Le RFD qui avait pris acte du «changement du 06 août», boudent actuellement ses alliés soutiens du coup d’Etat. Faute de garanties sur la non participation et la neutralité des militaires à la future présidentielle, Ahmed Ould Daddah a fait un pas vers ses anciens amis actuellement membre du FNDD.
Un retour aux origines qui pourrait susciter plus que des grincements de dents au sein du RFD.Le RFD «soucieux d’éviter tout ce qui peut conduire au désordre et à l’anarchie», avait publié le jour même du coup d’Etat du 06 août 2008 un communiqué où il déclarait « prendre acte du changement intervenu tout en appelant à un débat national, responsable et sincère entre tous les acteurs politiques, pour revenir à une vie constitutionnelle normale dans les plus brefs délais possibles ».
Quelques jours plus tard, le RFD avait aussi publié une déclaration avec les partis de l’Opposition Démocratique pour fixer les conditions nécessaires pour pouvoir selon eux parvenir à cet objectif.
Ces conditions étaient : limitation de la période de transition, mise en place d’un programme en concertation avec les différents acteurs politiques, participation de ces acteurs politiques dans la gestion du programme de la transition, en prenant en compte les critères de compétence, d’intégrité et de patriotisme pour le choix des responsables durant cette phase, et mise en place de mécanismes et de garanties permettant l’organisation d’élections présidentielles libres et transparentes.
Pour le RFD, la satisfaction de ces conditions créera l’amorce d’une détente dans la crise actuelle et permettra la restauration de toutes les institutions de la République.A partir de ce moment là, le RFD qui traînait un différend avec ses anciens alliés (Tawassoul, consécutif à la destitution de la Mairie de Tevragh Zeina, avec l’ufp suite à la réorganisation de l’Institution de l’opposition démocratique et avec l’APP suite au deuxième tour des présidentielles) se retrouvait isolé au milieu des ses anciens adversaires devenu alliés de circonstance. Une passe d’arme mémorable sur les antennes de RFI montrait à quel stade était arrivé la mésentente entre ces hommes.
Lorsqu’il fallut négocier les termes de la nouvelle alliance, le RFD ne put se départir de l’exigence d’ouvrir un boulevard devant Ahmed Ould Daddah qui ne cachait pas son ambition de succéder à Ould Abd El Aziz le plus vite possible. Seulement c’était compter sans l’inimitié de la plus part de ses nouveaux alliés décidés eux à dresser des obstacles sur son chemins. La semaine dernière lors de l’ultime round des négociations et dans l’impossibilité d’arracher à ses amis une concession sur le non engagement de certains militaires à ne pas se porter candidats, le RFD suspend officiellement la coordination avec la majorité soutenant le putsch.
Le lendemain le chef du RFD Ahmed Ould Daddah, rencontre tour à tour Messoud Ould Boulkheir, Mohamed Ould Mouloud et Jemil Ould Mansour Au cours des entretiens il leur aurait proposé une initiative destinée à sortir le pays de l’« impasse ». C’est le « ni, ni » (Ni Sidi ni Aziz) qui aurait été proposé à ces différents partenaires sans que l’on sache l’accueil qui lui a été réservé par les uns et les autres.Par cette démarche Ahmed Ould Daddah vise un double objectif : mettre la pression sur la junte au pouvoir et renouer avec ses anciens amis dont il pourrait avoir besoin en cas d’élections présidentielles. Mais ces tergiversations ajoutées au refus d’entrer au gouvernement de Ould Mohamed Laghdhaf, ont achevé de mécontenter toute une aile du parti dont certains ne s’en cachent même plus.
En cas de retour dans le giron de l’opposition on pourrait assister à une saignée sans précédent de ce parti vers les soutiens du HCE. Sur la liste de départ on pourrait inscrire les deux députés de R’kiz, le fédéral Abdellahi Salem Ould Ahmedoua (ça ne surprendrait personne), Mokhtar Ould Bouceif et Mohamed Abderrahmane Old Moine avec son député de fils, le maire de Kiffa et celui de Rosso. Ahmed Ould Daddah est écartelé entre ces deux positions dont chacune est porteuse de périls et il aura besoin de tout son talent de tacticien pour mener sa barque au milieu de tous ces écueils.
Vendredi dernier le parti rend public un communiqué laconique qui rompt avec sa clarté habituelle, il y annonce notamment que le comité permanent s’est réuni sous la présidence de M. Ahmed Ould Daddah en vue d’arrêter « les lignes directrices de la stratégie du Parti dans la phase actuelle et les perspectives à venir avant la prochaine séance plénière du Bureau Exécutif».
Le communiqué précise que Comité Permanent a réaffirmé «l’attachement et la disponibilité du RFD pour l’instauration d’un dialogue sincère entre les acteurs politiques au niveau national, ainsi qu’avec les partenaires au développement dans le but de dégager une solution consensuelle de sortie de crise assurant à notre pays le retour rapide à des institutions démocratiques véritable.
