La jeunesse du continent réclame le pouvoir
La vaste et spacieuse salle des Congrès du Palais du même nom, a vibré non seulement aux sons des discours des grands d’Afrique et de France le samedi 3 décembre dernier à l’ouverture du 23ème sommet France-Afrique, mais et surtout à celui des jeunes lu à la tribune par la jeune camerounaise, Tomoifm Nikom Marie. La salle a failli exploser quand, d’un ton ferme où perçait même quelques pincées d’un subtil humour, Tomifm Nikom Marie déclare concluant son discours :
« Si les politiques ne s’occupent pas de la jeunesse, le vent du changement, en contexte démocratique, conduira la jeunesse à s’occuper des politiques afin que les engagements aient un sens… » A bon entendeur… Est-ce la raison pour laquelle, le chef de l’Etat français et son hôte, Amadou Toumani Touré ont traversé la salle pour aller saluer ces « courageux jeunes » à la tribune et les ramener comme pour les couver près d’eux pour une photo de famille ?
N’empêche, les jeunes veulent ici et maintenant une meilleure prise en charge et une responsabilisation accrue dans la vie et marche de la cité dans le continent. C’est ainsi que, ont-ils déclaré aux dirigeants du continent, « au-delà des préoccupations d’ordre émotionnel et folklorique, nous disons et réaffirmons que l’Afrique est malade de sa jeunesse. Elle est absente dans la prise de décision et des grands débats de développement… » Et de souligner « qu’il n’est fait allusion à la jeunesse que lorsqu’il est question d’émeutes, d’incendies, de conflits armés, d’abus de stupéfiants, de chômage, de pédophilie, de sida… » Avant de marteler : « nous avons été longtemps réprimés dans nos aspirations politiques et dans l’_expression de nos attentes. Nous nous sommes malgré tout, imposés comme acteurs décisifs des transformations sociales et politiques de notre continent ».
Comme pour atténuer la sécheresse du discours franc, Marie Nikom Tomifm, la camerounaise qui au nom de la délégation africaine des jeunes composée sur la base des zones géographiques et linguistiques, déclare aux dirigeants africains : « nous nous réclamons de vos 20 ans vous qui présidez aujourd’hui au destin de nos pays et qui oubliez que vous avez rêvé, rêvé comme Lumumba, Modibo Keïta, Nkrumah, Nasser, Bourguiba, Négus Haïlé Sélassié, Amilcar Cabral, Agostinho Neto, Houphouët Boigny, Léopold Sédar Senghor, Nelson Mandela (applaudissements nourris à l’évocation du leader sud-africain Ndlr), Cheick Modibo Diarra et tant d’autres.. »
Mais, c’est pour redire tout aussi fermement quelques lignes plus loin : « nous jeunes d’Afrique avons une vision claire du modèle de citoyen qu’il faut pour nos pays afin de sortir le continent de l’impasse… »
Rappelons que le thème de ce 23ème sommet porte sur : "la jeunesse africaine, sa vitalité, sa créativité, ses aspirations".
Madior FALL _ sud quotidien
« Si les politiques ne s’occupent pas de la jeunesse, le vent du changement, en contexte démocratique, conduira la jeunesse à s’occuper des politiques afin que les engagements aient un sens… » A bon entendeur… Est-ce la raison pour laquelle, le chef de l’Etat français et son hôte, Amadou Toumani Touré ont traversé la salle pour aller saluer ces « courageux jeunes » à la tribune et les ramener comme pour les couver près d’eux pour une photo de famille ?
N’empêche, les jeunes veulent ici et maintenant une meilleure prise en charge et une responsabilisation accrue dans la vie et marche de la cité dans le continent. C’est ainsi que, ont-ils déclaré aux dirigeants du continent, « au-delà des préoccupations d’ordre émotionnel et folklorique, nous disons et réaffirmons que l’Afrique est malade de sa jeunesse. Elle est absente dans la prise de décision et des grands débats de développement… » Et de souligner « qu’il n’est fait allusion à la jeunesse que lorsqu’il est question d’émeutes, d’incendies, de conflits armés, d’abus de stupéfiants, de chômage, de pédophilie, de sida… » Avant de marteler : « nous avons été longtemps réprimés dans nos aspirations politiques et dans l’_expression de nos attentes. Nous nous sommes malgré tout, imposés comme acteurs décisifs des transformations sociales et politiques de notre continent ».
Comme pour atténuer la sécheresse du discours franc, Marie Nikom Tomifm, la camerounaise qui au nom de la délégation africaine des jeunes composée sur la base des zones géographiques et linguistiques, déclare aux dirigeants africains : « nous nous réclamons de vos 20 ans vous qui présidez aujourd’hui au destin de nos pays et qui oubliez que vous avez rêvé, rêvé comme Lumumba, Modibo Keïta, Nkrumah, Nasser, Bourguiba, Négus Haïlé Sélassié, Amilcar Cabral, Agostinho Neto, Houphouët Boigny, Léopold Sédar Senghor, Nelson Mandela (applaudissements nourris à l’évocation du leader sud-africain Ndlr), Cheick Modibo Diarra et tant d’autres.. »
Mais, c’est pour redire tout aussi fermement quelques lignes plus loin : « nous jeunes d’Afrique avons une vision claire du modèle de citoyen qu’il faut pour nos pays afin de sortir le continent de l’impasse… »
Rappelons que le thème de ce 23ème sommet porte sur : "la jeunesse africaine, sa vitalité, sa créativité, ses aspirations".
Madior FALL _ sud quotidien