Le forum de l´opposition mauritanienne en exil (LE FOME) vient de voir jour et de faire sa premiére sortie devant la presse internationale et africaine á la maison de la radio de Paris ce mercredi 13 octobre 2004.
Rappelons que ce forum est le fruit de l´appel á l´unité de l´opposition patriotique et radicale lancé par les FLAM en janvier 2004.
L´opposition démocratique dans toutes ses composantes a repondu positivement, salué et approuvé l´initiative qui a vu le jour le 2
octobre , sous l'ouverture du Secrétaire général de la Section FLAM- Europe .Ce 2 octobre devenant désormais une date répére de notre opposition en exil unie et d´une même voix a signé le document de base proposé par notre comité d´initiative. Ce Forum se donne comme objectifs :
-Coordonner l’action de l’opposition en exil pour une plus grande efficacité.
-Sensibiliser l’opinion internationale sur la dramatique situation des populations mauritaniennes, dénoncer la démocratie de façade et attirer l’attention sur les risques d’implosion du pays et les menaces que celle ci fait peser sur l’ensemble de la sous région.
-Renforcer et amplifier l’action de l’opposition intérieure.
-Ce Forum se veut aussi et surtout un cadre de concertation et de réflexion sur les problèmes majeures de notre pays ( problèmes de la cohabitation ,problème de l’esclavage et la construction d’une réelle démocratie) qui seront abordés pour promouvoir un changement refondateur qui poserait les bases d’une renaissance nationale dont les fondements premiers seraient l’égalité entre nos composantes nationales dans une Mauritanie multi-éthnique, multi-culturelle , démocratique et réconciliée avec elle même.
Un bureau de coordination des actions du forum a été mis en place et présidé par notre camarade Ba Mamadou Bocar et a comme secrétaire á la communication Beddy Ould Ebnou du front populaire, le responsable des relations extérieures Sy Hamdou Rabbi de l´AJD et comme trésorier Abdallahi Ben Ali journaliste indépendant.
Nous vous reproduisons intégralement le document de base du forum signé par une dizaine d´organisations mauritaniennes : Alliance pour la Justice et la Démocratie (AJD) Association des Femmes Mauritaniennes du Fleuve (AFMAF), Aide aux Veuves et Orphelins des Militaires Mauritaniens (AVOMM), Conscience et Résistance (CR), Comité de Soutien aux Déportés Mauritaniens (CSDM), DEKALEM, El Hor, Forces de Libération Africaines de Mauritanie (FLAM), Front Populaire de Mauritanie (FPM), Groupe Mauritanie Retour( GMR) Mouvement pour la Citoyenneté et la Démocratie( MCD), Parti pour la Liberté l’Egalité et la Justice (PLEJ) et des personnalités indépendantes
APPEL DU FORUM DE L´OPPOSITION MAURITANIENNE EN EXIL
Depuis une vingtaine d’années nous, mauritaniens, faisons face à une dictature sans précédent dans l’histoire de notre pays.
Nous vivons sous l’autoritarisme d’un régime dictatorial, raciste et esclavagiste. Un régime prédateur, au service d’un clan-tribal qui monopolise et pille les ressources nationales, se substituant à l’Etat qui a cessé d’exister, gangrené par la corruption , le népotisme , le clanisme et le racisme .
Nous faisons également face à une politique nocive qui accentue chaque, jour davantage la déchirure déjà profonde, entamée sous le régime civil, entre communautés Négro-africaine et Arabo-berbère .
Si, en dépit des crises récurrentes de la coexistence apparues en 1958, 1963,1966, 1979, l’espoir et une certaine tolérance restait de mise, avec les crises de 1986, 1987 , 1989, 1990-91 intervenues sous Ould Taya, la fracture communautaire est presque définitivement consommée. Ouvertement et à marche forcée, ce régime a imposé l'arabisation exclusive de la Mauritanie, procédé à l'épuration ethnique de l'administration et de notre armée, actuellement en voie de tribalisation. La communauté négro-africaine est aujourd'hui complètement exclue du champ du pouvoir.
La question de l'esclavage et des pratiques esclavagistes et féodales demeurent vivantes, que le gouvernement encourage en s'abstenant de punir ceux qui s'y adonnent et emprisonnant ceux là qui les dénoncent.
Des choix économiques aux résultats désastreux rendent aujourd'hui les masses populaires extrêmement misérables, transformant leur vie quotidienne en calvaire permanent.
Nous sommes enfin confrontés à un processus " démocratique " sans alternance possible, ce qui est désormais vérifié par tous les scrutins qui se sont déroulés entre 1992 et 2004.
