Ce samedi 29 mai, s’est tenu à Mantes la Jolie la première journée organisée par le nouveau bureau d’Aide aux Veuves et Orphelins des Militaires Mauritaniens ( AVOMM). On pouvait compter près de 400 personnes à L’Agora du centre ville de Mantes. Toutes les formations politiques représentées en France étaient présentes à l’exception de celles, bien sûr, dirigées par nos compatriotes arabo-berbères.
Dès le mot de bienvenue du tout nouveau Président de l’AVOMM, Monsieur SARR Ousmane, on pouvait présager de la réussite de cette journée. Pour Ousmane SARR, et en bon pédagogue, son organisation répond aux objectifs de traîner Maouiya Ould Sid’Ahmed Taya et ses seconds couteaux devant la justice, aider tant soit peu à
atténuer la souffrance des veuves et des orphelins livrés à eux par la seule volonté d’un gouvernement raciste et génocidaire, mais surtout et principalement pour le devoir de mémoire. Il dira que l’AVOMM s’est donné une feuille de route que lui et son équipe comptent bien mener avec sérieux et dévouement. A propos de la plainte déposée contre Ould TAYA, Ousmane SARR dit que Maître Marc LIBERT a réitéré ce 07 mai 2004 à Bruxelles la recevabilité de l’action lancée contre Ould TAYA. En plus, l’AVOMM a saisi Genève pour intenter une autre procédure contre le colonel Prtésident.
Après avoir remercié les organisations politiques de l’opposition mauritanienne, Monsieur SARR Ousmane va donner la parole à Fati HAYDARA, une des veuves et responsable de l’AVOMM, qui va exhorter les Mauritaniens de l’opposition extérieure à taire leurs dissensions pour hâter le départ de Taya. Elle souhaite, tout comme toutes ses sœurs, dira-t-elle, commencer à observer le deuil de son défunt mari qui lui a été arraché par la Mauritanie raciste. Ce mari qui est parti un matin et qu’elle n’a plus revu depuis 1989. D’une voix émue et émouvante, elle va demander à ses « compatriotes de taire les divisions pour trouver une solution à leur misère, leur souffrance, pour faire aboutir la vérité du racisme qui a sacrifié son mari, le père de ses enfants, les défunts époux de ses consoeurs qui militent au sein de l’AVOMM ».
Après Fati Haydara, ce sera le Lieutenant YALL Abdoulaye qui va prendre la parole. Rapidement, il va brosser pour l’assistance, l’historique de l’armée mauritanienne. Il retient trois périodes à l’intérieur desquelles la destinée de l’armée mauritanienne a été dévoyée de sa devise « Servir avec Loyauté et Dévouement ».
Pour YALL, si à l’origine l’armée de la Mauritanie indépendante était plus ou moins non raciale, dès la guerre du Sahara où les 6 premiers martyrs étaient tous noirs, on pouvait prévoir des lendemains difficiles pour notre pays. Un pays dit-il que « nous avons honoré, pour lequel nous avons versé notre sang, pour lequel nous nous sommes sacrifiés,… ». Les officiers de notre jeune armée étaient en majorité des Noirs.
Ils ont fait la guerre, beaucoup y ont laissé leur vie. La prise du pouvoir par les militaires, a coïncidé avec le recrutement massif des militaires dans la composante arabo-berbère. Si ces recrutements se sont effectués au début sans discrimination raciale, nous aurons connu beaucoup de racisme au cours des années qui auront suivies le 12/12/1984 où, on recrutait sur une base raciale.
Chiffres á l’appui, Le Lieutenant YALL Abdoulaye dira à l’assistance comment en si peu de temps et aussi insidieusement Ould TAYA et le système raciste qu’il dirige ont pu organiser une véritable épuration ethnique au sein de l’armée.
Hamdou Raby SY le philosophe , comme invité et conférencier principal de la journée organisée par l’AVOMM, dira tout son plaisir et tout son honneur d’être sollicité. Son intervention qui portait sur « La Mauritanie : un génocide oublié », a été pour lui l’occasion de caractériser les crimes commis dans ce pays, où, dit-il, résolument toutes les politiques menées depuis l’indépendance concourraient à la catastrophe humaine que la Mauritanie a connue sous le gouvernement de Ould TAYA. Pour Hamdou Raby SY, ce qui a été commis en Mauritanie n’est rien d’autre qu’un génocide raciste.
La question posée à la fin de son exposé s’ouvrait sur les voies et moyens à chercher pour traduire dans les faits les préoccupations des victimes que nous sommes.
Nombreuses furent les interventions de l’assistance qui évoquaient l’idée d’une alternative à la politique ethnofasciste et esclavagiste pratiquée en Mauritanie. « Au lieu d’une alternance, ne nous faut-il pas penser à une véritable alternative. Les FLAM ont toujours demandé de repenser la Mauritanie, n’est-ce pas ce que suggère aujourd’hui BA Bocar Oumar, de l’AJD, Diop Moustapha de LA CRIDEM, LO Gourmo Abdoul de l’UFP, qui se sont fait l’écho de BA Bocar ; le premier à sortir le mot « Alternative » en place et lieu de « l’alternance », terme devenu caduc depuis le 7 novembre 2003.
