Lorsque son Excellence l'ambassadeur des USA en Mauritanie demande à visiter les réfugiés mauritaniens au Sénégal c'est eu égard au nouveau développement politique en cours dans notre pays à savoir la transition vers la démocratie. Nous sommes autorisés à le penser car son excellence l'ambassadeur des USA dans notre pays Monsieur Le Baron reconnaîtra lui-même, lors de sa tournée au Sénégal du 24 au 25 janvier 2006 dans les camps des réfugiés mauritaniens au Sénégal, que la question des réfugiés mauritaniens fait l'objet d'un intense débat dans la presse et au niveau institutionnel en cette période de transition politique et c'est la preuve selon lui que l'on a pas oublié les réfugiés.
Profitons au passage pour remercier la société civile et les partis politiques mauritaniens qui sans relâche font de la question des réfugiés une question prioritaire dont seule la résolution construira et consolidera l'unité nationale mauritanienne. Donc, on peut penser légitimement que c'est l'importance du débat concernant le retour et la réhabilitation des réfugiés dans leurs droits qui a justifié et motivé la visite de l'ambassadeur des USA dans les camps de réfugiés mauritaniens au Sénégal. Des mauritaniens de bonnes volontés et des proches de l'ambassadeur ont contribué modestement à ce que cette visite puisse avoir lieu. Nous les en remercions.
Toutefois, il est important de retenir à propos de cette transition que les USA comptent l’accompagner, comme l'a souligné l'ambassadeur. On peut penser alors que sans la résolution de certaines questions pendantes comme celle des réfugiés, du passif humanitaire et de l'esclavage, la transition ne revêtirait aucune légitimité populaire. Lorsque la coordination par le biais de son porte-parole fut informé du désir de l'ambassade des USA de visiter de préférence les camps des réfugiés les plus proches de Saint-Louis pour des raisons pratiques, tout de suite la coordination a informé les chefs de site et les représentants locaux, départementaux et régionaux des réfugiés mauritaniens de la Vallée du fleuve quant à l'éventualité de cette prochaine visite de l'ambassade américaine.
Aussi ces derniers devaient se concerter entre eux et se préparer en conséquence. En raison du peu de temps dont disposait son excellence et pour faciliter sa visite, les sites des réfugié mauritaniens au Sénégal de Dagana, Dioum, Dodel ont été choisis à cette fin. Prévenus ainsi, les chefs de sites et leurs représentants locaux, départementaux et régionaux se sont rendus en masse dans les sites choisis. Rien d'étonnant qu'ils aient répondu en masse, ils sont les premiers concernés et ont compris les enjeux.
Toutes les rencontres avec son Excellence et les débats qui s'en sont suivis ont eu lieu en public, aucun sujet n'était tabou. Les réponses vives et passionnées aux questions de son Excellence à
l'adresse des réfugiés qui étaient présents dans les sites visités ont été positivement appréciées par l'ambassadeur qui a vu dans cette vivacité et cette passion un signe de profondeur, de franchise et d'attachement des réfugiés à la Mauritanie. Les maîtres-mots de l'ambassadeur furent au début de toutes les rencontres et dans tous les sites : « je suis venu écouter ; je suis venu apprendre ; je ne suis pas venu avec une proposition concrète ; je transmettrai toutes les informations recueillies à Washington.. ».
L'ambassadeur a fait preuve d'une rare capacité d'écoute malgré l'intensité, la richesse et l'étendue des discussions. Des sujets divers ont été abordés qui touchent aussi bien l'histoire de la Mauritanie, celle de ses premiers habitants, la question de la cohabitation entre les différentes communautés du pays que les sujets touchant la chute de Sadam Hussein et de son alliance antérieure avec le régime défunt de Ould Taya. Toutefois, l'essentiel des débats a tourné autour de la situation des réfugiés et le problème de leur recensement et cela dans la perspective du recensement administratif à vocation électorale (RAVEL) que voudrait organiser le gouvernement de transition mauritanien.
