Les autorités de la transition comme bon nombre d’adversaires de la redoutée organisation de libération des négro-africains ont été déçus par la réussite de ce Congrès qui a pris la résolution de continuer le combat jusqu’à l’éradication de l’apartheid mauritanien. La plupart de nos acteurs politiques attendaient la nouvelle de la dissolution du mouvement de libération du négro-africain opprimé sans la fin de l’oppression.
En fait la disparition des FLAM semblerait plus importante que la disparition du régime injuste et arbitraire de Nouakchott dont les nouvelles autorités sont plus soucieuses apparemment des mesures économiques pour relancer la consommation quotidienne des mauritaniens que du rétablissement de la justice et du droit, préoccupations de nombreux mauritaniens qui ne demandent qu’à retrouver leur pays pour recommencer à y vivre dignement. Pour l’instant les problèmes de dignité, de justice et de démocratie comme le retour des déportés et le jugement des auteurs des crimes vont devoir attendre au profit des questions d’urgence économique selon les nouvelles autorités. Car Ely et ses collaborateurs ont d’autres objectifs qui sont contraires aux attentes et aux espoirs des victimes des années de répression et d’oppression.
Nous pouvons remarquer que pour la première fois dans l’histoire un « sauveur » crie haut et fort que sa prise de pouvoir ne s’est pas faite au nom des victimes même s’il reconnaît que le pays était en danger comme si ce danger venait de surgir comme par hasard. Le péril n’a pas existé, semble t-il depuis 1984 ; il a fallu le 03 Août 2005, pour se rendre compte que le tyran absent était entrain de conduire le pays à la dérive. Les arguments des nouveaux occupants du palais nous semblent peu crédibles et d’un déficit de bon sens qui crève les yeux sans souligner les incohérences insoutenables de leur discours qui brille par son caractère vague et indéterminé. Il n’y a de reconnaissance des problèmes par les nouvelles autorités que de leur suspension. Et, la politique prônée par Ely et ses compagnons, c’est le refus de s’avancer sur le terrain qui est à l’origine de la crise et du malaise de la Mauritanie depuis plus de vingt ans.
Tel est le contexte dans lequel s’est tenu le Congrès des FLAM au pays de l’oncle SAM où bon nombre de militants de cette organisation furent accueillis après que le gouvernement sénégalais, sous les pressions guerrières permanentes de Taya, ait fini par leur rendre la vie impossible au point d’avoir menacé d’expulsion un de leurs militants et non des moindres. En plus c’est aux Etats-Unis que réside le président de l’organisation M. Samba THIAM.
L’articulation entre le climat politique actuel et un événement politique important permet de rendre intelligibles la nature des attentes et les formes de suggestion qui illustrent le souci de voir le paysage politique être vidé de la présence qualitative d’une certaine forme d’opposition. Car dans l’histoire des mouvements de libération, jamais un mouvement n’a rendu son âme pour cause de changement de dirigeants voire de variation de régime sans qu’il n’y ait des transformations réelles et une appréciation conséquente de la nouvelle situation politique. A peine le régime installé, sans faire une déclaration sérieuse ni de présentation de leur programme, on a entendu parler de l’ex-opposition comme si l’existence de l’opposition n’avait de sens que par rapport à la tête de Taya.
La ligne de confrontation entre les forces politiques reste la même. L’arrivée de Ely n’a rien changé de ce point de vue. Ce n’est pas en faisant l’impasse sur les problèmes réels que le nouveau gouvernement apportera une réponse salutaire aux aspirations démocratiques de notre peuple. Ely cherche à gagner du temps et à nous distraire de l’essentiel.
Les FLAM ont bien compris ce jeu pervers en prenant les décisions appropriées et les orientations politiques dignes d’une organisation dont les militants ont eu le courage de rompre le silence et de faire le choix de la résistance. C’est pourquoi quand bien même, cette organisation serait traversée par des contradictions et des divergences, il est important de retenir le mérite qu’elle a d’exister et de persévérer dans la lutte jusqu’à l’avènement effectif d’un Etat juste, égalitaire et démocratique. L’organisation qui incarne les espoirs d’un peuple opprimé ne peut prendre à la légère la question de sa dissolution. En ce sens les FLAM ont su, contre vents et marées, déjouer les pressions et les pièges des adversaires de la revendication légitime de justice, d’égalité et de liberté.
Ce ne sont pas les déclarations improvisées et conjoncturelles d’un gouvernement qui ne veut en rien s’engager sur la résolution des problèmes sur lesquels on les attendait qui peuvent déterminer ou changer un choix politique aussi important que la libération d’un peuple opprimé. En se retrouvant entre eux pour faire le point sur leur existence après la chute de Taya, l’objectif n’était pas de surseoir à la lutte pour permettre aux nouvelles autorités de mener à bien la transition.
Les FLAM ont fait preuve de lucidité et de responsabilité en réaffirmant l’impératif de la résistance pour ne pas cautionner une confiscation du pouvoir qui n’a en rien changé ni au niveau de ses acteurs encore moins au niveau de ses pratiques. Ce Congrès consacre ainsi la détermination et la volonté des hommes et des femmes qui ont eu à prendre en charge avec dignité et courage la noble mission de libérer leur peuple du racisme, de la domination arbitraire et de l’oppression cynique. Ne pas s’inscrire dans cette dynamique, c’est cautionner un système qui ne veut rien entendre dès qu’il s’agit des droits des négro-africains. Les FLAM ont pris leur responsabilité devant l’Histoire, c’est tout leur mérite.
