Après plus de dix jours de suspens à attendre le deuxième gouvernement de Yahya Ould Ahmed Waghev, lui-même fruit d'un clash au sein de la majorité, l'équipe qui vient d'être nommée n'a pas dissipé les relents d'une crise politique dont le spectre continue de planer au dessus de la scène. Tandis que des dents continuent à grincer au niveau de la majorité présidentielle et que la classe politique commence à sortir de sa torpeur, on parle déjà d'une éventuelle motion de censure dans trois mois, dès l'ouverture de la 3ème session parlementaire au mois de novembre prochain.
Le Président de la République aura essayé toutes les formules, au cours de ses quinze mois de mandat qui augure déjà d'un mauvais challenge. Après le gouvernement de technocrates de Zeine Ould Zeidane et le gouvernement des politiques de la première investiture de Yahya Ould Ahmed El Waghev, le gouvernement qui vient d'être mis à jour est taxé de gouvernement de fonctionnaires. Mohamed Ould Maouloud, président de l'Union des Forces du Progrès (UFP), parti qui avait déserté l'opposition pour intégrer le gouvernement dissous avant d'en être bouté par les députés frondeurs auteurs de la motion de censure, est plus qu'explicite. Pour lui, il s'agit d'un gouvernement de fonctionnaires dont les ministres sont désignés pour appliquer les consignes qui leur seront donnés, "exactement comme au temps de la sombre période des Comités militaires" avant d'asséner, sentencieux, "tout ce qu'il ne fallait pas ". Composé à moitié par des ministres démissionnaires et à moitié par des novices qui ne se distinguent ni par leur poids politique ni par leur compétence avérée, le gouvernement actuel risque de ne pas faire long feu, selon plusieurs observateurs.
Salah Ould Hanena, président de Hatem, parti d'opposition, estime quant à lui prématuré de juger le nouveau gouvernement, mettant en berne ses appréciations sur l'équipe en "attendant de voir ses ministres en action ". C'était lors d'une soirée organisée par ses partisans à Toujounine, avant-hier.
De son côté, Ladji Traoré, Secrétaire général du parti Alliance Populaire Progressiste (APP) membre de la majorité, lors de l'ouverture du 1er congrès des Femmes du parti à l'ancienne Maison des Jeunes de Nouakchott, estime que la crise que vit le pays est encore réelle, soulignant "le difficile passage dans toutes les sociétés d'un régime de dictature vers un régime démocratique.
Le parti républicain démocratique pour le renouveau (PRDR), deuxième parti le plus important parmi les alliés du Président Sidi Ould Cheikh Abdallahi, parle pour sa part d'une volonté manifeste au sein de la majorité de marginaliser certaines forces politiques.
Même si les députés frondeurs, qui représentent une forte majorité dans la Chambre basse du Parlement, semblent modérément satisfaits d'un gouvernement dont ils regrettent la formation sans leur entier consentement, les relents d'un nouveau clash politique dès l'ouverture de la prochaine session parlementaire, au mois de novembre prochain, n'est pas totalement écarté.
Écrit par C.A
_____________________
Source: l'authentique
(M) avomm
Le Président de la République aura essayé toutes les formules, au cours de ses quinze mois de mandat qui augure déjà d'un mauvais challenge. Après le gouvernement de technocrates de Zeine Ould Zeidane et le gouvernement des politiques de la première investiture de Yahya Ould Ahmed El Waghev, le gouvernement qui vient d'être mis à jour est taxé de gouvernement de fonctionnaires. Mohamed Ould Maouloud, président de l'Union des Forces du Progrès (UFP), parti qui avait déserté l'opposition pour intégrer le gouvernement dissous avant d'en être bouté par les députés frondeurs auteurs de la motion de censure, est plus qu'explicite. Pour lui, il s'agit d'un gouvernement de fonctionnaires dont les ministres sont désignés pour appliquer les consignes qui leur seront donnés, "exactement comme au temps de la sombre période des Comités militaires" avant d'asséner, sentencieux, "tout ce qu'il ne fallait pas ". Composé à moitié par des ministres démissionnaires et à moitié par des novices qui ne se distinguent ni par leur poids politique ni par leur compétence avérée, le gouvernement actuel risque de ne pas faire long feu, selon plusieurs observateurs.
Salah Ould Hanena, président de Hatem, parti d'opposition, estime quant à lui prématuré de juger le nouveau gouvernement, mettant en berne ses appréciations sur l'équipe en "attendant de voir ses ministres en action ". C'était lors d'une soirée organisée par ses partisans à Toujounine, avant-hier.
De son côté, Ladji Traoré, Secrétaire général du parti Alliance Populaire Progressiste (APP) membre de la majorité, lors de l'ouverture du 1er congrès des Femmes du parti à l'ancienne Maison des Jeunes de Nouakchott, estime que la crise que vit le pays est encore réelle, soulignant "le difficile passage dans toutes les sociétés d'un régime de dictature vers un régime démocratique.
Le parti républicain démocratique pour le renouveau (PRDR), deuxième parti le plus important parmi les alliés du Président Sidi Ould Cheikh Abdallahi, parle pour sa part d'une volonté manifeste au sein de la majorité de marginaliser certaines forces politiques.
Même si les députés frondeurs, qui représentent une forte majorité dans la Chambre basse du Parlement, semblent modérément satisfaits d'un gouvernement dont ils regrettent la formation sans leur entier consentement, les relents d'un nouveau clash politique dès l'ouverture de la prochaine session parlementaire, au mois de novembre prochain, n'est pas totalement écarté.
Écrit par C.A
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