APA - Les forces de l’ordre mauritaniennes ont dispersé mardi à Nouakchott, une marche organisée par six centrales syndicales à l’occasion de la Journée mondiale du travail décent, célébrée chaque année, le 7 octobre.
La police anti-émeutes a usé de matraques et gaz lacrymogène pour disperser la foule peu nombreuse, mobilisée par l’Union des travailleurs de Mauritanie (UTM), la Confédération générale des travailleurs de Mauritanie (CGTM), la Confédération libre des travailleurs de Mauritanie (CLTM), l’Union des syndicats libres mauritaniens (USLM), l’Union nationale des travailleurs de Mauritanie (UNTM) et la Confédération nationale des travailleurs de Mauritanie (CNTM).
Les sièges de ces centrales ont ensuite été empêchés pour en interdire l’accès aux militants, qui voulaient en faire leurs points de départ de la marche.
Des slogans hostiles ont fusé des rangs des manifestants, à l’adresse du Haut Conseil d’Etat, au pouvoir depuis le coup d’Etat du 6 août dernier, ayant chassé le Président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, dont les syndicalistes ont réclamé le rétablissement dans ses fonctions.
L’administration mauritanienne avait interdit, il y a quelques jours, toutes les manifestations de rue, qu’elles soient pro ou anti putsch. Selon les autorités, il y en a eu « assez pendant les deux derniers mois ».
En application de cette instruction, la police avait dispersé dimanche, une marche organisée par le Front national de défense de la démocratie (FNDD), une coordination de 5 partis politiques s’opposant au coup de force conduit du général Mohamed Ould Abdel Aziz. Il n’y eut ni blessés ni arrestations de dirigeants politiques, lors de l’intervention de la police.
Marquée par une très faible participation (quelques dizaines de personnes), la marche de dimanche était programmée pour coïncider avec la veille de l’expiration de l’ultimatum donné par le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) aux nouveaux dirigeants à Nouakchott, sommés de remettre le pouvoir à Ould Cheikh Abdallahi.
Interrogé à ce sujet par APA, le secrétaire général de la Confédération libre des travailleurs de Mauritanie (CLTM), Samory Ould Beye, a indiqué que la répression de la manifestation syndicale constituait une « preuve supplémentaire de la volonté de confisquer les libertés fondamentales ».
« Il faut faire la part des choses : soit on est sous état d’urgence et là il faut le déclarer publiquement, soit on est dans une démocratie et dans ce cas, il faut respecter les libertés », a-t-il souligné.
Ould Beye a dit rejeter cette manière de faire, considérant que « les textes en vigueur en Mauritanie préconisent seulement d’informer l’administration des rassemblements à organiser et n’exigent pas une autorisation préalable ».
Il a toutefois reconnu que cette marche, même organisée en commémoration de la Journée mondiale du travail décent, devait servir à protester vivement, contre le putsch et pour le retour à la légalité constitutionnelle.
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Source: APA
(M) avomm
La police anti-émeutes a usé de matraques et gaz lacrymogène pour disperser la foule peu nombreuse, mobilisée par l’Union des travailleurs de Mauritanie (UTM), la Confédération générale des travailleurs de Mauritanie (CGTM), la Confédération libre des travailleurs de Mauritanie (CLTM), l’Union des syndicats libres mauritaniens (USLM), l’Union nationale des travailleurs de Mauritanie (UNTM) et la Confédération nationale des travailleurs de Mauritanie (CNTM).
Les sièges de ces centrales ont ensuite été empêchés pour en interdire l’accès aux militants, qui voulaient en faire leurs points de départ de la marche.
Des slogans hostiles ont fusé des rangs des manifestants, à l’adresse du Haut Conseil d’Etat, au pouvoir depuis le coup d’Etat du 6 août dernier, ayant chassé le Président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, dont les syndicalistes ont réclamé le rétablissement dans ses fonctions.
L’administration mauritanienne avait interdit, il y a quelques jours, toutes les manifestations de rue, qu’elles soient pro ou anti putsch. Selon les autorités, il y en a eu « assez pendant les deux derniers mois ».
En application de cette instruction, la police avait dispersé dimanche, une marche organisée par le Front national de défense de la démocratie (FNDD), une coordination de 5 partis politiques s’opposant au coup de force conduit du général Mohamed Ould Abdel Aziz. Il n’y eut ni blessés ni arrestations de dirigeants politiques, lors de l’intervention de la police.
Marquée par une très faible participation (quelques dizaines de personnes), la marche de dimanche était programmée pour coïncider avec la veille de l’expiration de l’ultimatum donné par le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) aux nouveaux dirigeants à Nouakchott, sommés de remettre le pouvoir à Ould Cheikh Abdallahi.
Interrogé à ce sujet par APA, le secrétaire général de la Confédération libre des travailleurs de Mauritanie (CLTM), Samory Ould Beye, a indiqué que la répression de la manifestation syndicale constituait une « preuve supplémentaire de la volonté de confisquer les libertés fondamentales ».
« Il faut faire la part des choses : soit on est sous état d’urgence et là il faut le déclarer publiquement, soit on est dans une démocratie et dans ce cas, il faut respecter les libertés », a-t-il souligné.
Ould Beye a dit rejeter cette manière de faire, considérant que « les textes en vigueur en Mauritanie préconisent seulement d’informer l’administration des rassemblements à organiser et n’exigent pas une autorisation préalable ».
Il a toutefois reconnu que cette marche, même organisée en commémoration de la Journée mondiale du travail décent, devait servir à protester vivement, contre le putsch et pour le retour à la légalité constitutionnelle.
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Source: APA
(M) avomm