Concernant le recensement des réfugiés dans ce cadre, il n'est pas question pour la communauté des réfugiés présente à ce débat de traverser la frontière pour aller se recenser. Aucune activité touchant les réfugiés mauritaniens ne se fera sans que cela ne soit fait sous l'égide des institutions internationales et régionales. A ces discussions publiques, tous les réfugiés qu'ils appartiennent à des mouvements politiques ou des associations de réfugiés (FLAM, FURAM, CAREMS…) ou qu'ils soient indépendants, se sont exprimés en toute liberté. Les discussions ont été franches et ouvertes, sans exclusion. Ce fut un véritable Forum.
Nous pensons que la coordination des associations des réfugiés mauritaniens au Sénégal et au Mali a réussi sa mission qui est toujours celle de rendre la parole aux réfugiés et à leurs organisations de base et de faciliter la rencontre des réfugiés avec toutes les bonnes volontés aussi bien celles qui émanent des Etats, des ONG que de simples particuliers souhaitant s'impliquer pour une résolution honnête et transparente de la question des réfugiés mauritaniens au Sénégal et au Mali.
En Conclusion, tout d'abord il est important de souligner que les réfugiés mauritaniens qui se sont retrouvés à Dagana, Dioum, Dodel ont parlé d'une même voix : rentrer dans la dignité dans leur pays sous l'égide des institutions internationales et recouvrer tous leurs droits pour une meilleure réintégration dans leur pays. A Dioum le représentant du site, en guise d'ouverture des discussions avec son Excellence, lira l'Appel de Dodel qui constitue la chartre des réfugiés mauritaniens au Sénégal et au Mali.
Pour ce qui est de son Excellence l'ambassadeur des USA à Nouakchott, il dira à Dodel : « je suis venu écouter ; j'ai écouté ; je suis venu apprendre ; j'ai appris…je vous donne l'assurance que les réfugiés mauritaniens rentreront chez eux avant la fin de la transition en cours dans leur pays… ». Nous saluons ces propos rassurants de son Excellence qui seront vivement applaudis par les réfugiés mauritaniens et toute l'assemblée présente à Dodel. Nous saluons l'hospitalité de nos compatriotes qui ont su, à chaque fois, malgré leurs faibles moyen, partager leur repas avec l'ambassadeur et son épouse et l'ensemble de la délégation qui l'accompagnait. Nous remercions tout ce beau monde qui a aussi modestement et avec beaucoup d'humilité accepter ce peu que nous avons pu leur offrir. Nous remercions le représentant de l'ambassadeur des USA au Sénégal et son Excellence l'ambassadeur lui-même ainsi que les autorités du Sénégal qui par leur concours ont
rendu cette visite possible.
Nous espérons que nos frères réfugiés mauritaniens au Mali seront gratifiés d'une visite similaire. Nous pensons qu'il est important que les autorités mauritaniennes méditent ces propos choisis du discours du Président Bush en juillet 2003 à l'île de Gorée, propos d'une rare sincérité : « Le cheminement de mon pays vers la justice n'a pas été facile et n'est pas fini. Le sectarisme d'ordre racial alimenté par l'esclavage ne s'est pas achevé avec la fin de l'esclavage ou de la ségrégation. Un grand nombre des questions qui troublent encore les Etats-Unis ont leur origine dans l'expérience cruelle d'une époque antérieure.
Toutefois, quelque soit la longueur de ce cheminement, notre destination est fixée, à savoir la liberté et la justice pour tous. Tout au long des siècles, les Etats-Unis ont appris que la liberté n'était pas la possession d'une race. Nous savons avec autant de certitude que la liberté n'est pas la possession d'une seule nation. Cette croyance dans les droits naturels de l'homme, dans l'idée que la justice doit régner partout où le soleil brille, guide les Etats-Unis dans le monde »(cf. quotidien le Soleil du 09 juillet 2003). Nous les victimes des injustices en Mauritanie espérons que les Etats-unis pèseront de toute leur puissance pour qu'avec le peuple mauritanien dans sa totalité, la liberté et la justice triomphent dans notre pays.
