Le premier ministre mauritanien s’est prononcé sur toutes les questions qui fâchent soulevées par les députés de l’opposition. Parmi celles-ci, l’épineux dossier du passif humanitaire, une ligne rouge de tous les gouvernements précédents. Ould Diay fait un premier pas pour engager toutes les parties vers un règlement consensuel.
Le passif humanitaire est une connotation politique désignant les victimes des déportations de 1989 vers le Sénégal et le Mali mais également l’assassinat des 28 soldats négro-africains de la vallée en 1991 à la base militaire d’Inal au Nord du pays. Et plus généralement toutes les exactions contre les négro-africains de 1986 à 1993.
Autrement dit les années de braise en Mauritanie. En 2019 Ould Ghazouani rouvre ce dossier clos par son prédécesseur pour engager des négociations plus ou moins secrètes entre toutes les parties prenantes. La solution privilégiée par le pouvoir n’était pas à la hauteur des préjudices des ayants-droits, les veuves et orphelins et de toutes les victimes des évènements entre la Mauritanie et le Sénégal qui réclament vérité et justice.
La justice transactionnelle retenue reste un arrangement du pouvoir qui exclut la plainte des victimes contre les présumés criminels de l’armée. Après cinq ans de tergiversation, cette épineuse question revient sur l’hémicycle à l’occasion de la DGP de Ould Diay qui admet toutes les tentatives avortées et promet de régler le passif humanitaire avec toutes les parties concernées sur la base d’un consensus.
C’est un pas important venant d’un nouveau gouvernement dans un contexte de deuxième mandat de Ould Ghazouani mais insuffisant de garanties et de volonté de réconciliation nationale. Les observateurs rappellent que le président de l’Assemblée nationale Ould Menguet est soupçonné de tortionnaire durant ces années de braise ainsi que d’autres généraux et hauts gradés de l’armée. C’est toute la difficulté de cette page-là, la plus sombre de l’histoire qui fracture la Mauritanie.
Cherif Kane
Source : Kassataya
Le passif humanitaire est une connotation politique désignant les victimes des déportations de 1989 vers le Sénégal et le Mali mais également l’assassinat des 28 soldats négro-africains de la vallée en 1991 à la base militaire d’Inal au Nord du pays. Et plus généralement toutes les exactions contre les négro-africains de 1986 à 1993.
Autrement dit les années de braise en Mauritanie. En 2019 Ould Ghazouani rouvre ce dossier clos par son prédécesseur pour engager des négociations plus ou moins secrètes entre toutes les parties prenantes. La solution privilégiée par le pouvoir n’était pas à la hauteur des préjudices des ayants-droits, les veuves et orphelins et de toutes les victimes des évènements entre la Mauritanie et le Sénégal qui réclament vérité et justice.
La justice transactionnelle retenue reste un arrangement du pouvoir qui exclut la plainte des victimes contre les présumés criminels de l’armée. Après cinq ans de tergiversation, cette épineuse question revient sur l’hémicycle à l’occasion de la DGP de Ould Diay qui admet toutes les tentatives avortées et promet de régler le passif humanitaire avec toutes les parties concernées sur la base d’un consensus.
C’est un pas important venant d’un nouveau gouvernement dans un contexte de deuxième mandat de Ould Ghazouani mais insuffisant de garanties et de volonté de réconciliation nationale. Les observateurs rappellent que le président de l’Assemblée nationale Ould Menguet est soupçonné de tortionnaire durant ces années de braise ainsi que d’autres généraux et hauts gradés de l’armée. C’est toute la difficulté de cette page-là, la plus sombre de l’histoire qui fracture la Mauritanie.
Cherif Kane
Source : Kassataya