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Ahmed Ould Daddah a jugé le 11 avril dans une conférence de presse que la fronde menée au sein de son parti par le député Kane Hamidou Baba résultait de manoeuvres orchestrées par la junte au pouvoir: "Une officine a été créée sous l’impulsion du général Mohamed Ould Abdel Aziz pour créer une scission au sein du RFD", avait-t-il affirmé.
Le général Ould Abdel Aziz, qui a annoncé le 12 avril à Nouadhibou sa candidature à la présidentielle, a répliqué en niant toute responsabilité dans la "crise interne" du parti de M. Ould Daddah. "Une officine pour déstabiliser son parti? Ceci n’existe que dans son imagination", a-t-il déclaré à la presse.
Au second tour de la présidentielle de 2007, M. Ould Daddah avait obtenu 47,15% des voix derrière M. Ould Cheikh Abdallahi, élu avec 52,85% des suffrages. Puis, il avait été nommé "chef de l’opposition démocratique". Après le coup d’Etat, il a d’abord soutenu les putschistes. Mais depuis quelques semaines, il appelle à la "résistance démocratique" face aux militaires qui veulent "accaparer le pouvoir".
Le 11 avril Ould Daddah a accusé le chef de la junte de se servir des moyens étatiques "au service de son ambition folle". "Des prébendes sont distribuées, des nominations faites pour fidéliser une certaine clientèle, des agressions programmées et exécutées contre des partis politiques et des hommes, pour ouvrir la voie au maintien du pouvoir par la force", a-t-il lancé.
De son côté, le chef de la junte a assuré que M. Ould Daddah était "habitué à changer d’opinions". Le général a affirmé que l’homme politique lui avait "demandé personnellement de faire un coup d’Etat avant le 6 août" et qu’il avait "refusé".
Source: tahalil hebdo via cridem