Il y a de cela quatorze mois, jour pour jour, qu’on publiait un article intitulé « Pas de cheque en blanc au nouveau président Sidioca. » Cet article était une invite à rester vigilant, à ne pas se départir des positions justes et honnêtes et à continuer à maintenir la pression pour ne pas rater le grand rendez-vous avec l’histoire.
Emise dans un contexte d’euphorie généralisée, cette prise de position avait reçu la foudre des entristes, des fatigués, des illusionnés, et de certains cadres, calculateurs à la petite semaine et toujours à la recherche de strapontins. Ils voyaient en l’accession au pouvoir de Sidioca comme un raccourci à saisir pour solliciter des promotions sociales. Le cridem qui de plus en plus s’affiche comme étant la caisse de résonance des partisans du statu quo et d’une Mauritanie intelligemment raciste avait opté pour la censure afin de ne pas gêner ses quidams pourvoyeurs de fonds tapis dans les salons de Nouakchott.
Quatorze mois après l’euphorie, les Noirs de la Mauritanie sont toujours exclus des instances de prises de décisions. Le pouvoir économique, politique et social est entre les mains d’une tribu et ses alliés de circonstances. Plus d’une année après, les déportés, rapatriés au compte-gouttes, continuent de vivre le calvaire dans leur propre pays. Plus d’une année après, Sidioca vient, d’une part, de sceller le deal entre les vieux chevaux du MND et le génocidaire Taya et d’autre part de donner à son régime une orientation raciste et rétrograde. Plus d’une annee plus tard, c’est le retour à la case de depart, en atteste le retrait par conscience et resistance de son soutien à Sidioca qui est aujourd’hui assailli par la bande à Maouya.
En faisant appel aux ouailles de Taya, le nouveau president, comme ce fut le cas de ses prédécesseurs, s’inscrit dans la dynamique de consolider une Mauritanie exclusivement Beïdanes ou les Harratines et les Negro-Mauritaniens ne seront que des laissés pour compte, des citoyens de seconde zone. C’est contre des telles dérives qu’il faut se dresser. C’est contre une telle injustice qu’il faut s’eriger. D’où la nécessité de réunir au tour d’une même table toutes les forces progressistes ; ceux qui continuent de croire en la possibilité de bâtir une Mauritanie de justice ; ceux qui veulent servir la nation et non s’en servir. Ceux qui sont constants et honnêtes dans ce combat. Il ne doit plus être question de laisser le pays entre les mains des attardés de tribalistes qui n’ont aucun projet porteur pour la Mauritanie ; sinon que de creuser le fossé entre des citoyens condamnés à vivre ensemble dans la paix et le respect mutuel.
Pour finir, affirmons que le séisme qui a mis à terre l’Apartheid en Afrique du Sud, la tornade qui a fait s’écrouler le mur de Berlin et le tourbillon qui a défait le despote Irakien n’épargneront pas le système raciste et esclavagiste qui sévit en Mauritanie.
Abdarahmane Wone
Emise dans un contexte d’euphorie généralisée, cette prise de position avait reçu la foudre des entristes, des fatigués, des illusionnés, et de certains cadres, calculateurs à la petite semaine et toujours à la recherche de strapontins. Ils voyaient en l’accession au pouvoir de Sidioca comme un raccourci à saisir pour solliciter des promotions sociales. Le cridem qui de plus en plus s’affiche comme étant la caisse de résonance des partisans du statu quo et d’une Mauritanie intelligemment raciste avait opté pour la censure afin de ne pas gêner ses quidams pourvoyeurs de fonds tapis dans les salons de Nouakchott.
Quatorze mois après l’euphorie, les Noirs de la Mauritanie sont toujours exclus des instances de prises de décisions. Le pouvoir économique, politique et social est entre les mains d’une tribu et ses alliés de circonstances. Plus d’une année après, les déportés, rapatriés au compte-gouttes, continuent de vivre le calvaire dans leur propre pays. Plus d’une année après, Sidioca vient, d’une part, de sceller le deal entre les vieux chevaux du MND et le génocidaire Taya et d’autre part de donner à son régime une orientation raciste et rétrograde. Plus d’une annee plus tard, c’est le retour à la case de depart, en atteste le retrait par conscience et resistance de son soutien à Sidioca qui est aujourd’hui assailli par la bande à Maouya.
En faisant appel aux ouailles de Taya, le nouveau president, comme ce fut le cas de ses prédécesseurs, s’inscrit dans la dynamique de consolider une Mauritanie exclusivement Beïdanes ou les Harratines et les Negro-Mauritaniens ne seront que des laissés pour compte, des citoyens de seconde zone. C’est contre des telles dérives qu’il faut se dresser. C’est contre une telle injustice qu’il faut s’eriger. D’où la nécessité de réunir au tour d’une même table toutes les forces progressistes ; ceux qui continuent de croire en la possibilité de bâtir une Mauritanie de justice ; ceux qui veulent servir la nation et non s’en servir. Ceux qui sont constants et honnêtes dans ce combat. Il ne doit plus être question de laisser le pays entre les mains des attardés de tribalistes qui n’ont aucun projet porteur pour la Mauritanie ; sinon que de creuser le fossé entre des citoyens condamnés à vivre ensemble dans la paix et le respect mutuel.
Pour finir, affirmons que le séisme qui a mis à terre l’Apartheid en Afrique du Sud, la tornade qui a fait s’écrouler le mur de Berlin et le tourbillon qui a défait le despote Irakien n’épargneront pas le système raciste et esclavagiste qui sévit en Mauritanie.
Abdarahmane Wone