NOUAKCHOTT, 9 août (AFP) - "Plus d'une vingtaine de personnes", comprenant des officiers et des civils, soupçonnées de préparer une tentative de putsch, ont été arrêtées lundi matin à Nouakchott, a-t-on appris de sources concordantes dans la capitale mauritanienne.
Ce groupe, composé de militaires - dont des officiers - et de civils est impliqué dans "un vaste plan de déstabilisation menée (...) en connexion avec les auteurs de la tentative de coup d'Etat du 8 juin 2003", ont indiqué à l'AFP des sources militaires et civiles sous couvert de l'anonymat.
Le plan prévoyait "un massacre tous azimuts dans la capitale afin de créer une anarchie généralisée pour ensuite prendre le pouvoir", a-t-on précisé de même source.
"Les arrestations concernent plus d'une vingtaine de personnes, actuellement toutes interrogées dans des casernes", toujours selon ces sources.
Certaines des personnes arrêtées "seraient proches d'islamistes radicaux", selon ces sources.
Aucune source officielle n'a confirmé ces arrestations lundi après-midi.
Selon une source militaire sous couvert d'anonymat, les militaires, gendarmes et officiers de la garde nationale ont reçu pour consigne de rester dans leur caserne.
Aucune mesure de sécurité particulière n'a été constatée lundi après-midi dans la capitale, selon un journaliste de l'AFP.
La tentative de coup d'Etat du 8 juin 2003, lancée par des éléments de l'armée mauritanienne, avait été maîtrisée par les forces loyalistes après 36 heures de combats, qui avaient fait selon un bilan officiel 15 morts et 68 blessés.
Quelque 120 militaires impliqués dans cette tentative de coup d'Etat manqué attendent toujours d'être jugés.