Après la tolérance zéro édictée par Ould Ghazouani pour faire marcher au pas le gouvernement, les observateurs s’interrogent sur la gouvernance à vue dans tous les secteurs. Cette gabegie commence à agacer les Mauritaniens qui font les frais d’une administration gangrenée par la corruption.
Ould Ghazouani est en train de perdre cette guerre contre la gabegie et la corruption, un héritage lourd de l’ex-président Ould Aziz qu’il porte difficilement. Les réformes des secteurs prioritaires piétinent parce qu’elles sont en déphasage avec les préoccupations quotidiennes des citoyens qui tournent autour du manque d’eau, des délestages récurrents, la hausse permanente des prix des denrées alimentaires, un faible pouvoir d’achat alors que la Mauritanie est un pays richissime mais dont les industries extractives ne servent finalement qu’à alimenter un budget d’Etat toujours déficitaire, 10 milliards d’ouguiyas en 2023 et enrichir une élite dirigeante et l’oligarchie militaire.
Aucun secteur ne marche normalement de l’éducation avec sa loi d’orientation exclusive qui assimile par la force les écoliers non arabophones. Cette politique d’arabisation à outrance ne sert pas un système éducatif qui génère chaque année des hécatombes du baccalauréat et du concours d’entrée au collège. Les secteurs régaliens, l’armée, la défense, l’intérieur et la sécurité marchent à reculons. Censés protéger les citoyens, ces secteurs sont devenus en quatre années de gouvernance des mouroirs pour les citoyens dans les commissariats de police, les prisons, dans les manifestations pacifiques et dans les patrouilles de l’armée à l’intérieur du pays.
Deux autres secteurs de souveraineté, la culture et l’information où une majorité des Mauritaniens ont l’impression de vivre un apartheid culturel avec leurs langues maternelles reléguées au stade de langues folkloriques occupant 5 pour cent des programmes à la télévision et à la radio nationale et leur patrimoine culturel délaissé dans les régions et qui ne réapparaît qu’à l’occasion de festivals dits culturels.
Avec le secteur de la fonction publique tous ces départements ministériels renvoient à des pratiques discriminatoires contraires à l’unité nationale et la cohésion sociale. En passant par l’agriculture et l’élevage, deux secteurs clés de la souveraineté alimentaire qui ne marchent pas depuis 1960 aujourd’hui entre les mains des hommes d’affaires nationaux et les investisseurs étrangers laissant en rade les agriculteurs et éleveurs de la vallée appelés à devenir des ouvriers agricoles.
Les Mauritaniens meurent toujours de faim. Après 63 ans d’indépendance, le pays est toujours le dernier de la classe dans la sous-région en matière de routes bitumées. Depuis 2019, Ould Ghazouani n’arrive pas à corriger les 89 pour cent pour la réalisation des projets de développement sur le modèle des marchés publics sans appels d’offres.
La nouvelle réforme de 2021 qui remet les pendules à l’heure profite plus au patron des patrons mauritaniens et le génie militaire. Pour en finir avec la santé qui change tout le temps de ministre depuis le covid-19 provoquée par la pandémie qui a secoué un système de santé publique déliquescent malgré des mesures timides d’assurance maladie universelle pour les plus démunis.
La santé publique est de plus en plus menacée avec les déchets à ciel ouvert, les tonnes de produits alimentaires et de médicaments périmés saisis presque chaque mois sur le marché. Et paradoxe des paradoxes, Ould Ghazouani vient de gagner haut la main toutes les élections de 2023 avec une majorité absolue à l’Assemblée nationale, un feu vert à la poursuite des réformes engagées.
Les observateurs ne s’attendent pas à la passation du pouvoir en 2024 à un autre candidat de la majorité. Ould Ghazouani peut toujours compter sur la CENI et le conseil constitutionnel les deux institutions qui organisent la tricherie politique et la fraude.
Cherif Kane
Source : Kassataya
Ould Ghazouani est en train de perdre cette guerre contre la gabegie et la corruption, un héritage lourd de l’ex-président Ould Aziz qu’il porte difficilement. Les réformes des secteurs prioritaires piétinent parce qu’elles sont en déphasage avec les préoccupations quotidiennes des citoyens qui tournent autour du manque d’eau, des délestages récurrents, la hausse permanente des prix des denrées alimentaires, un faible pouvoir d’achat alors que la Mauritanie est un pays richissime mais dont les industries extractives ne servent finalement qu’à alimenter un budget d’Etat toujours déficitaire, 10 milliards d’ouguiyas en 2023 et enrichir une élite dirigeante et l’oligarchie militaire.
Aucun secteur ne marche normalement de l’éducation avec sa loi d’orientation exclusive qui assimile par la force les écoliers non arabophones. Cette politique d’arabisation à outrance ne sert pas un système éducatif qui génère chaque année des hécatombes du baccalauréat et du concours d’entrée au collège. Les secteurs régaliens, l’armée, la défense, l’intérieur et la sécurité marchent à reculons. Censés protéger les citoyens, ces secteurs sont devenus en quatre années de gouvernance des mouroirs pour les citoyens dans les commissariats de police, les prisons, dans les manifestations pacifiques et dans les patrouilles de l’armée à l’intérieur du pays.
Deux autres secteurs de souveraineté, la culture et l’information où une majorité des Mauritaniens ont l’impression de vivre un apartheid culturel avec leurs langues maternelles reléguées au stade de langues folkloriques occupant 5 pour cent des programmes à la télévision et à la radio nationale et leur patrimoine culturel délaissé dans les régions et qui ne réapparaît qu’à l’occasion de festivals dits culturels.
Avec le secteur de la fonction publique tous ces départements ministériels renvoient à des pratiques discriminatoires contraires à l’unité nationale et la cohésion sociale. En passant par l’agriculture et l’élevage, deux secteurs clés de la souveraineté alimentaire qui ne marchent pas depuis 1960 aujourd’hui entre les mains des hommes d’affaires nationaux et les investisseurs étrangers laissant en rade les agriculteurs et éleveurs de la vallée appelés à devenir des ouvriers agricoles.
Les Mauritaniens meurent toujours de faim. Après 63 ans d’indépendance, le pays est toujours le dernier de la classe dans la sous-région en matière de routes bitumées. Depuis 2019, Ould Ghazouani n’arrive pas à corriger les 89 pour cent pour la réalisation des projets de développement sur le modèle des marchés publics sans appels d’offres.
La nouvelle réforme de 2021 qui remet les pendules à l’heure profite plus au patron des patrons mauritaniens et le génie militaire. Pour en finir avec la santé qui change tout le temps de ministre depuis le covid-19 provoquée par la pandémie qui a secoué un système de santé publique déliquescent malgré des mesures timides d’assurance maladie universelle pour les plus démunis.
La santé publique est de plus en plus menacée avec les déchets à ciel ouvert, les tonnes de produits alimentaires et de médicaments périmés saisis presque chaque mois sur le marché. Et paradoxe des paradoxes, Ould Ghazouani vient de gagner haut la main toutes les élections de 2023 avec une majorité absolue à l’Assemblée nationale, un feu vert à la poursuite des réformes engagées.
Les observateurs ne s’attendent pas à la passation du pouvoir en 2024 à un autre candidat de la majorité. Ould Ghazouani peut toujours compter sur la CENI et le conseil constitutionnel les deux institutions qui organisent la tricherie politique et la fraude.
Cherif Kane
Source : Kassataya