En Mauritanie où les officiers de l’armée de la gendarmerie et de la police peuvent rapidement gravir les galons avec complaisance, la vague de 13 généraux à la retraite d’un coup ne fait ni chaud ni froid aux Mauritaniens surtout ceux qui ont été victimes des exactions les plus graves durant les années de braise de 1986 à 1993.
Cette retraite des généraux relance la gouvernance militaire de Ould Saleck à Ould Ghazouani seule exception au coup de force. Cette gouvernance militaire sous vernis démocratique cache bien une armée non républicaine et présumée tortionnaire dans la prison de Oualata où quatre dirigeants du premier mouvement de libération africaine de Mauritanie sont morts sous les regards complices de la communauté nationale et internationale sous le régime de Ould Taya.
C’est sous ce même régime que 28 soldats négro-africains sont assassinés par l’armée à la base militaire d’Inal en 1991. Le paroxysme de cette épuration ethnique est atteint avec les déportations de plus de 60000 négro-africains au Sénégal et au Mali en 1989. En définitive cette gouvernance militaire impacte considérablement sur la cohabitation. Les différentes composantes nationales vivent en chiens de faïence. Les droits, la justice et la vérité sont piétinés depuis 1978.
A regarder de près cette pléthore de généraux les observateurs ont le tournis en constatant qu’un ancien général est à la tête de l’Etat depuis 2019. Son prédécesseur un ancien général est tombeur du premier président élu démocratiquement en 2008 et élu en 2009 pour deux mandats. Un autre ancien général est à la retraite, ancien chef d’Etat major des forces armées est à la tête de l’Assemblée nationale à la suite des élections de 2023. Un autre général est actuellement chef d’Etat-major des armées.
La liste est longue mais deux personnalités focalisent l’attention. La nomination du général de division Ali Zayed au poste de Commandant de l’Etat-major conjoint au sein de la MINUSMA en RCA en 2020 mais qui sera vite rappelé à Nouakchott sous la pression des rescapés mauritaniens de la diaspora et des organisations nationales des droits de l’homme.
Et enfin le président actuel de l’Assemblée national Ould Menguet présumé tortionnaire des années de braise de 1986 à1993. Et d’autres officiers supérieurs qui ne seront jamais inquiétés par la justice parce que protégés par la loi d’amnistie de 1993. C’est donc dire que cette crème de l’armée conduit la fragmentation du peuple mauritanien qui aspire à mieux vivre ensemble. Les observateurs ne s’attendent pas à une alternance démocratique en 2024.
Cherif Kane
Source : Kassataya
Cette retraite des généraux relance la gouvernance militaire de Ould Saleck à Ould Ghazouani seule exception au coup de force. Cette gouvernance militaire sous vernis démocratique cache bien une armée non républicaine et présumée tortionnaire dans la prison de Oualata où quatre dirigeants du premier mouvement de libération africaine de Mauritanie sont morts sous les regards complices de la communauté nationale et internationale sous le régime de Ould Taya.
C’est sous ce même régime que 28 soldats négro-africains sont assassinés par l’armée à la base militaire d’Inal en 1991. Le paroxysme de cette épuration ethnique est atteint avec les déportations de plus de 60000 négro-africains au Sénégal et au Mali en 1989. En définitive cette gouvernance militaire impacte considérablement sur la cohabitation. Les différentes composantes nationales vivent en chiens de faïence. Les droits, la justice et la vérité sont piétinés depuis 1978.
A regarder de près cette pléthore de généraux les observateurs ont le tournis en constatant qu’un ancien général est à la tête de l’Etat depuis 2019. Son prédécesseur un ancien général est tombeur du premier président élu démocratiquement en 2008 et élu en 2009 pour deux mandats. Un autre ancien général est à la retraite, ancien chef d’Etat major des forces armées est à la tête de l’Assemblée nationale à la suite des élections de 2023. Un autre général est actuellement chef d’Etat-major des armées.
La liste est longue mais deux personnalités focalisent l’attention. La nomination du général de division Ali Zayed au poste de Commandant de l’Etat-major conjoint au sein de la MINUSMA en RCA en 2020 mais qui sera vite rappelé à Nouakchott sous la pression des rescapés mauritaniens de la diaspora et des organisations nationales des droits de l’homme.
Et enfin le président actuel de l’Assemblée national Ould Menguet présumé tortionnaire des années de braise de 1986 à1993. Et d’autres officiers supérieurs qui ne seront jamais inquiétés par la justice parce que protégés par la loi d’amnistie de 1993. C’est donc dire que cette crème de l’armée conduit la fragmentation du peuple mauritanien qui aspire à mieux vivre ensemble. Les observateurs ne s’attendent pas à une alternance démocratique en 2024.
Cherif Kane
Source : Kassataya