Une polémique enfle à Nouakchott dans les salons feutrés du milieu de la haute politique entre pro et anti putschistes, sur le silence pesant du président du Sénat dans le débat au retour à l’ordre constitutionnel.
Si son homologue de l’Assemblée nationale, Messaoud Ould Boulkheïr, s’est prononcée clairement pour un retour à la légalité constitutionnelle avec Sidi Ould Cheikh Abdellahi réinstallé dans ses fonctions, il n’en est pas de même du président du Sénat qui semble avoir adopté la loi de l’Omerta. Dans ces conditions, il est difficile de situer le parlementaire dans un camp ou dans un autre.
Toutefois, cette position amène à penser qu’il ménage la chèvre et le chou, c’est-à-dire, les deux camps qui s’étripent, autant le FNDD où il compte de nombreux amis politiques -même si quelquefois il est arrivé que leurs chemins politiques soient divergeants- qu’au sein des soutiens du HCE dont, énumère t-on, Mohcen Ould El Haj, le premier vice-président du sénat qui a occupé son fauteuil depuis l’ouverture de la session extraordinaire du parlement.
Le patron de la junte, Mohamed Ould Abdel Aziz, qu’il a rencontré à plusieurs occasions, tempère l’ardeur de ses troupes qui entretiennent des relations exécrables avec leur collègue. Cette inimitié date, en tout cas pour certains, de l’élection du président du sénat.
On peut citer plusieurs d’entre eux dont Bâ El Haj et le colonel Diop Abdoulaye deux de ses adversaires qui briguaient le fauteuil de président du sénat. Appuyé par Mohcen Ould El Haj sénateur de Rosso et le président de la République déchu, Bâ M’Baré avait remporté haut la main la partie. Mais très vite, entre le président du sénat et son deuxième vice-président, les relations se dégradent.
La suite des évènements n’a fait qu’exacerber le climat malsain qui s’était déjà installé entre des sénateurs que tout divise même pas celui d’appartenir à un même camp aujourd’hui.
Pourtant de source bien informée généralement, le président du sénat était prêt, semble t-il, à reprendre son fauteuil pour présider la session parlementaire extraordinaire convoquée par le président du HCE pour examiner un certain nombre de points inscrit à son ordre du jour.
Mais pour cela, il un certain nombre de conditions aurait été exigées par Bâ M’Baré à savoir : l’abandon de la commission d’enquête contre la fondation Khattou Mint Boukhary et la commission d’enquête ad hoc sur la gestion administrative du sénat.
S’agissant de cette dernière commission, il semble que le président du sénat avait défendu qu’elle ne fût pas nécessaire dès lors qu’une structure interne existait déjà au niveau du sénat pour cela.
Quoi qu’il en soit, les négociations entreprises entre les deux parties n’aboutiront pas parce que les parlementaires soutenant le HCE acceptaient le principe de renoncer à la commission d’enquête sur la gestion administrative du sénat mais maintenaient mordicus le projet de mettre sur pied la commission d’enquête sur la fondation KB.
Ce compromis n’aurait pas satisfait le président du sénat malgré tous les conciliabules. Pour ne pas jeter de l’huile sur le feux, le HCE et ses partisans évitent de heurter l’élu du peuple, et celui-ci le rend bien en évitant d’apparaître en public et surtout de tenir le crachoir contre eux pour ne pas donner une occasion rêvée au FNDD de l’ajouter dans son escarcelle politique hétéroclite.
Mais ce jeu du chat et de la souris, cache mal les intentions du HCE et de ses partisans qui rongent leur frein jusqu’au prochain renouvellement du bureau du sénat prévu en Janvier 2009 pour se débarrasser d’un président du sénat qui a préféré garder l’équilibre plutôt que de choisir un camp.
En Janvier 2009, le colonel Diop Abdoulaye espère bien être propulsé au devant de la scène du sénat à moins d’un retournement de situation qui change la donne.
Moussa Diop
quotidien de nouakchott
via cridem
Si son homologue de l’Assemblée nationale, Messaoud Ould Boulkheïr, s’est prononcée clairement pour un retour à la légalité constitutionnelle avec Sidi Ould Cheikh Abdellahi réinstallé dans ses fonctions, il n’en est pas de même du président du Sénat qui semble avoir adopté la loi de l’Omerta. Dans ces conditions, il est difficile de situer le parlementaire dans un camp ou dans un autre.
Toutefois, cette position amène à penser qu’il ménage la chèvre et le chou, c’est-à-dire, les deux camps qui s’étripent, autant le FNDD où il compte de nombreux amis politiques -même si quelquefois il est arrivé que leurs chemins politiques soient divergeants- qu’au sein des soutiens du HCE dont, énumère t-on, Mohcen Ould El Haj, le premier vice-président du sénat qui a occupé son fauteuil depuis l’ouverture de la session extraordinaire du parlement.
Le patron de la junte, Mohamed Ould Abdel Aziz, qu’il a rencontré à plusieurs occasions, tempère l’ardeur de ses troupes qui entretiennent des relations exécrables avec leur collègue. Cette inimitié date, en tout cas pour certains, de l’élection du président du sénat.
On peut citer plusieurs d’entre eux dont Bâ El Haj et le colonel Diop Abdoulaye deux de ses adversaires qui briguaient le fauteuil de président du sénat. Appuyé par Mohcen Ould El Haj sénateur de Rosso et le président de la République déchu, Bâ M’Baré avait remporté haut la main la partie. Mais très vite, entre le président du sénat et son deuxième vice-président, les relations se dégradent.
La suite des évènements n’a fait qu’exacerber le climat malsain qui s’était déjà installé entre des sénateurs que tout divise même pas celui d’appartenir à un même camp aujourd’hui.
Pourtant de source bien informée généralement, le président du sénat était prêt, semble t-il, à reprendre son fauteuil pour présider la session parlementaire extraordinaire convoquée par le président du HCE pour examiner un certain nombre de points inscrit à son ordre du jour.
Mais pour cela, il un certain nombre de conditions aurait été exigées par Bâ M’Baré à savoir : l’abandon de la commission d’enquête contre la fondation Khattou Mint Boukhary et la commission d’enquête ad hoc sur la gestion administrative du sénat.
S’agissant de cette dernière commission, il semble que le président du sénat avait défendu qu’elle ne fût pas nécessaire dès lors qu’une structure interne existait déjà au niveau du sénat pour cela.
Quoi qu’il en soit, les négociations entreprises entre les deux parties n’aboutiront pas parce que les parlementaires soutenant le HCE acceptaient le principe de renoncer à la commission d’enquête sur la gestion administrative du sénat mais maintenaient mordicus le projet de mettre sur pied la commission d’enquête sur la fondation KB.
Ce compromis n’aurait pas satisfait le président du sénat malgré tous les conciliabules. Pour ne pas jeter de l’huile sur le feux, le HCE et ses partisans évitent de heurter l’élu du peuple, et celui-ci le rend bien en évitant d’apparaître en public et surtout de tenir le crachoir contre eux pour ne pas donner une occasion rêvée au FNDD de l’ajouter dans son escarcelle politique hétéroclite.
Mais ce jeu du chat et de la souris, cache mal les intentions du HCE et de ses partisans qui rongent leur frein jusqu’au prochain renouvellement du bureau du sénat prévu en Janvier 2009 pour se débarrasser d’un président du sénat qui a préféré garder l’équilibre plutôt que de choisir un camp.
En Janvier 2009, le colonel Diop Abdoulaye espère bien être propulsé au devant de la scène du sénat à moins d’un retournement de situation qui change la donne.
Moussa Diop
quotidien de nouakchott
via cridem