Dans un entretien diffusé en début de soirée sur les ondes de Radio France Internationale (rfi), le Commissaire Européen en charge du Développement, Monsieur Louis Michel, a déclaré que les Etats généraux que les Putschistes tentent d'imposer à l'opinion nationale et internationale n'ont aucun crédit et constituent " un abus de crédulité" que lui ne pourrait accepter."C'est", continue-t-il, " une manœuvre de légitimation après un coup d’Etat". Pour le Commissaire Européen, la libération du Président est loin de suffire pour rétablir l'aide au développement pour la Mauritanie. " Le retour à l’ordre constitutionnel c’est le retour au pouvoir du Président et c’est le retour en tout cas à une négociation avec lui le cas échéant", affirmera-t-il.
La Junte a, en effet procédé, sous l'injonction de la Communauté Internationale, à la levée de l'assignation à résidence surveillée qu'elle imposée au Président dans un village, Lemden, situé à 250 Km de Nouakchott. Cette levée d'assignation a été faite dans la brutalité et la grossièreté avec une volonté manifeste d'humilier le Président et de piétiner, encore plus, la fonction présidentielle. Réveillé à 5 heures du matin, le Président a été transporté de force et livré devant son domicile nouakchottois.
En plus la Junte a procédé à la confiscation des passeports du Président et de tous les membres de sa famille, ce qui rend cette libération encore plus factice et limitée.
Pour accréditer leur théorie de l'impopularité du Président, les Généraux ont entrepris d'organiser des manifestations dans lesquelles seraient brandies des slogans hostile au Président et demandant sa traduction devant la Cour Suprême. Sachant que la Junte a le monopole des médias publics (radio, télévision et certains journaux) et qu'elle dispose des moyens de l'Etat, elle n'aura aucun mal à rassembler des foules pour faire sa démonstration. Mais la Communauté internationale des pas dupe et le peuple mauritanien non plus.
Vous pouvez écouter l'entretien en suivant ce lien (à partir de la 5 ème minute). Nous avons aussi transcrit le script de la réponse du Commissaire Européen:
En Mauritanie, le Président Sidi Ould Cheikh Abdallahi a retrouvé la liberté hier après quatre mois de détention ou de résidence surveillée. Pour ces partisans cette libération est un premier pas vers son retour au pouvoir. Libération saluée aussi par la présidence française de l’Union Européenne. L’UE qui réclame toujours un retour à l’ordre constitutionnel en Mauritanie en la menaçant de sanctions. Déjà elle a gelé certains financements. Alors cette libération du premier président démocratiquement élu permettra-t-elle le rétablissement de l’aide au développement ? Ecoutez la réponse de Louis Michel, le Commissaire Européen au Développement : « Certainement pas, parce qu’on me dit que les gens qui ont fait le Coup d’Etat ont l’intention de convoquer les Etats Généraux. Ce n’est absolument pas conforme à l’ordre constitutionnel. Le retour à l’ordre constitutionnel c’est le retour au pouvoir du Président et c’est le retour en tout cas à une négociation avec lui le cas échéant. Ceci ne suffit pas. On sent très bien qu’on tente de convaincre la Communauté Internationale et l’Union Européenne que la tenue d’Etats Généraux sous le contrôle exclusif de ceux qui ont fait le Coup d’Etat que ça suffirait, il y a là un abus de crédulité que moi je ne peux pas accepter. Pour vous ces Etats Généraux qui ont été convoqués pour le 27 décembre n’ont aucune valeur ? Ils n’ont pas… en tout cas je ne désir pas leur donner le moindre crédit. Ça ressemble beaucoup plus à une manœuvre de légitimation après un coup d’Etat qu’un véritable retour à l’ordre constitutionnel et l’ordre des choses. C’est un mauvais coup porté à la démocratie en Mauritanie »
Louis Michel, joint par Cyril Bensimon.
For-Mauritania
La Junte a, en effet procédé, sous l'injonction de la Communauté Internationale, à la levée de l'assignation à résidence surveillée qu'elle imposée au Président dans un village, Lemden, situé à 250 Km de Nouakchott. Cette levée d'assignation a été faite dans la brutalité et la grossièreté avec une volonté manifeste d'humilier le Président et de piétiner, encore plus, la fonction présidentielle. Réveillé à 5 heures du matin, le Président a été transporté de force et livré devant son domicile nouakchottois.
En plus la Junte a procédé à la confiscation des passeports du Président et de tous les membres de sa famille, ce qui rend cette libération encore plus factice et limitée.
Pour accréditer leur théorie de l'impopularité du Président, les Généraux ont entrepris d'organiser des manifestations dans lesquelles seraient brandies des slogans hostile au Président et demandant sa traduction devant la Cour Suprême. Sachant que la Junte a le monopole des médias publics (radio, télévision et certains journaux) et qu'elle dispose des moyens de l'Etat, elle n'aura aucun mal à rassembler des foules pour faire sa démonstration. Mais la Communauté internationale des pas dupe et le peuple mauritanien non plus.
Vous pouvez écouter l'entretien en suivant ce lien (à partir de la 5 ème minute). Nous avons aussi transcrit le script de la réponse du Commissaire Européen:
En Mauritanie, le Président Sidi Ould Cheikh Abdallahi a retrouvé la liberté hier après quatre mois de détention ou de résidence surveillée. Pour ces partisans cette libération est un premier pas vers son retour au pouvoir. Libération saluée aussi par la présidence française de l’Union Européenne. L’UE qui réclame toujours un retour à l’ordre constitutionnel en Mauritanie en la menaçant de sanctions. Déjà elle a gelé certains financements. Alors cette libération du premier président démocratiquement élu permettra-t-elle le rétablissement de l’aide au développement ? Ecoutez la réponse de Louis Michel, le Commissaire Européen au Développement : « Certainement pas, parce qu’on me dit que les gens qui ont fait le Coup d’Etat ont l’intention de convoquer les Etats Généraux. Ce n’est absolument pas conforme à l’ordre constitutionnel. Le retour à l’ordre constitutionnel c’est le retour au pouvoir du Président et c’est le retour en tout cas à une négociation avec lui le cas échéant. Ceci ne suffit pas. On sent très bien qu’on tente de convaincre la Communauté Internationale et l’Union Européenne que la tenue d’Etats Généraux sous le contrôle exclusif de ceux qui ont fait le Coup d’Etat que ça suffirait, il y a là un abus de crédulité que moi je ne peux pas accepter. Pour vous ces Etats Généraux qui ont été convoqués pour le 27 décembre n’ont aucune valeur ? Ils n’ont pas… en tout cas je ne désir pas leur donner le moindre crédit. Ça ressemble beaucoup plus à une manœuvre de légitimation après un coup d’Etat qu’un véritable retour à l’ordre constitutionnel et l’ordre des choses. C’est un mauvais coup porté à la démocratie en Mauritanie »
Louis Michel, joint par Cyril Bensimon.
For-Mauritania