A deux mois de la fin des opérations d’enrôlement sur tout le territoire, des milliers de Mauritaniens continuent d’être déboutés malgré de vives contestations dans les centres et sur les réseaux sociaux.
Les observateurs assistent à une fin de campagne qui se déroule dans des conditions difficiles pour les populations de la vallée confrontées à une lenteur exprès des opérations de recensements supervisées par une administration zélée sur instruction de l’agence nationale de registre des populations et des titres sécurisés. Les observateurs rappellent que cette agence est dans le collimateur de la cour des comptes qui épingle toutes les institutions visitées de dysfonctionnements.
Du Gorgo au Brakna en passant par le Trarza, les populations sont confrontées à de longues files d’attente. Les agents de recensement délivrent à compte-gouttes les papiers d’enrôlement. Une campagne de façade qui s’inscrit dans le prolongement du génocide biométrique initié par l’ancien président Ould Aziz en 2009. Des milliers de Mauritaniens issus d’une même communauté sont recalés chaque jour sans distinction de sexe ni d’âge. Ils ont encore deux mois avant d’être des apatrides et des sans-papiers chez eux. Ces oubliés de la République ne pourront pas voter en 2024. Et pourtant Ould Ghazouani avait promis un accès à l’Etat-civil à tous les citoyens. Dès 2024, la Mauritanie pourrait arrêter définitivement l’enrôlement.
Cherif Kane
Source : Kassataya
Les observateurs assistent à une fin de campagne qui se déroule dans des conditions difficiles pour les populations de la vallée confrontées à une lenteur exprès des opérations de recensements supervisées par une administration zélée sur instruction de l’agence nationale de registre des populations et des titres sécurisés. Les observateurs rappellent que cette agence est dans le collimateur de la cour des comptes qui épingle toutes les institutions visitées de dysfonctionnements.
Du Gorgo au Brakna en passant par le Trarza, les populations sont confrontées à de longues files d’attente. Les agents de recensement délivrent à compte-gouttes les papiers d’enrôlement. Une campagne de façade qui s’inscrit dans le prolongement du génocide biométrique initié par l’ancien président Ould Aziz en 2009. Des milliers de Mauritaniens issus d’une même communauté sont recalés chaque jour sans distinction de sexe ni d’âge. Ils ont encore deux mois avant d’être des apatrides et des sans-papiers chez eux. Ces oubliés de la République ne pourront pas voter en 2024. Et pourtant Ould Ghazouani avait promis un accès à l’Etat-civil à tous les citoyens. Dès 2024, la Mauritanie pourrait arrêter définitivement l’enrôlement.
Cherif Kane
Source : Kassataya