Violente répression à Nouakchott: un policier et plusieurs manifestants bléssés

Depuis quelques jours, avec une nette intensification aujourd'hui, les rues de Nouakchott sont le théâtre de batailles rangées entre les manifestant- étudiants et lycéens essentiellement- et des forces de l'ordre qui ont sorti, à l'occasion, le grand jeu (véhicules blindés, tenues anti-émeute...). L'objet de la colère de la rue mauritanienne est, comme partout dans le monde, le massacre en directe des populations palestiniennes livrées en pâture à la machine de guerre israélienne. La Junte militaire, contre l'avis de l'ensemble de la classe politique et la totalité de la population, fait la sourde oreille aux souffrances des palestiniens et s'obstine à maintenir ses relations diplomatique avec le gouvernement israélien qui les massacre. Ould Abdel Aziz espère que les israéliens l'aideront à fléchir la position de la communauté internationale en sa faveur.

Les marchés de la Capitale ont été fermés une bonne partie de la journée et de nombreux accrochages ont eu lieu dans le quartier où se trouve l'ambassade d'Israël. Devant l'impressionnant dispositif sécuritaire qui quadrille le secteur, les manifestants ont fini par se diriger vers le quartier de l'ambassade de Palestine pour exprimer leur soutien à ses occupants.

Plusieurs accrochages entre les forces de l'ordre et les manifestants ont été signalés. Au moins quatre blessés parmi les manifestants ont été évacués vers l'Hôpital. Du côté des forces de l'ordre, on signale un blessé grave; un policier ayant reçu une pierre au visage.

Un peu partout des pneus ont été incendiés.

Le contraste est saisissant entre les préoccupations de la Junte et celles de cette jeunesse qui crie vengeance pour les malheureux palestiniens abandonnés dans l'enclave de Gaza. D'un côté la Junte usurpatrice qui déploie des trésors de manigances et de manipulations pour acquérir des miettes d'une impossible légitimité par l'organisation de la mascarade dite "Journées de Concertations" et de l'autre côté, une jeunesse qui ne veut plus accorder crédit à ses dirigeants auto proclamés.

Le pire est qu'au malheur des palestiniens est venue s'ajouter l'instrumentalisation de ce malheur. Le Général utilise y compris la violence et la virulence des manifestations pour dire aux Israéliens combien ça lui coûte de maintenir leurs relations diplomatiques et donc combien il est en droit d'exiger de leur part un geste pour desserrer autour de lui l'étau de l'isolement diplomatique. Le commissaire priseur de ces macabres enchères se trouve être le cousin le plus engagé au côté du Limogé à savoir le Sénateur Mohcèn...auteur, selon plusieurs sources, de va-et-vient incessants et secrets entre Nouakchott et Tel Avive même très récemment.


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