A huit mois des élections présidentielles de 2024 c’est maintenant pour l’opposition démocratique de fourbir ses armes avant qu’il ne soit trop tard. Autrement dit engager une bataille pour la réforme du système électoral qui passe d’abord par l’audit du fichier électoral et réclamer un financement transparent des partis politiques.
Ce sentiment des observateurs résulte d’un contexte politique inédit où l’opposition est piégé par un pacte dit républicain entre les deux principaux partis de l’opposition démocratique UFP et RFD, grands perdants aux dernières législatives et le parti au pouvoir INSAF et le ministère de l’Intérieur. Les initiatives de concertation permanente du ministre de l’Intérieur avec les partis de l’opposition n’ont pas d’autres objectifs que de convaincre une grande partie de l’opposition de se rallier.
Face à cette stratégie de division et d’enfermement, l’opposition doit revenir à ses fondamentaux c’est-à-dire jouer son rôle historique pour une alternance démocratique. Cette interpellation signifie qu’elle doit tirer les leçons des présidentielles de 2019 où l’opposition démocratique a manqué de pousser l’ex-président Ould Aziz à une réforme du système électoral. De même à Ould Ghazouani avant les élections intermédiaires de 2023.
L’opposition démocratique dans sa diversité ne manque pas d’arguments pour un changement d’un régime qui n’est rien d’autre qu’une continuité de la décennie de l’ancien président Ould Aziz sur le fond. Ould Ghazouani a montré des limites pour lutter contre la gabegie et la corruption et ne fait pas mieux pour la restauration d’un Etat de droit et le respect des libertés et de la citoyenneté. La dérive autoritaire est un fait marquant du quinquennat. C’est sur la forme, la méthode du discours qui a changé depuis 2019 mais avec un double langage pour cacher le laxisme du gouvernement qui résulte de son incompétence et les mauvais résultats dans l’exécution des projets de développement. L’autre visage visible c’est une justice à plusieurs vitesses et une école républicaine monocolore.
Ce bilan mitigé du quinquennat place l’opposition sur de bons rails pour un autre projet de société qui passe par la réconciliation nationale. Cette faiblesse congénitale depuis l’arrivée au pouvoir des militaires est un lourd handicap pour une alternance démocratique. Le moins qu’on puisse dire les signataires du pacte républicain ont déjà tiré une balle dans le pied de toute l’opposition. Cet accord voulu par Ould Ghazouani pérennise l’alternance militaire.
A huit mois des présidentielles de 2019, la balle est dans le camp de l’opposition, le changement c’est maintenant pour réformer les deux mamelles du pouvoir la CENI et le conseil constitutionnel qui organisent la tricherie politique et la fraude.
Cherif Kane
Source : Kassataya
Ce sentiment des observateurs résulte d’un contexte politique inédit où l’opposition est piégé par un pacte dit républicain entre les deux principaux partis de l’opposition démocratique UFP et RFD, grands perdants aux dernières législatives et le parti au pouvoir INSAF et le ministère de l’Intérieur. Les initiatives de concertation permanente du ministre de l’Intérieur avec les partis de l’opposition n’ont pas d’autres objectifs que de convaincre une grande partie de l’opposition de se rallier.
Face à cette stratégie de division et d’enfermement, l’opposition doit revenir à ses fondamentaux c’est-à-dire jouer son rôle historique pour une alternance démocratique. Cette interpellation signifie qu’elle doit tirer les leçons des présidentielles de 2019 où l’opposition démocratique a manqué de pousser l’ex-président Ould Aziz à une réforme du système électoral. De même à Ould Ghazouani avant les élections intermédiaires de 2023.
L’opposition démocratique dans sa diversité ne manque pas d’arguments pour un changement d’un régime qui n’est rien d’autre qu’une continuité de la décennie de l’ancien président Ould Aziz sur le fond. Ould Ghazouani a montré des limites pour lutter contre la gabegie et la corruption et ne fait pas mieux pour la restauration d’un Etat de droit et le respect des libertés et de la citoyenneté. La dérive autoritaire est un fait marquant du quinquennat. C’est sur la forme, la méthode du discours qui a changé depuis 2019 mais avec un double langage pour cacher le laxisme du gouvernement qui résulte de son incompétence et les mauvais résultats dans l’exécution des projets de développement. L’autre visage visible c’est une justice à plusieurs vitesses et une école républicaine monocolore.
Ce bilan mitigé du quinquennat place l’opposition sur de bons rails pour un autre projet de société qui passe par la réconciliation nationale. Cette faiblesse congénitale depuis l’arrivée au pouvoir des militaires est un lourd handicap pour une alternance démocratique. Le moins qu’on puisse dire les signataires du pacte républicain ont déjà tiré une balle dans le pied de toute l’opposition. Cet accord voulu par Ould Ghazouani pérennise l’alternance militaire.
A huit mois des présidentielles de 2019, la balle est dans le camp de l’opposition, le changement c’est maintenant pour réformer les deux mamelles du pouvoir la CENI et le conseil constitutionnel qui organisent la tricherie politique et la fraude.
Cherif Kane
Source : Kassataya