Une "démocratie " où l’alternative laissée aux partis politiques se résume en la mise au pas , l’inféodation ou la dissolution pure et simple . Une presse, qui aurait dû être le baromètre de la démocratie, muselée ou frappée d’interdiction dès qu’elle dévie de la ligne officielle. Bref un processus démocratique dévoyé, utilisé juste comme faire-valoir pour la consommation extérieure.
Face à cette situation grave et inquiétante qui conduit notre pays vers de sombres horizons. Il nous revient, par devoir de réagir dans un élan groupé contre ce régime. Réagir en offrant une perspective optimiste, enthousiaste d’un changement futur porteur et fédérateur.
Un changement refondateur qui poserait les bases d’une renaissance nationale dont les fondements premiers serait l’égalité entre nos composantes nationales , dans une Mauritanie multi-éthnique, multi-culturelle et démocratique . L’heure est venue pour les patriotes sincères de rassembler leur énergie, d’unir leurs forces pour mettre fin à ce régime, afin de fonder un nouvel ordre politique , social, moral meilleur et plus juste .
Une fois le changement de régime obtenu , une Conférence Nationale Souveraine (CNS), composée de représentants de partis et mouvements politiques, des membres des associations de la société civile , des personnalités civiles et militaires reconnues pour leur intégrité et leur patriotisme, verrait le jour.
Un gouvernement collégial de transition sera nommé et dont la mission sera de :
-Veiller à la continuité de l'Etat.
-Créer les conditions nécessaires pour un débat national serein et apaisé en procédant dès que possible à un retour organisé des réfugiés, à une amnistie pleine et entière des exilés politiques et à une réintégration ou indemnisation des fonctionnaires arbitrairement radiés.
-Organiser des élections générales dans les conditions de transparence requises.
La conférence nationale souveraine aura en charge de :
- Poser les principes fondamentaux devant régir et réguler la cohabitation.
-Poser les actes devant conduire à la suppression définitive de l'esclavage.
Les résolutions spécifiques issues de l'examen de ces aspects seront soumis à référendum et consignés dans une charte constitutionnelle en cas d'approbation populaire.
- Poser les règles fondamentales du pluralisme démocratique dans une constitution révisée.
-Créer une commission vérité et réconciliation qui se transformera en un Observatoire National de la Cohabitation et des Libertés.
Paris le 02 Octobre 2004.
Rappelons que ce forum est le fruit de l´appel á l´unité de l´opposition patriotique et radicale lancé par les FLAM en janvier 2004.
L´opposition démocratique dans toutes ses composantes a repondu positivement, salué et approuvé l´initiative qui a vu le jour le 2
octobre , sous l'ouverture du Secrétaire général de la Section FLAM- Europe .Ce 2 octobre devenant désormais une date répére de notre opposition en exil unie et d´une même voix a signé le document de base proposé par notre comité d´initiative. Ce Forum se donne comme objectifs :
-Coordonner l’action de l’opposition en exil pour une plus grande efficacité.
-Sensibiliser l’opinion internationale sur la dramatique situation des populations mauritaniennes, dénoncer la démocratie de façade et attirer l’attention sur les risques d’implosion du pays et les menaces que celle ci fait peser sur l’ensemble de la sous région.
-Renforcer et amplifier l’action de l’opposition intérieure.
-Ce Forum se veut aussi et surtout un cadre de concertation et de réflexion sur les problèmes majeures de notre pays ( problèmes de la cohabitation ,problème de l’esclavage et la construction d’une réelle démocratie) qui seront abordés pour promouvoir un changement refondateur qui poserait les bases d’une renaissance nationale dont les fondements premiers seraient l’égalité entre nos composantes nationales dans une Mauritanie multi-éthnique, multi-culturelle , démocratique et réconciliée avec elle même.
Un bureau de coordination des actions du forum a été mis en place et présidé par notre camarade Ba Mamadou Bocar et a comme secrétaire á la communication Beddy Ould Ebnou du front populaire, le responsable des relations extérieures Sy Hamdou Rabbi de l´AJD et comme trésorier Abdallahi Ben Ali journaliste indépendant.
