Depuis son independence, la Mauritanie a connu autant de coup d’Etats que de participations aux Jeux Olympiques (bien sur sans médaille). Elle est devenue le laboratoire de cette partie du continent en matière de coup d'Etats. Et pourtant, un peu plus au sud, au Sénégal, l’armée a su toujours gardé son ‘‘cool’’ et se mommifier dans les casernes. Voilà le point de depart de notre reflexion.
Pourquoi les militaires sénégalais parviennent-ils à évoluer dans les casernes alors que leurs voisins du nord ont cette allergie dermatologique des casernes ? Ceci est-il dit à l’architecture des casernes au Sénégal, à leur proximité et à la brise matinale de l’océan, aux ‘‘cuuraay’’* des sénégalaises vendus dans les marché ou plutôt au fonctionnement de cette institution ?
Notons au passage que l’armée sénégalaise, une des plus disciplinées et eduquées de l’Afrique, est pratiquement entre les mains des ethnies minoritaires. Le Sénégal compte près d’une trentaine d’ethnies et sa population, trois fois plus importante que celle de la Mauritanie. Et pourtant, l’armée s’est toujours sentie part de l’Etat et non du pouvoir et en dépit d’une histoire jonchée de multiples accrochages politiques, les militaires sénégalais ont jusqu’ici essayé et joué la carte de la neutralité. Et croyez-moi, la seule explication réside dans le fonctionnement de cet appareil, si necessaire à l’Etat et pourtant bouclier protecteur du peuple. Il ne faut jamais politiser l’armée et jamais militariser le pouvoir.
Au contraire, en Mauritanie, l’armée a du mal a rester neutre face aux évènements politiques. Et chaque fois que le pouvoir en place, imposé ou élu, a vacillé, l’armée, sans être invitée, a surgit des casernes pour jouer cette fausse carte de sapeur-pompier. La premiere raison de cette intervention est à chercher dans l’incapacité politique des politiciens mauritaniens à trouver des solutions politiques aux problemes politiques. Mais faut-il le rappeler, les crises politiques dans une institition démocratique sont nécessaires, obligatoires et inevitables. Elles ne sont pas un signe de faiblesse mais plutôt un signe de renouveau. Et ces secousses doivent etre gerées politiquement et se resoudre par elles-memes grâce à des politiciens sages et conscients.
Pourquoi alors les politiciens mauritaniens n’arrivent-ils pas à se departir de l’armee ?
Il faut chercher la reponse a cette interrogation dans ce qui suit :
Dans le passé, les pouvoirs mauritaniens , sans assise populaire solide, sans mandat et sans agenda populaire, ont toujours senti la nécessité de greffer l’armée à ces côtés, d’abord comme bouclier protecteur, ensuite comme moyen de repression et enfin comme moyen d’élargir sa ‘‘popularité’’. L’armée, au lieu de soutenir le peuple dans ses sursauts démocratiques et dans ses quêtes de justice, s’est senti liée au pouvoir. L’armée est devenue un pan du pouvoir au lieu d’être un pan de l’Etat. Et puisqu’elle est un pan du pouvoir et les pouvoirs changent, elle a continuellement changé pour accomoder les pouvoirs en place. Elle s’est détachée alors du peuple qui voit en elle le prolongement mécanique du pouvoir. Et puisque ce pouvoir est clanique, l’armée a épousé ses contours pour devenir clanique. Au sommet de la pyramide militaire vous avez les Maures en général et le clan du Président en particulier avec quelques Nègres de paille pour melaniser un tout petit peu le sommet de la hierachie. Au milieu, se retrouve les alliés de la haute hierarchie militaire ; en d’autres termes les parents des Généraux et Colonels et à la base de la pyramide, se retrouve la masse taillable, corvéable et envoyable au Sud pour massacrer des populations innocentes. Cette plèbe militaire très zélée excelle dans la torture pour satisfaire le milieu de la pyramide qui en fait de même pour satisfaire le somment qui alors se rejouit à partager ces nouvelles avec le pouvoir et lui montrer qu’il (le pouvoir) est entre de bonnes mains. Le pouvoir, satisfait de ces compte rendus, recompense le sommet de la hierarchie militaire en lui offrant plus de pouvoir. Le greffage de l’armée est devenu tel qu’il ne put etre enlevé. L’armée a tellement pris gout à son role d’instrument de repression du pouvoir et son association à ce pouvoir qu’elle a du mal à se consevoir sans lui. L’ armée, confortable dans cette position et dans cette peau est devenue depuis, incapable de se consevoir , de se structurer et d’évoluer en dehors de l’ombre du pouvoir ; sans le pouvoir l’armée mauritanienne se meurt.
