite d’une tentative d’assassinat contre lui.
“Effondrement monumental”
La décision prise par Joe Biden “met un terme à cinq décennies de carrière politique et marque l’un des effondrements les plus monumentaux de l’histoire américaine”, commente The Wall Street Journal.
De fait, en se retirant de la course, “Biden est devenu le premier président sortant depuis 56 ans à renoncer à la possibilité de se présenter à nouveau”, rappelle The New York Times. Le dernier en date était Lyndon Johnson, en 1968, année dont les échos avec 2024 sont nombreux.
Ainsi, sa décision annonce “une campagne tumultueuse et imprévisible sans aucun équivalent à l’époque contemporaine, laissant à Kamala Harris 100 jours seulement pour consolider le soutien des démocrates, prouver sa crédibilité à la tête de la nation et porter un réquisitoire contre Trump”.
Kamala Harris en favorite
Depuis le débat télévisé du 27 juin, les doutes sur l’état cognitif du président et sa capacité à porter le fer contre Donald Trump étaient aigus. “Mais pour le Parti démocrate, le retrait de Biden précipite une seconde crise, prévient le New York Times : qui pour le remplacer”.
La convention nationale démocrate, du 19 au 22 août, sera décisive puisque Joe Biden jette l’éponge alors qu’il avait largement remporté les primaires démocrates. Toutefois, Kamala Harris semble en position de force, observe The New York Times. Quelques minutes après l’annonce du président, l’une de ses potentielles rivales, la gouverneure du Michigan Gretchen Whitmer, a annoncé qu’elle ne se porterait pas candidate contre elle. Le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, avait préalablement fait savoir qu’il ne défierait pas la vice-présidente, ajoute le journal.
Un timing surprenant
“Même si la décision de se retirer semblait inévitable aux yeux de certains à Washington, le moment où elle est intervenue a tout de même stupéfait de nombreux donateurs et des conseillers du président”, souligne The Wall Street Journal.
Elle a été annoncée alors que Joe Biden était isolé pour le quatrième jour consécutif dans sa résidence de Rehoboth Beach, dans le Delaware, où le président se remet du Covid. Il y a été rejoint ce week-end par Steve Ricchetti, l’un de ses plus proches conseillers, qui lui a communiqué l’hostilité de nombreux élus du parti au maintien de sa candidature, rapporte le site Politico.
“Même si beaucoup de démocrates ont évité d’appeler publiquement Biden à céder la place”, certains ont fait comprendre leurs réticences, précise The Wall Street Journal. Le quotidien souligne en particulier le rôle clé de l’ancienne présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi, dont des proches avaient relancé cette semaine le débat sur le maintien du président.
Les républicains demandent la démission
De leur côté, des élus républicains ont appelé Joe Biden à abandonner ses fonctions de président. “Il doit immédiatement démissionner”, a ainsi affirmé la députée Elise Stefanik, troisième dans la hiérarchie républicaine à la Chambre des représentants, dans un communiqué. “Si Joe Biden ne peut pas se représenter, il n’est pas apte à exercer la présidence des États-Unis”, a-t-elle estimé.
Une position également exprimée, de façon encore plus outrancière, par l’ancien président Donald Trump sur son réseau Truth Social : “Joe Biden l’escroc n’était pas apte à candidater à la présidence et n’est certainement pas apte à l’exercer, il ne l’a jamais été ! Il n’est arrivé à la position de président que par des mensonges, des fake news, et en ne quittant pas sa cave.”
Gabriel Hassan
Source : Courrier international
“Après trois semaines de refus de se retirer, souvent teintés de colère, Biden a finalement cédé à un torrent de sondages dévastateurs, aux appels pressants des parlementaires démocrates et aux signes indiquant à l’évidence que les donateurs n’étaient plus prêts à financer la poursuite de sa campagne”, écrit The New York Times ce 21 juillet.