Nous vous reproduisons intégralement le document de base du forum signé par une dizaine d´organisations mauritaniennes : Alliance pour la Justice et la Démocratie (AJD) Association des Femmes Mauritaniennes du Fleuve (AFMAF), Aide aux Veuves et Orphelins des Militaires Mauritaniens (AVOMM), Conscience et Résistance (CR), Comité de Soutien aux Déportés Mauritaniens (CSDM), DEKALEM, El Hor, Forces de Libération Africaines de Mauritanie (FLAM), Front Populaire de Mauritanie (FPM), Groupe Mauritanie Retour( GMR) Mouvement pour la Citoyenneté et la Démocratie( MCD), Parti pour la Liberté l’Egalité et la Justice (PLEJ) et des personnalités indépendantes
APPEL DU FORUM DE L´OPPOSITION MAURITANIENNE EN EXIL
Depuis une vingtaine d’années nous, mauritaniens, faisons face à une dictature sans précédent dans l’histoire de notre pays.
Nous vivons sous l’autoritarisme d’un régime dictatorial, raciste et esclavagiste. Un régime prédateur, au service d’un clan-tribal qui monopolise et pille les ressources nationales, se substituant à l’Etat qui a cessé d’exister, gangrené par la corruption , le népotisme , le clanisme et le racisme .
Nous faisons également face à une politique nocive qui accentue chaque, jour davantage la déchirure déjà profonde, entamée sous le régime civil, entre communautés Négro-africaine et Arabo-berbère .
Si, en dépit des crises récurrentes de la coexistence apparues en 1958, 1963,1966, 1979, l’espoir et une certaine tolérance restait de mise, avec les crises de 1986, 1987 , 1989, 1990-91 intervenues sous Ould Taya, la fracture communautaire est presque définitivement consommée. Ouvertement et à marche forcée, ce régime a imposé l'arabisation exclusive de la Mauritanie, procédé à l'épuration ethnique de l'administration et de notre armée, actuellement en voie de tribalisation. La communauté négro-africaine est aujourd'hui complètement exclue du champ du pouvoir.
La question de l'esclavage et des pratiques esclavagistes et féodales demeurent vivantes, que le gouvernement encourage en s'abstenant de punir ceux qui s'y adonnent et emprisonnant ceux là qui les dénoncent.
Des choix économiques aux résultats désastreux rendent aujourd'hui les masses populaires extrêmement misérables, transformant leur vie quotidienne en calvaire permanent.
Nous sommes enfin confrontés à un processus " démocratique " sans alternance possible, ce qui est désormais vérifié par tous les scrutins qui se sont déroulés entre 1992 et 2004.
Une "démocratie " où l’alternative laissée aux partis politiques se résume en la mise au pas , l’inféodation ou la dissolution pure et simple . Une presse, qui aurait dû être le baromètre de la démocratie, muselée ou frappée d’interdiction dès qu’elle dévie de la ligne officielle. Bref un processus démocratique dévoyé, utilisé juste comme faire-valoir pour la consommation extérieure.
Face à cette situation grave et inquiétante qui conduit notre pays vers de sombres horizons. Il nous revient, par devoir de réagir dans un élan groupé contre ce régime. Réagir en offrant une perspective optimiste, enthousiaste d’un changement futur porteur et fédérateur.
Un changement refondateur qui poserait les bases d’une renaissance nationale dont les fondements premiers serait l’égalité entre nos composantes nationales , dans une Mauritanie multi-éthnique, multi-culturelle et démocratique . L’heure est venue pour les patriotes sincères de rassembler leur énergie, d’unir leurs forces pour mettre fin à ce régime, afin de fonder un nouvel ordre politique , social, moral meilleur et plus juste .
Une fois le changement de régime obtenu , une Conférence Nationale Souveraine (CNS), composée de représentants de partis et mouvements politiques, des membres des associations de la société civile , des personnalités civiles et militaires reconnues pour leur intégrité et leur patriotisme, verrait le jour.
Un gouvernement collégial de transition sera nommé et dont la mission sera de :
-Veiller à la continuité de l'Etat.
-Créer les conditions nécessaires pour un débat national serein et apaisé en procédant dès que possible à un retour organisé des réfugiés, à une amnistie pleine et entière des exilés politiques et à une réintégration ou indemnisation des fonctionnaires arbitrairement radiés.
-Organiser des élections générales dans les conditions de transparence requises.
La conférence nationale souveraine aura en charge de :
- Poser les principes fondamentaux devant régir et réguler la cohabitation.
-Poser les actes devant conduire à la suppression définitive de l'esclavage.
Les résolutions spécifiques issues de l'examen de ces aspects seront soumis à référendum et consignés dans une charte constitutionnelle en cas d'approbation populaire.
- Poser les règles fondamentales du pluralisme démocratique dans une constitution révisée.
-Créer une commission vérité et réconciliation qui se transformera en un Observatoire National de la Cohabitation et des Libertés.
Paris le 02 Octobre 2004.