Voilà pourquoi, nous pensons, la seule voie de salut pour le peuple mauritanien et pour restructurer l’armée mauritanienne est de la dissoudre ou au moins la reformer. Par cela, nous entendons la declaniser, de-ethniser et degreffer du pouvoir. L'Etat doit doit rassurer l'armée que son salut est dans les casernes et l'armée doit comprendre que son role est de defendre le peuple et les institutions democratiques en places et non le clan de passage au pouvoir.
Les parlementaires mauritaniens doivent passer des lois rigoureuses visant à separer et proteger ces diffenrents pan de l'Etat. Il ne s'agira pas simplement de passer des lois, il faudra les appliquer a la regle. Je vous donne un exemple. Avant de nommer des Généraux de gauche à droite, il faut créer des lois qui font du coup d’Etat, des crimes économiques, des abus de pouvoirs, de la corruption, de l'esclavage et du racisme, des crime sanctionnés par la peine de mort.
Et puisque nous avons desormais que c’est l’odeur du pouvoir qui fait sortir l’armée des casernes, il faut changer cette odeur du pouvoir pour la rendre repoussante et bien sur ameliorer l’odeur des casernes pour la rendre allechante et moins ‘‘teechtaary’’*. Le pouvoir doit etre le point de depart de la mission et non sa fin.
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* Teechtaar : terme hassaani signifiant viande sêche. Ici, le terme a été
anglicanisé.
*Cuuraay : encens.
Siikam Sy
25 Octobre 2008
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http://www.webzinemaker.com/sikams/
Pourquoi les militaires sénégalais parviennent-ils à évoluer dans les casernes alors que leurs voisins du nord ont cette allergie dermatologique des casernes ? Ceci est-il dit à l’architecture des casernes au Sénégal, à leur proximité et à la brise matinale de l’océan, aux ‘‘cuuraay’’* des sénégalaises vendus dans les marché ou plutôt au fonctionnement de cette institution ?
Notons au passage que l’armée sénégalaise, une des plus disciplinées et eduquées de l’Afrique, est pratiquement entre les mains des ethnies minoritaires. Le Sénégal compte près d’une trentaine d’ethnies et sa population, trois fois plus importante que celle de la Mauritanie. Et pourtant, l’armée s’est toujours sentie part de l’Etat et non du pouvoir et en dépit d’une histoire jonchée de multiples accrochages politiques, les militaires sénégalais ont jusqu’ici essayé et joué la carte de la neutralité. Et croyez-moi, la seule explication réside dans le fonctionnement de cet appareil, si necessaire à l’Etat et pourtant bouclier protecteur du peuple. Il ne faut jamais politiser l’armée et jamais militariser le pouvoir.
Au contraire, en Mauritanie, l’armée a du mal a rester neutre face aux évènements politiques. Et chaque fois que le pouvoir en place, imposé ou élu, a vacillé, l’armée, sans être invitée, a surgit des casernes pour jouer cette fausse carte de sapeur-pompier. La premiere raison de cette intervention est à chercher dans l’incapacité politique des politiciens mauritaniens à trouver des solutions politiques aux problemes politiques. Mais faut-il le rappeler, les crises politiques dans une institition démocratique sont nécessaires, obligatoires et inevitables. Elles ne sont pas un signe de faiblesse mais plutôt un signe de renouveau. Et ces secousses doivent etre gerées politiquement et se resoudre par elles-memes grâce à des politiciens sages et conscients.
