La sortie du général hier à travers France 24, pour donner le signal de sa démission de l'armée et du HCE marque si besoin est, la fin des rumeurs qui emplissaient la capitale depuis un certain temps. Le scrutin présidentiel se tiendra bel et bien le 6/6/209 conformément "au souhait de 90% des mauritanien" selon les termes de Ould Abdel Aziz.
Cette déclaration du tombeur de Sidioca arrive à un moment où les réfractaires du mouvement rectificatif, Ahmed Daddah et l'aile du FNDD s'emploient inlassablement à occuper le terrain, pour obliger le maître des lieux à renoncer non seulement à sa candidature mais aussi à engager un dialogue inclusif comme indiqué par le groupe de contact de Paris.
Aujourd'hui il s'avère nécessaire voire primordial de noter que le chef de la junte au pouvoir est plus déterminé que jamais, malgré les sanctions du CPS de l'UA et l'arrêt de la coopération de l'UE avec la Mauritanie pour deux ans, de dérouler l'agenda électoral quoiqu'il puisse advenir.
De plus, il sait en son âme et conscience, que le temps de grâce qui lui a été réservé est achevé et que le fait de prolonger ou encore de reporter les élections ne lui profite pas, s'il tient à présenter sa candidature lors des prochaines joutes électorales, tant et si bien que le facteur temps et les difficultés du peuple mauritanien peuvent impacter sur sa réélection ou non.
Toute la pertinence de son refus de repousser le scrutin réside dans ce fait et pour cela rien, absolument rien ne va lui faire changer d'avis. A travers l'hypothèse désormais connue de sa démission, il y a aussi un danger réel qui le guette et qui hante aujourd'hui ses soutiens. Quand Ould Abdel Aziz rendra le tablier "avant le 22 avril" comme il le déclare, cela voudra dire en d'autre terme, qu'il n'aura plus une main mise aussi bien sur l'armée encore moins sur l'administration.
A tout le moins cela doit être scrupuleusement respecté. Et l'histoire aura démontré que tous les présidents en Mauritanie de quelque manière que ce soit ont bénéficié de la baraka de l'armée pour mieux se positionner ou encore de l'administration pour se maintenir au pouvoir.
Peut-on croire que la déclaration faite au palais des congrès pour investir les membres du la CENI de leur mission va tenir la route. Le général appelle à cette instance de supervision des élections à faire leur travail dans la plus grande transparence. Soit, mais seulement le seul fait que c'est lui-même qui s'autorise à coopter l'ossature de cette instance pose problème, quand on sait que notre société souffre encore de ce que l'on appelle l'esprit de conscience professionnelle.
Ce n'est point remettre en cause les aptitudes ou le sérieux des membres qui compose la CENI, mais la raison voudrait qu'un comité neutre désigne les hommes et les femmes pour cette si importante et exaltante mission de supervision du prochain scrutin. Il reste à savoir également si la Communauté internationale, divisée en son sein, acceptera le résultat des urnes au lendemain du 6/6/2009, même si un Ahmed désavoué par une bonne frange de sa formation et un Messaoud , président absentéiste du parlement de la chambre basse ne participeront pas au scrutin, si l'on en croit à leur décision de boycott.
Mamadou Ousmane Tall
source : Points Chauds
Cette déclaration du tombeur de Sidioca arrive à un moment où les réfractaires du mouvement rectificatif, Ahmed Daddah et l'aile du FNDD s'emploient inlassablement à occuper le terrain, pour obliger le maître des lieux à renoncer non seulement à sa candidature mais aussi à engager un dialogue inclusif comme indiqué par le groupe de contact de Paris.
Aujourd'hui il s'avère nécessaire voire primordial de noter que le chef de la junte au pouvoir est plus déterminé que jamais, malgré les sanctions du CPS de l'UA et l'arrêt de la coopération de l'UE avec la Mauritanie pour deux ans, de dérouler l'agenda électoral quoiqu'il puisse advenir.
De plus, il sait en son âme et conscience, que le temps de grâce qui lui a été réservé est achevé et que le fait de prolonger ou encore de reporter les élections ne lui profite pas, s'il tient à présenter sa candidature lors des prochaines joutes électorales, tant et si bien que le facteur temps et les difficultés du peuple mauritanien peuvent impacter sur sa réélection ou non.
Toute la pertinence de son refus de repousser le scrutin réside dans ce fait et pour cela rien, absolument rien ne va lui faire changer d'avis. A travers l'hypothèse désormais connue de sa démission, il y a aussi un danger réel qui le guette et qui hante aujourd'hui ses soutiens. Quand Ould Abdel Aziz rendra le tablier "avant le 22 avril" comme il le déclare, cela voudra dire en d'autre terme, qu'il n'aura plus une main mise aussi bien sur l'armée encore moins sur l'administration.
A tout le moins cela doit être scrupuleusement respecté. Et l'histoire aura démontré que tous les présidents en Mauritanie de quelque manière que ce soit ont bénéficié de la baraka de l'armée pour mieux se positionner ou encore de l'administration pour se maintenir au pouvoir.
Peut-on croire que la déclaration faite au palais des congrès pour investir les membres du la CENI de leur mission va tenir la route. Le général appelle à cette instance de supervision des élections à faire leur travail dans la plus grande transparence. Soit, mais seulement le seul fait que c'est lui-même qui s'autorise à coopter l'ossature de cette instance pose problème, quand on sait que notre société souffre encore de ce que l'on appelle l'esprit de conscience professionnelle.
Ce n'est point remettre en cause les aptitudes ou le sérieux des membres qui compose la CENI, mais la raison voudrait qu'un comité neutre désigne les hommes et les femmes pour cette si importante et exaltante mission de supervision du prochain scrutin. Il reste à savoir également si la Communauté internationale, divisée en son sein, acceptera le résultat des urnes au lendemain du 6/6/2009, même si un Ahmed désavoué par une bonne frange de sa formation et un Messaoud , président absentéiste du parlement de la chambre basse ne participeront pas au scrutin, si l'on en croit à leur décision de boycott.
Mamadou Ousmane Tall
source : Points Chauds