1- Rencontre de l’ AJD avec le président du CMJD, chef de l’Etat.
A la suite de l’engagement pris par le gouvernement Mauritanien devant le parlement Européen à Bruxelles en ce qui concerne sa disponibilité à faciliter le retour des déportés dans la phase transitoire, l’AJD avait dans le but d’apporter sa contribution à cet engagement demandé, par correspondance Ref : 010 en date 19/12/2005, à rencontrer le premier Ministre pour un échange d’idées sur cette question mais ce dernier n’a pas donné de suite à cette demande d’audience. Naturellement, l’AJD s’est tournée du côté de la présidence du CMJD pour introduire une demande d’audience le 13/01/06 Et le Président du CMJD, conformément à ses promesses a donné une suite favorable à cette requête. C’est ainsi qu’une délégation de deux personnes : le premier secrétaire de l’AJD Cissé Amadou Cheikhou et le trésorier du parti Sarr Mamadou Oumar furent reçus à la présidence par le président du CMJD le vendredi 3 février 2006 a 12h à un peu moins de 14h.
La rencontre a porté essentiellement sur les points suivants : le problème des déportés, du passif humanitaire et la nécessité des audits pour les comptes du trésor public.
Le président a bien accueilli la délégation, il a manifesté un grand intérêt pour l’audience et fait preuve d’une grande disponibilité d’écoute par rapport aux problèmes posés.
- Concernant la question des déportés, l’AJD lui a posé d’emblée la nécessité de procéder à leur retour organisé avant l’organisation de toute élection. Sa réponse à ce niveau est que les problèmes mauritaniens doivent être réglés par les mauritaniens eux mêmes. Si on laisse les étrangers régler nos problèmes, ils vont le faire en suivant leurs intérêts et non en suivant les nôtres.
Il reconnaît néanmoins qu’il s’agit d’un problème national complexe que nous devons régler. Seulement dit- il, il ne lui reste que 13 mois pour la transition, et dans cet intervalle de ces temps, il doit organiser 5 élections. Comment dans ces conditions peut- il régler le problème des déportés qu’il appelle lui « réfugiés » ?
Il dit que c’est un problème qui ne doit être l’apanage ni d’un parti, ni d’une ethnie, mais de tous les mauritaniens et il faut que tous les mauritaniens en discutent pour être au même niveau d’information. A ce niveau, l’AJD lui a rétorqué -------- mais Monsieur le président, vous n’avez pas attendu que tous les mauritaniens soient au même niveau d’information pour absoudre les 80 milliards de déficit public, pour promulguer une loi d’amnistie en faveur des putschistes du 8 juin 2003 etc.
Concernant la mesure d’amnistie, que nous avons salué, nous avions demandé qu’ elle soit accompagnée de la réhabilitation à titre posthume des 3 officiers Negro – africains exécutés pour avoir eu une simple intention de faire un coup d’Etat.
A propos justement de ce putsch de 8 juin 2003, le président estime que celui-ci aurait pu déboucher sur une guerre civile car, selon toujours lui, un coup d’état, lorsqu’il est fait par les officiers supérieurs, donc des cadres de l’armée c’est sécurisant et acceptable mais lorsqu’il est fait par les caporaux et les subalternes, il débouche nécessairement sur une guerre civile parce que chacun va se mettre à tirer sur l’autre.
Délégation de L’AJD : Cela suppose que vous ne ferez rien pour ramener les déportés pendant la transition, encore moins à engager la responsabilité de l’état sur les crimes de sang des années 80 /90 commis par l’armée à l’endroit à des populations Négros-Africaines de Mauritanie (communément appelés passif humanitaire du régime autoritaire déchu de ould TAYA).
Il répond : Je vous assure que pour tous ces problèmes non seulement je les poserai mais je prendrai, avant mon départ, des mesures qui s’imposeront à mon successeur.
- Pour la question des audits.
L’AJD demande effectivement la généralisation des audits parce que ces audits permettent de déceler les faiblesses des procédures de gestions et de les corriger.
Ils permettent de chiffrer avec précision le déficit des comptes publics, mais aussi de faire le bilan de la gestion du régime autoritaire déchu et d’apprécier la gestion des autorités de la transition. Les autorités de la transition doivent avoir à l’esprit ce qui se passe actuellement au Libéria où la nouvelle présidente élue est entrain d’organiser des audits de tous les ministères du gouvernement de transition libérien.
Il est de l’intérêt des autorités nationales de transition d’organiser ces audits, pour se sécuriser elles- mêmes lorsqu’elles remettront le pouvoir aux nouvelles autorités élues.
L’entretien avec le président se termine sur ces notes dans une ambiance décontractée et fraternelle qui mérite certainement d’être renouvelée de temps en temps.
2- Le recensement à vocation électorale sans les déportés.
Force est de constater en ce moment que le gouvernement a commencé l’opération de ce recensement administratif à vocation électorale sans les déportés.
3- L’élargissement de la liste électorale aux mauritaniens de l’extérieur.