MSS
_________________________
Source: quotidien de nouakchott
(M) avomm
Un retour aux origines qui pourrait susciter plus que des grincements de dents au sein du RFD.Le RFD «soucieux d’éviter tout ce qui peut conduire au désordre et à l’anarchie», avait publié le jour même du coup d’Etat du 06 août 2008 un communiqué où il déclarait « prendre acte du changement intervenu tout en appelant à un débat national, responsable et sincère entre tous les acteurs politiques, pour revenir à une vie constitutionnelle normale dans les plus brefs délais possibles ».
Quelques jours plus tard, le RFD avait aussi publié une déclaration avec les partis de l’Opposition Démocratique pour fixer les conditions nécessaires pour pouvoir selon eux parvenir à cet objectif.
Ces conditions étaient : limitation de la période de transition, mise en place d’un programme en concertation avec les différents acteurs politiques, participation de ces acteurs politiques dans la gestion du programme de la transition, en prenant en compte les critères de compétence, d’intégrité et de patriotisme pour le choix des responsables durant cette phase, et mise en place de mécanismes et de garanties permettant l’organisation d’élections présidentielles libres et transparentes.
Pour le RFD, la satisfaction de ces conditions créera l’amorce d’une détente dans la crise actuelle et permettra la restauration de toutes les institutions de la République.A partir de ce moment là, le RFD qui traînait un différend avec ses anciens alliés (Tawassoul, consécutif à la destitution de la Mairie de Tevragh Zeina, avec l’ufp suite à la réorganisation de l’Institution de l’opposition démocratique et avec l’APP suite au deuxième tour des présidentielles) se retrouvait isolé au milieu des ses anciens adversaires devenu alliés de circonstance. Une passe d’arme mémorable sur les antennes de RFI montrait à quel stade était arrivé la mésentente entre ces hommes.
Lorsqu’il fallut négocier les termes de la nouvelle alliance, le RFD ne put se départir de l’exigence d’ouvrir un boulevard devant Ahmed Ould Daddah qui ne cachait pas son ambition de succéder à Ould Abd El Aziz le plus vite possible. Seulement c’était compter sans l’inimitié de la plus part de ses nouveaux alliés décidés eux à dresser des obstacles sur son chemins. La semaine dernière lors de l’ultime round des négociations et dans l’impossibilité d’arracher à ses amis une concession sur le non engagement de certains militaires à ne pas se porter candidats, le RFD suspend officiellement la coordination avec la majorité soutenant le putsch.
Le lendemain le chef du RFD Ahmed Ould Daddah, rencontre tour à tour Messoud Ould Boulkheir, Mohamed Ould Mouloud et Jemil Ould Mansour Au cours des entretiens il leur aurait proposé une initiative destinée à sortir le pays de l’« impasse ». C’est le « ni, ni » (Ni Sidi ni Aziz) qui aurait été proposé à ces différents partenaires sans que l’on sache l’accueil qui lui a été réservé par les uns et les autres.Par cette démarche Ahmed Ould Daddah vise un double objectif : mettre la pression sur la junte au pouvoir et renouer avec ses anciens amis dont il pourrait avoir besoin en cas d’élections présidentielles. Mais ces tergiversations ajoutées au refus d’entrer au gouvernement de Ould Mohamed Laghdhaf, ont achevé de mécontenter toute une aile du parti dont certains ne s’en cachent même plus.
En cas de retour dans le giron de l’opposition on pourrait assister à une saignée sans précédent de ce parti vers les soutiens du HCE. Sur la liste de départ on pourrait inscrire les deux députés de R’kiz, le fédéral Abdellahi Salem Ould Ahmedoua (ça ne surprendrait personne), Mokhtar Ould Bouceif et Mohamed Abderrahmane Old Moine avec son député de fils, le maire de Kiffa et celui de Rosso. Ahmed Ould Daddah est écartelé entre ces deux positions dont chacune est porteuse de périls et il aura besoin de tout son talent de tacticien pour mener sa barque au milieu de tous ces écueils.
Vendredi dernier le parti rend public un communiqué laconique qui rompt avec sa clarté habituelle, il y annonce notamment que le comité permanent s’est réuni sous la présidence de M. Ahmed Ould Daddah en vue d’arrêter « les lignes directrices de la stratégie du Parti dans la phase actuelle et les perspectives à venir avant la prochaine séance plénière du Bureau Exécutif».
Le communiqué précise que Comité Permanent a réaffirmé «l’attachement et la disponibilité du RFD pour l’instauration d’un dialogue sincère entre les acteurs politiques au niveau national, ainsi qu’avec les partenaires au développement dans le but de dégager une solution consensuelle de sortie de crise assurant à notre pays le retour rapide à des institutions démocratiques véritable.
MSS
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Source: quotidien de nouakchott
(M) avomm