Plaise à Allah que les cœurs des mauritaniens soient réconciliés et
que naissent la concorde entre eux. Incha Allah
Dakar le 27/1/2006
Le porte-parole : Moustapha Touré
Tel 00221 5197082
Profitons au passage pour remercier la société civile et les partis politiques mauritaniens qui sans relâche font de la question des réfugiés une question prioritaire dont seule la résolution construira et consolidera l'unité nationale mauritanienne. Donc, on peut penser légitimement que c'est l'importance du débat concernant le retour et la réhabilitation des réfugiés dans leurs droits qui a justifié et motivé la visite de l'ambassadeur des USA dans les camps de réfugiés mauritaniens au Sénégal. Des mauritaniens de bonnes volontés et des proches de l'ambassadeur ont contribué modestement à ce que cette visite puisse avoir lieu. Nous les en remercions.
Toutefois, il est important de retenir à propos de cette transition que les USA comptent l’accompagner, comme l'a souligné l'ambassadeur. On peut penser alors que sans la résolution de certaines questions pendantes comme celle des réfugiés, du passif humanitaire et de l'esclavage, la transition ne revêtirait aucune légitimité populaire. Lorsque la coordination par le biais de son porte-parole fut informé du désir de l'ambassade des USA de visiter de préférence les camps des réfugiés les plus proches de Saint-Louis pour des raisons pratiques, tout de suite la coordination a informé les chefs de site et les représentants locaux, départementaux et régionaux des réfugiés mauritaniens de la Vallée du fleuve quant à l'éventualité de cette prochaine visite de l'ambassade américaine.
Aussi ces derniers devaient se concerter entre eux et se préparer en conséquence. En raison du peu de temps dont disposait son excellence et pour faciliter sa visite, les sites des réfugié mauritaniens au Sénégal de Dagana, Dioum, Dodel ont été choisis à cette fin. Prévenus ainsi, les chefs de sites et leurs représentants locaux, départementaux et régionaux se sont rendus en masse dans les sites choisis. Rien d'étonnant qu'ils aient répondu en masse, ils sont les premiers concernés et ont compris les enjeux.
Toutes les rencontres avec son Excellence et les débats qui s'en sont suivis ont eu lieu en public, aucun sujet n'était tabou. Les réponses vives et passionnées aux questions de son Excellence à
l'adresse des réfugiés qui étaient présents dans les sites visités ont été positivement appréciées par l'ambassadeur qui a vu dans cette vivacité et cette passion un signe de profondeur, de franchise et d'attachement des réfugiés à la Mauritanie. Les maîtres-mots de l'ambassadeur furent au début de toutes les rencontres et dans tous les sites : « je suis venu écouter ; je suis venu apprendre ; je ne suis pas venu avec une proposition concrète ; je transmettrai toutes les informations recueillies à Washington.. ».
L'ambassadeur a fait preuve d'une rare capacité d'écoute malgré l'intensité, la richesse et l'étendue des discussions. Des sujets divers ont été abordés qui touchent aussi bien l'histoire de la Mauritanie, celle de ses premiers habitants, la question de la cohabitation entre les différentes communautés du pays que les sujets touchant la chute de Sadam Hussein et de son alliance antérieure avec le régime défunt de Ould Taya. Toutefois, l'essentiel des débats a tourné autour de la situation des réfugiés et le problème de leur recensement et cela dans la perspective du recensement administratif à vocation électorale (RAVEL) que voudrait organiser le gouvernement de transition mauritanien.
Concernant le recensement des réfugiés dans ce cadre, il n'est pas question pour la communauté des réfugiés présente à ce débat de traverser la frontière pour aller se recenser. Aucune activité touchant les réfugiés mauritaniens ne se fera sans que cela ne soit fait sous l'égide des institutions internationales et régionales. A ces discussions publiques, tous les réfugiés qu'ils appartiennent à des mouvements politiques ou des associations de réfugiés (FLAM, FURAM, CAREMS…) ou qu'ils soient indépendants, se sont exprimés en toute liberté. Les discussions ont été franches et ouvertes, sans exclusion. Ce fut un véritable Forum.