Il se pose également la question de l’élargissement de la liste électorale aux mauritaniens de l’extérieur - L’AJD, réaffirme à ce niveau le caractère obligatoire de l’inscription sur les listes électorales des mauritaniens de l’extérieur, parce qu’il s’agit là d’un point de consensus lors des journées nationales de concertation. Le président du CMJ D avait pris solennellement l’engagement d’appliquer à la lettre tous les points de consensus. L’AJD demande au gouvernement de prendre les dispositions nécessaires pour inscrire les mauritaniens de l’extérieur sur les listes électorales.
4- Une campagne nationale de généralisation de la carte d’identité et des pièces d’Etat civil.
L’Etat devait organiser une campagne nationale pour la généralisation de la carte d’identité. Une telle campagne devait devancer le recensement administratif à vocation électorale. Cette campagne n’ayant pas eu lieu, plusieurs citoyens seront privés de leur droit de vote, faute de papiers. A ce niveau, l’AJD demande au gouvernement d’améliorer les conditions de délivrance de la carte d’identité et des papiers d’Etat civil pour permettre à tout mauritanien en âge de voter de pouvoir voter.
5- Le financement des partis politiques :
Le financement public des partis politiques répond à la mission du service public dés lors qu’ils participent à l’_expression du suffrage universel à l’éducation et à la formation citoyenne.
Le financement doit provenir du budget de l’Etat et l’AJD propose un prélèvement de0,5%du budget national en vue de réaliser ce financement.
Pour le mécanisme de ce financement, l’ AJD propose de verser équitablement 40% de ce montant aux partis éligibles au financement avant les élections et 60% après les municipales selon le poids électoral.
6- Le mode de scrutin
L’AJD propose, à terme, une adoption du système électoral proportionnel intégra. Avant d’arriver à ce stade, il est impérieux de procéder à une atténuation des disparités des bases électorales des élus.
Les disparités suivantes, entre autres, devront être corrigées :
Pour Bir Mogren nous avons un siège de député pour 1400 électeurs donc 2 sièges pour les 2761 électeurs de cette localité.
Pour Kaédi un siège pour 43 400 électeurs, donc 2 sièges pour les 86 836 électeurs.
Pour Arafat 1 siège pour 51 000 électeurs donc 2 sièges pour les 102 169 électeurs.
Pour Nouadhibou, nous avons 1 siège pour 26666 électeurs, donc 3 sièges pour les 79 516 électeurs. Un système démocratique crédible ne peut supporter des disparités de cette nature.
A la suite de l’engagement pris par le gouvernement Mauritanien devant le parlement Européen à Bruxelles en ce qui concerne sa disponibilité à faciliter le retour des déportés dans la phase transitoire, l’AJD avait dans le but d’apporter sa contribution à cet engagement demandé, par correspondance Ref : 010 en date 19/12/2005, à rencontrer le premier Ministre pour un échange d’idées sur cette question mais ce dernier n’a pas donné de suite à cette demande d’audience. Naturellement, l’AJD s’est tournée du côté de la présidence du CMJD pour introduire une demande d’audience le 13/01/06 Et le Président du CMJD, conformément à ses promesses a donné une suite favorable à cette requête. C’est ainsi qu’une délégation de deux personnes : le premier secrétaire de l’AJD Cissé Amadou Cheikhou et le trésorier du parti Sarr Mamadou Oumar furent reçus à la présidence par le président du CMJD le vendredi 3 février 2006 a 12h à un peu moins de 14h.
La rencontre a porté essentiellement sur les points suivants : le problème des déportés, du passif humanitaire et la nécessité des audits pour les comptes du trésor public.
Le président a bien accueilli la délégation, il a manifesté un grand intérêt pour l’audience et fait preuve d’une grande disponibilité d’écoute par rapport aux problèmes posés.
- Concernant la question des déportés, l’AJD lui a posé d’emblée la nécessité de procéder à leur retour organisé avant l’organisation de toute élection. Sa réponse à ce niveau est que les problèmes mauritaniens doivent être réglés par les mauritaniens eux mêmes. Si on laisse les étrangers régler nos problèmes, ils vont le faire en suivant leurs intérêts et non en suivant les nôtres.
Il reconnaît néanmoins qu’il s’agit d’un problème national complexe que nous devons régler. Seulement dit- il, il ne lui reste que 13 mois pour la transition, et dans cet intervalle de ces temps, il doit organiser 5 élections. Comment dans ces conditions peut- il régler le problème des déportés qu’il appelle lui « réfugiés » ?
Il dit que c’est un problème qui ne doit être l’apanage ni d’un parti, ni d’une ethnie, mais de tous les mauritaniens et il faut que tous les mauritaniens en discutent pour être au même niveau d’information. A ce niveau, l’AJD lui a rétorqué -------- mais Monsieur le président, vous n’avez pas attendu que tous les mauritaniens soient au même niveau d’information pour absoudre les 80 milliards de déficit public, pour promulguer une loi d’amnistie en faveur des putschistes du 8 juin 2003 etc.
