Parmi les priorités du programme de Ould Ghazouani figure en bonne place la bonne préparation de la rentrée scolaire d’octobre prochain placée sous le signe de l’accélération de la loi d’orientation qui stipule qu’en attendant la généralisation des Langues nationales (pulaar, soninké et ouolof) dans l’enseignement, l’éducation de toutes les matières se fera en arabe.
Une manipulation politique au cœur de la réforme du système éducatif 2023 dénoncée par les observateurs qui pointent une accélération de l’arabisation avec une deuxième année entièrement arabe pour tous les écoliers à la rentrée d’octobre prochain. Cette loi d’orientation sur l’éducation ne fait pas l’unanimité des Mauritaniens qui sont loin d’être amnésiques. En effet l’arabisation en Mauritanie ne date pas d’aujourd’hui. Elle remonte sous la gouvernance de feu Mokhtar Ould Daddah.
Le premier tournant est relatif aux évènements de 1966. Six ans après les indépendances, la Mauritanie vit sa première convulsion politique d’un processus d’arabisation de l’école. 19 enseignants montent au créneau avec une déclaration devenue Manifeste de référence pour alerter l’opinion nationale et internationale en dénonçant ce début d’arabisation. Ils sont arrêtés et des manifestations d’écoliers se généralisent dans tout le pays. Ce rappel historique donne tout son sens en 1971 la déclaration du père de la nation selon laquelle la repersonnalisassions de l’homme mauritanien doit se reposer sur l’indépendance culturelle, elle-même fondée sur la réhabilitation de l’arabe, langue de culture et de la religion. C’est le point de départ d’une arabisation dans l’administration dans les départements et dans les régions pour obliger les autres composantes nationales à parler l’arabe et en l’irradiant partout.
La parenthèse de l’expérimentation de l’enseignement des langues nationales (pulaar, soninké et ouolof) sous la direction de l’Institut des langues nationales de 1979 à 1999 sous le régime de Ould Taya, constitue une pause qui consacre l’arrêt définitif d’une expérimentation réussie pour la seule raison que la Mauritanie ne peut pas faire cavalier seul dans la sous-région. Un prétexte révélateur de la poursuite d’une arabisation tracée depuis 1960. Par ailleurs, le changement de symboles (drapeau et hymne) par l’ex-président Ould Abdel Aziz s’inscrit dans cette démarche d’arabité du pays. Et les observateurs ne sont dupes que la loi d’orientation sur l’éducation vise essentiellement à accélérer le processus d’arabisation.
Pour la première fois à la rentrée d’octobre prochain les écoliers non arabophones vont être contraints d’amorcer leur assimilation dans la langue arabe comme le stipule l’article 65 et dans son annexe qu’en attendant la généralisation des Langues nationales (pulaar, soninké et ouolof) l’apprentissage de tous les écoliers se fera en arabe.
Il s’agit donc d’une réforme exclusive du système éducatif. En d’autres termes cela veut dire qu’il faut expérimenter les Langues nationales sans limites et seulement après le gouvernement verra. Après une première année, la deuxième année de la réforme s’annonce à la rentrée comme un coup d’accélérateur.
Cherif Kane
Source : Kassataya
Une manipulation politique au cœur de la réforme du système éducatif 2023 dénoncée par les observateurs qui pointent une accélération de l’arabisation avec une deuxième année entièrement arabe pour tous les écoliers à la rentrée d’octobre prochain. Cette loi d’orientation sur l’éducation ne fait pas l’unanimité des Mauritaniens qui sont loin d’être amnésiques. En effet l’arabisation en Mauritanie ne date pas d’aujourd’hui. Elle remonte sous la gouvernance de feu Mokhtar Ould Daddah.
Le premier tournant est relatif aux évènements de 1966. Six ans après les indépendances, la Mauritanie vit sa première convulsion politique d’un processus d’arabisation de l’école. 19 enseignants montent au créneau avec une déclaration devenue Manifeste de référence pour alerter l’opinion nationale et internationale en dénonçant ce début d’arabisation. Ils sont arrêtés et des manifestations d’écoliers se généralisent dans tout le pays. Ce rappel historique donne tout son sens en 1971 la déclaration du père de la nation selon laquelle la repersonnalisassions de l’homme mauritanien doit se reposer sur l’indépendance culturelle, elle-même fondée sur la réhabilitation de l’arabe, langue de culture et de la religion. C’est le point de départ d’une arabisation dans l’administration dans les départements et dans les régions pour obliger les autres composantes nationales à parler l’arabe et en l’irradiant partout.
La parenthèse de l’expérimentation de l’enseignement des langues nationales (pulaar, soninké et ouolof) sous la direction de l’Institut des langues nationales de 1979 à 1999 sous le régime de Ould Taya, constitue une pause qui consacre l’arrêt définitif d’une expérimentation réussie pour la seule raison que la Mauritanie ne peut pas faire cavalier seul dans la sous-région. Un prétexte révélateur de la poursuite d’une arabisation tracée depuis 1960. Par ailleurs, le changement de symboles (drapeau et hymne) par l’ex-président Ould Abdel Aziz s’inscrit dans cette démarche d’arabité du pays. Et les observateurs ne sont dupes que la loi d’orientation sur l’éducation vise essentiellement à accélérer le processus d’arabisation.
Pour la première fois à la rentrée d’octobre prochain les écoliers non arabophones vont être contraints d’amorcer leur assimilation dans la langue arabe comme le stipule l’article 65 et dans son annexe qu’en attendant la généralisation des Langues nationales (pulaar, soninké et ouolof) l’apprentissage de tous les écoliers se fera en arabe.
Il s’agit donc d’une réforme exclusive du système éducatif. En d’autres termes cela veut dire qu’il faut expérimenter les Langues nationales sans limites et seulement après le gouvernement verra. Après une première année, la deuxième année de la réforme s’annonce à la rentrée comme un coup d’accélérateur.
Cherif Kane
Source : Kassataya