Ibrahima DIALLO
Envoyé spécial de FLAMNET
Dès le mot de bienvenue du tout nouveau Président de l’AVOMM, Monsieur SARR Ousmane, on pouvait présager de la réussite de cette journée. Pour Ousmane SARR, et en bon pédagogue, son organisation répond aux objectifs de traîner Maouiya Ould Sid’Ahmed Taya et ses seconds couteaux devant la justice, aider tant soit peu à
atténuer la souffrance des veuves et des orphelins livrés à eux par la seule volonté d’un gouvernement raciste et génocidaire, mais surtout et principalement pour le devoir de mémoire. Il dira que l’AVOMM s’est donné une feuille de route que lui et son équipe comptent bien mener avec sérieux et dévouement. A propos de la plainte déposée contre Ould TAYA, Ousmane SARR dit que Maître Marc LIBERT a réitéré ce 07 mai 2004 à Bruxelles la recevabilité de l’action lancée contre Ould TAYA. En plus, l’AVOMM a saisi Genève pour intenter une autre procédure contre le colonel Prtésident.
Après avoir remercié les organisations politiques de l’opposition mauritanienne, Monsieur SARR Ousmane va donner la parole à Fati HAYDARA, une des veuves et responsable de l’AVOMM, qui va exhorter les Mauritaniens de l’opposition extérieure à taire leurs dissensions pour hâter le départ de Taya. Elle souhaite, tout comme toutes ses sœurs, dira-t-elle, commencer à observer le deuil de son défunt mari qui lui a été arraché par la Mauritanie raciste. Ce mari qui est parti un matin et qu’elle n’a plus revu depuis 1989. D’une voix émue et émouvante, elle va demander à ses « compatriotes de taire les divisions pour trouver une solution à leur misère, leur souffrance, pour faire aboutir la vérité du racisme qui a sacrifié son mari, le père de ses enfants, les défunts époux de ses consoeurs qui militent au sein de l’AVOMM ».
Après Fati Haydara, ce sera le Lieutenant YALL Abdoulaye qui va prendre la parole. Rapidement, il va brosser pour l’assistance, l’historique de l’armée mauritanienne. Il retient trois périodes à l’intérieur desquelles la destinée de l’armée mauritanienne a été dévoyée de sa devise « Servir avec Loyauté et Dévouement ».
Pour YALL, si à l’origine l’armée de la Mauritanie indépendante était plus ou moins non raciale, dès la guerre du Sahara où les 6 premiers martyrs étaient tous noirs, on pouvait prévoir des lendemains difficiles pour notre pays. Un pays dit-il que « nous avons honoré, pour lequel nous avons versé notre sang, pour lequel nous nous sommes sacrifiés,… ». Les officiers de notre jeune armée étaient en majorité des Noirs.
Ils ont fait la guerre, beaucoup y ont laissé leur vie. La prise du pouvoir par les militaires, a coïncidé avec le recrutement massif des militaires dans la composante arabo-berbère. Si ces recrutements se sont effectués au début sans discrimination raciale, nous aurons connu beaucoup de racisme au cours des années qui auront suivies le 12/12/1984 où, on recrutait sur une base raciale.
Chiffres á l’appui, Le Lieutenant YALL Abdoulaye dira à l’assistance comment en si peu de temps et aussi insidieusement Ould TAYA et le système raciste qu’il dirige ont pu organiser une véritable épuration ethnique au sein de l’armée.
Hamdou Raby SY le philosophe , comme invité et conférencier principal de la journée organisée par l’AVOMM, dira tout son plaisir et tout son honneur d’être sollicité. Son intervention qui portait sur « La Mauritanie : un génocide oublié », a été pour lui l’occasion de caractériser les crimes commis dans ce pays, où, dit-il, résolument toutes les politiques menées depuis l’indépendance concourraient à la catastrophe humaine que la Mauritanie a connue sous le gouvernement de Ould TAYA. Pour Hamdou Raby SY, ce qui a été commis en Mauritanie n’est rien d’autre qu’un génocide raciste.
La question posée à la fin de son exposé s’ouvrait sur les voies et moyens à chercher pour traduire dans les faits les préoccupations des victimes que nous sommes.
Nombreuses furent les interventions de l’assistance qui évoquaient l’idée d’une alternative à la politique ethnofasciste et esclavagiste pratiquée en Mauritanie. « Au lieu d’une alternance, ne nous faut-il pas penser à une véritable alternative. Les FLAM ont toujours demandé de repenser la Mauritanie, n’est-ce pas ce que suggère aujourd’hui BA Bocar Oumar, de l’AJD, Diop Moustapha de LA CRIDEM, LO Gourmo Abdoul de l’UFP, qui se sont fait l’écho de BA Bocar ; le premier à sortir le mot « Alternative » en place et lieu de « l’alternance », terme devenu caduc depuis le 7 novembre 2003.
Ibrahima DIALLO
Envoyé spécial de FLAMNET