Concernant la mesure d’amnistie, que nous avons salué, nous avions demandé qu’ elle soit accompagnée de la réhabilitation à titre posthume des 3 officiers Negro – africains exécutés pour avoir eu une simple intention de faire un coup d’Etat.
A propos justement de ce putsch de 8 juin 2003, le président estime que celui-ci aurait pu déboucher sur une guerre civile car, selon toujours lui, un coup d’état, lorsqu’il est fait par les officiers supérieurs, donc des cadres de l’armée c’est sécurisant et acceptable mais lorsqu’il est fait par les caporaux et les subalternes, il débouche nécessairement sur une guerre civile parce que chacun va se mettre à tirer sur l’autre.
Délégation de L’AJD : Cela suppose que vous ne ferez rien pour ramener les déportés pendant la transition, encore moins à engager la responsabilité de l’état sur les crimes de sang des années 80 /90 commis par l’armée à l’endroit à des populations Négros-Africaines de Mauritanie (communément appelés passif humanitaire du régime autoritaire déchu de ould TAYA).
Il répond : Je vous assure que pour tous ces problèmes non seulement je les poserai mais je prendrai, avant mon départ, des mesures qui s’imposeront à mon successeur.
- Pour la question des audits.
L’AJD demande effectivement la généralisation des audits parce que ces audits permettent de déceler les faiblesses des procédures de gestions et de les corriger.
Ils permettent de chiffrer avec précision le déficit des comptes publics, mais aussi de faire le bilan de la gestion du régime autoritaire déchu et d’apprécier la gestion des autorités de la transition. Les autorités de la transition doivent avoir à l’esprit ce qui se passe actuellement au Libéria où la nouvelle présidente élue est entrain d’organiser des audits de tous les ministères du gouvernement de transition libérien.
Il est de l’intérêt des autorités nationales de transition d’organiser ces audits, pour se sécuriser elles- mêmes lorsqu’elles remettront le pouvoir aux nouvelles autorités élues.
L’entretien avec le président se termine sur ces notes dans une ambiance décontractée et fraternelle qui mérite certainement d’être renouvelée de temps en temps.
2- Le recensement à vocation électorale sans les déportés.
Force est de constater en ce moment que le gouvernement a commencé l’opération de ce recensement administratif à vocation électorale sans les déportés.
3- L’élargissement de la liste électorale aux mauritaniens de l’extérieur.
Il se pose également la question de l’élargissement de la liste électorale aux mauritaniens de l’extérieur - L’AJD, réaffirme à ce niveau le caractère obligatoire de l’inscription sur les listes électorales des mauritaniens de l’extérieur, parce qu’il s’agit là d’un point de consensus lors des journées nationales de concertation. Le président du CMJ D avait pris solennellement l’engagement d’appliquer à la lettre tous les points de consensus. L’AJD demande au gouvernement de prendre les dispositions nécessaires pour inscrire les mauritaniens de l’extérieur sur les listes électorales.
4- Une campagne nationale de généralisation de la carte d’identité et des pièces d’Etat civil.
L’Etat devait organiser une campagne nationale pour la généralisation de la carte d’identité. Une telle campagne devait devancer le recensement administratif à vocation électorale. Cette campagne n’ayant pas eu lieu, plusieurs citoyens seront privés de leur droit de vote, faute de papiers. A ce niveau, l’AJD demande au gouvernement d’améliorer les conditions de délivrance de la carte d’identité et des papiers d’Etat civil pour permettre à tout mauritanien en âge de voter de pouvoir voter.
5- Le financement des partis politiques :
Le financement public des partis politiques répond à la mission du service public dés lors qu’ils participent à l’_expression du suffrage universel à l’éducation et à la formation citoyenne.
Le financement doit provenir du budget de l’Etat et l’AJD propose un prélèvement de0,5%du budget national en vue de réaliser ce financement.
Pour le mécanisme de ce financement, l’ AJD propose de verser équitablement 40% de ce montant aux partis éligibles au financement avant les élections et 60% après les municipales selon le poids électoral.
6- Le mode de scrutin
L’AJD propose, à terme, une adoption du système électoral proportionnel intégra. Avant d’arriver à ce stade, il est impérieux de procéder à une atténuation des disparités des bases électorales des élus.
Les disparités suivantes, entre autres, devront être corrigées :
Pour Bir Mogren nous avons un siège de député pour 1400 électeurs donc 2 sièges pour les 2761 électeurs de cette localité.
Pour Kaédi un siège pour 43 400 électeurs, donc 2 sièges pour les 86 836 électeurs.
Pour Arafat 1 siège pour 51 000 électeurs donc 2 sièges pour les 102 169 électeurs.
Pour Nouadhibou, nous avons 1 siège pour 26666 électeurs, donc 3 sièges pour les 79 516 électeurs. Un système démocratique crédible ne peut supporter des disparités de cette nature.