Pourquoi alors les politiciens mauritaniens n’arrivent-ils pas à se departir de l’armee ?
Il faut chercher la reponse a cette interrogation dans ce qui suit :
Dans le passé, les pouvoirs mauritaniens , sans assise populaire solide, sans mandat et sans agenda populaire, ont toujours senti la nécessité de greffer l’armée à ces côtés, d’abord comme bouclier protecteur, ensuite comme moyen de repression et enfin comme moyen d’élargir sa ‘‘popularité’’. L’armée, au lieu de soutenir le peuple dans ses sursauts démocratiques et dans ses quêtes de justice, s’est senti liée au pouvoir. L’armée est devenue un pan du pouvoir au lieu d’être un pan de l’Etat. Et puisqu’elle est un pan du pouvoir et les pouvoirs changent, elle a continuellement changé pour accomoder les pouvoirs en place. Elle s’est détachée alors du peuple qui voit en elle le prolongement mécanique du pouvoir. Et puisque ce pouvoir est clanique, l’armée a épousé ses contours pour devenir clanique. Au sommet de la pyramide militaire vous avez les Maures en général et le clan du Président en particulier avec quelques Nègres de paille pour melaniser un tout petit peu le sommet de la hierachie. Au milieu, se retrouve les alliés de la haute hierarchie militaire ; en d’autres termes les parents des Généraux et Colonels et à la base de la pyramide, se retrouve la masse taillable, corvéable et envoyable au Sud pour massacrer des populations innocentes. Cette plèbe militaire très zélée excelle dans la torture pour satisfaire le milieu de la pyramide qui en fait de même pour satisfaire le somment qui alors se rejouit à partager ces nouvelles avec le pouvoir et lui montrer qu’il (le pouvoir) est entre de bonnes mains. Le pouvoir, satisfait de ces compte rendus, recompense le sommet de la hierarchie militaire en lui offrant plus de pouvoir. Le greffage de l’armée est devenu tel qu’il ne put etre enlevé. L’armée a tellement pris gout à son role d’instrument de repression du pouvoir et son association à ce pouvoir qu’elle a du mal à se consevoir sans lui. L’ armée, confortable dans cette position et dans cette peau est devenue depuis, incapable de se consevoir , de se structurer et d’évoluer en dehors de l’ombre du pouvoir ; sans le pouvoir l’armée mauritanienne se meurt.
Voilà pourquoi, nous pensons, la seule voie de salut pour le peuple mauritanien et pour restructurer l’armée mauritanienne est de la dissoudre ou au moins la reformer. Par cela, nous entendons la declaniser, de-ethniser et degreffer du pouvoir. L'Etat doit doit rassurer l'armée que son salut est dans les casernes et l'armée doit comprendre que son role est de defendre le peuple et les institutions democratiques en places et non le clan de passage au pouvoir.
Les parlementaires mauritaniens doivent passer des lois rigoureuses visant à separer et proteger ces diffenrents pan de l'Etat. Il ne s'agira pas simplement de passer des lois, il faudra les appliquer a la regle. Je vous donne un exemple. Avant de nommer des Généraux de gauche à droite, il faut créer des lois qui font du coup d’Etat, des crimes économiques, des abus de pouvoirs, de la corruption, de l'esclavage et du racisme, des crime sanctionnés par la peine de mort.
Et puisque nous avons desormais que c’est l’odeur du pouvoir qui fait sortir l’armée des casernes, il faut changer cette odeur du pouvoir pour la rendre repoussante et bien sur ameliorer l’odeur des casernes pour la rendre allechante et moins ‘‘teechtaary’’*. Le pouvoir doit etre le point de depart de la mission et non sa fin.
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* Teechtaar : terme hassaani signifiant viande sêche. Ici, le terme a été
anglicanisé.
*Cuuraay : encens.
Siikam Sy
25 Octobre 2008
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