SY Hamdou
En fait la disparition des FLAM semblerait plus importante que la disparition du régime injuste et arbitraire de Nouakchott dont les nouvelles autorités sont plus soucieuses apparemment des mesures économiques pour relancer la consommation quotidienne des mauritaniens que du rétablissement de la justice et du droit, préoccupations de nombreux mauritaniens qui ne demandent qu’à retrouver leur pays pour recommencer à y vivre dignement. Pour l’instant les problèmes de dignité, de justice et de démocratie comme le retour des déportés et le jugement des auteurs des crimes vont devoir attendre au profit des questions d’urgence économique selon les nouvelles autorités. Car Ely et ses collaborateurs ont d’autres objectifs qui sont contraires aux attentes et aux espoirs des victimes des années de répression et d’oppression.
Nous pouvons remarquer que pour la première fois dans l’histoire un « sauveur » crie haut et fort que sa prise de pouvoir ne s’est pas faite au nom des victimes même s’il reconnaît que le pays était en danger comme si ce danger venait de surgir comme par hasard. Le péril n’a pas existé, semble t-il depuis 1984 ; il a fallu le 03 Août 2005, pour se rendre compte que le tyran absent était entrain de conduire le pays à la dérive. Les arguments des nouveaux occupants du palais nous semblent peu crédibles et d’un déficit de bon sens qui crève les yeux sans souligner les incohérences insoutenables de leur discours qui brille par son caractère vague et indéterminé. Il n’y a de reconnaissance des problèmes par les nouvelles autorités que de leur suspension. Et, la politique prônée par Ely et ses compagnons, c’est le refus de s’avancer sur le terrain qui est à l’origine de la crise et du malaise de la Mauritanie depuis plus de vingt ans.
Tel est le contexte dans lequel s’est tenu le Congrès des FLAM au pays de l’oncle SAM où bon nombre de militants de cette organisation furent accueillis après que le gouvernement sénégalais, sous les pressions guerrières permanentes de Taya, ait fini par leur rendre la vie impossible au point d’avoir menacé d’expulsion un de leurs militants et non des moindres. En plus c’est aux Etats-Unis que réside le président de l’organisation M. Samba THIAM.
L’articulation entre le climat politique actuel et un événement politique important permet de rendre intelligibles la nature des attentes et les formes de suggestion qui illustrent le souci de voir le paysage politique être vidé de la présence qualitative d’une certaine forme d’opposition. Car dans l’histoire des mouvements de libération, jamais un mouvement n’a rendu son âme pour cause de changement de dirigeants voire de variation de régime sans qu’il n’y ait des transformations réelles et une appréciation conséquente de la nouvelle situation politique. A peine le régime installé, sans faire une déclaration sérieuse ni de présentation de leur programme, on a entendu parler de l’ex-opposition comme si l’existence de l’opposition n’avait de sens que par rapport à la tête de Taya.
La ligne de confrontation entre les forces politiques reste la même. L’arrivée de Ely n’a rien changé de ce point de vue. Ce n’est pas en faisant l’impasse sur les problèmes réels que le nouveau gouvernement apportera une réponse salutaire aux aspirations démocratiques de notre peuple. Ely cherche à gagner du temps et à nous distraire de l’essentiel.
Les FLAM ont bien compris ce jeu pervers en prenant les décisions appropriées et les orientations politiques dignes d’une organisation dont les militants ont eu le courage de rompre le silence et de faire le choix de la résistance. C’est pourquoi quand bien même, cette organisation serait traversée par des contradictions et des divergences, il est important de retenir le mérite qu’elle a d’exister et de persévérer dans la lutte jusqu’à l’avènement effectif d’un Etat juste, égalitaire et démocratique. L’organisation qui incarne les espoirs d’un peuple opprimé ne peut prendre à la légère la question de sa dissolution. En ce sens les FLAM ont su, contre vents et marées, déjouer les pressions et les pièges des adversaires de la revendication légitime de justice, d’égalité et de liberté.
Ce ne sont pas les déclarations improvisées et conjoncturelles d’un gouvernement qui ne veut en rien s’engager sur la résolution des problèmes sur lesquels on les attendait qui peuvent déterminer ou changer un choix politique aussi important que la libération d’un peuple opprimé. En se retrouvant entre eux pour faire le point sur leur existence après la chute de Taya, l’objectif n’était pas de surseoir à la lutte pour permettre aux nouvelles autorités de mener à bien la transition.
Les FLAM ont fait preuve de lucidité et de responsabilité en réaffirmant l’impératif de la résistance pour ne pas cautionner une confiscation du pouvoir qui n’a en rien changé ni au niveau de ses acteurs encore moins au niveau de ses pratiques. Ce Congrès consacre ainsi la détermination et la volonté des hommes et des femmes qui ont eu à prendre en charge avec dignité et courage la noble mission de libérer leur peuple du racisme, de la domination arbitraire et de l’oppression cynique. Ne pas s’inscrire dans cette dynamique, c’est cautionner un système qui ne veut rien entendre dès qu’il s’agit des droits des négro-africains. Les FLAM ont pris leur responsabilité devant l’Histoire, c’est tout leur mérite.
SY Hamdou