Le président des États-Unis, âgé de 81 ans, a annoncé dimanche dans une lettre postée sur les réseaux sociaux qu’il renonçait à briguer un second mandat à l’élection du 5 novembre prochain, “plongeant la présidentielle de 2024 dans le chaos”. Joe Biden indique dans sa lettre qu’il s’adressera ultérieurement plus en détail à la nation à propos de son choix.
Dans un autre post, Joe Biden a apporté “son plein soutien” à sa vice-présidente, appelant à l’unité autour de Kamala Harris pour battre l’ancien président républicain, Donald Trump.
À peine quelques jours auparavant, celui-ci était nommé officiellement candidat par le Parti républicain lors d’une convention triomphale à la suite d’une tentative d’assassinat contre lui.
“Effondrement monumental”
La décision prise par Joe Biden “met un terme à cinq décennies de carrière politique et marque l’un des effondrements les plus monumentaux de l’histoire américaine”, commente The Wall Street Journal.
De fait, en se retirant de la course, “Biden est devenu le premier président sortant depuis 56 ans à renoncer à la possibilité de se présenter à nouveau”, rappelle The New York Times. Le dernier en date était Lyndon Johnson, en 1968, année dont les échos avec 2024 sont nombreux.
Ainsi, sa décision annonce “une campagne tumultueuse et imprévisible sans aucun équivalent à l’époque contemporaine, laissant à Kamala Harris 100 jours seulement pour consolider le soutien des démocrates, prouver sa crédibilité à la tête de la nation et porter un réquisitoire contre Trump”.
Kamala Harris en favorite
Depuis le débat télévisé du 27 juin, les doutes sur l’état cognitif du président et sa capacité à porter le fer contre Donald Trump étaient aigus. “Mais pour le Parti démocrate, le retrait de Biden précipite une seconde crise, prévient le New York Times : qui pour le remplacer”.
La convention nationale démocrate, du 19 au 22 août, sera décisive puisque Joe Biden jette l’éponge alors qu’il avait largement remporté les primaires démocrates. Toutefois, Kamala Harris semble en position de force, observe The New York Times. Quelques minutes après l’annonce du président, l’une de ses potentielles rivales, la gouverneure du Michigan Gretchen Whitmer, a annoncé qu’elle ne se porterait pas candidate contre elle. Le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, avait préalablement fait savoir qu’il ne défierait pas la vice-présidente, ajoute le journal.
Un timing surprenant
“Même si la décision de se retirer semblait inévitable aux yeux de certains à Washington, le moment où elle est intervenue a tout de même stupéfait de nombreux donateurs et des conseillers du président”, souligne The Wall Street Journal.
Elle a été annoncée alors que Joe Biden était isolé pour le quatrième jour consécutif dans sa résidence de Rehoboth Beach, dans le Delaware, où le président se remet du Covid. Il y a été rejoint ce week-end par Steve Ricchetti, l’un de ses plus proches conseillers, qui lui a communiqué l’hostilité de nombreux élus du parti au maintien de sa candidature, rapporte le site Politico.
“Même si beaucoup de démocrates ont évité d’appeler publiquement Biden à céder la place”, certains ont fait comprendre leurs réticences, précise The Wall Street Journal. Le quotidien souligne en particulier le rôle clé de l’ancienne présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi, dont des proches avaient relancé cette semaine le débat sur le maintien du président.
Les républicains demandent la démission
De leur côté, des élus républicains ont appelé Joe Biden à abandonner ses fonctions de président. “Il doit immédiatement démissionner”, a ainsi affirmé la députée Elise Stefanik, troisième dans la hiérarchie républicaine à la Chambre des représentants, dans un communiqué. “Si Joe Biden ne peut pas se représenter, il n’est pas apte à exercer la présidence des États-Unis”, a-t-elle estimé.
Une position également exprimée, de façon encore plus outrancière, par l’ancien président Donald Trump sur son réseau Truth Social : “Joe Biden l’escroc n’était pas apte à candidater à la présidence et n’est certainement pas apte à l’exercer, il ne l’a jamais été ! Il n’est arrivé à la position de président que par des mensonges, des fake news, et en ne quittant pas sa cave.”
Gabriel Hassan
Source : Courrier international