Nous pensons que la coordination des associations des réfugiés mauritaniens au Sénégal et au Mali a réussi sa mission qui est toujours celle de rendre la parole aux réfugiés et à leurs organisations de base et de faciliter la rencontre des réfugiés avec toutes les bonnes volontés aussi bien celles qui émanent des Etats, des ONG que de simples particuliers souhaitant s'impliquer pour une résolution honnête et transparente de la question des réfugiés mauritaniens au Sénégal et au Mali.
En Conclusion, tout d'abord il est important de souligner que les réfugiés mauritaniens qui se sont retrouvés à Dagana, Dioum, Dodel ont parlé d'une même voix : rentrer dans la dignité dans leur pays sous l'égide des institutions internationales et recouvrer tous leurs droits pour une meilleure réintégration dans leur pays. A Dioum le représentant du site, en guise d'ouverture des discussions avec son Excellence, lira l'Appel de Dodel qui constitue la chartre des réfugiés mauritaniens au Sénégal et au Mali.
Pour ce qui est de son Excellence l'ambassadeur des USA à Nouakchott, il dira à Dodel : « je suis venu écouter ; j'ai écouté ; je suis venu apprendre ; j'ai appris…je vous donne l'assurance que les réfugiés mauritaniens rentreront chez eux avant la fin de la transition en cours dans leur pays… ». Nous saluons ces propos rassurants de son Excellence qui seront vivement applaudis par les réfugiés mauritaniens et toute l'assemblée présente à Dodel. Nous saluons l'hospitalité de nos compatriotes qui ont su, à chaque fois, malgré leurs faibles moyen, partager leur repas avec l'ambassadeur et son épouse et l'ensemble de la délégation qui l'accompagnait. Nous remercions tout ce beau monde qui a aussi modestement et avec beaucoup d'humilité accepter ce peu que nous avons pu leur offrir. Nous remercions le représentant de l'ambassadeur des USA au Sénégal et son Excellence l'ambassadeur lui-même ainsi que les autorités du Sénégal qui par leur concours ont
rendu cette visite possible.
Nous espérons que nos frères réfugiés mauritaniens au Mali seront gratifiés d'une visite similaire. Nous pensons qu'il est important que les autorités mauritaniennes méditent ces propos choisis du discours du Président Bush en juillet 2003 à l'île de Gorée, propos d'une rare sincérité : « Le cheminement de mon pays vers la justice n'a pas été facile et n'est pas fini. Le sectarisme d'ordre racial alimenté par l'esclavage ne s'est pas achevé avec la fin de l'esclavage ou de la ségrégation. Un grand nombre des questions qui troublent encore les Etats-Unis ont leur origine dans l'expérience cruelle d'une époque antérieure.
Toutefois, quelque soit la longueur de ce cheminement, notre destination est fixée, à savoir la liberté et la justice pour tous. Tout au long des siècles, les Etats-Unis ont appris que la liberté n'était pas la possession d'une race. Nous savons avec autant de certitude que la liberté n'est pas la possession d'une seule nation. Cette croyance dans les droits naturels de l'homme, dans l'idée que la justice doit régner partout où le soleil brille, guide les Etats-Unis dans le monde »(cf. quotidien le Soleil du 09 juillet 2003). Nous les victimes des injustices en Mauritanie espérons que les Etats-unis pèseront de toute leur puissance pour qu'avec le peuple mauritanien dans sa totalité, la liberté et la justice triomphent dans notre pays.
Plaise à Allah que les cœurs des mauritaniens soient réconciliés et
que naissent la concorde entre eux. Incha Allah
Dakar le 27/1/2006
Le porte-parole : Moustapha Touré
Tel 00221 5197082