Touba, 14 fév (APS) - Le fondateur du mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba (1855-1927), dont les fidèles mourides commémorent le départ en exil samedi, a réaffirmé en de nombreuses occasions son attachement à la ’’science utile’’ et sa confiance en Dieu, face aux obstcales posés sur chemin par le colonisateur français.
— GUERRE SAINTE : En 1895, les colonisateurs français avaient ourdi un plan destiné à l’élimination de Cheikh Ahmadou Bamba. Une colonne de spahis arriva à Touba pour perquisitionner la demeure de Darou Khoudoss où l’on aurait signalé la présence d’armes. Le cheikh dit alors à ses accusateurs : ’’Quand vous déclarez que je mène une guerre sainte, je vous donne entièrement raison. Oui je fais la guerre sainte pour plaire à Allah, le Majestueux. Mais je la fais avec la science et la piété en rendant un culte sincère à Dieu et en étant le serviteur de Mohamed. Je me suffis à Dieu en dehors des roitelets et à Mohamed en dehors des auxiliaires’’.
— EXIL : Sur le chemin du Gabon, où il a été déporté, Cheikh Ahmadou Bamba écrit dans son poème +Assirou Maal Abraari+ (Ma compagnie avec ceux de Badr) : ’’J’ai senti ce jour le besoin de versifier les noms de ceux de Badr et de prier sur notre seigneur et notre Maitre Mohamed’’. Après 7 ans, 7 mois et 7 jours passés en exil, il retrouve les siens et déclare, dès sa descente du bateau qui le ramena au Sénégal : ’’J’ai pardonné à tous mes ennemis, pour l’amour de Celui qui m’a protégé contre le danger que je n’aurais pu vaincre seul’’.
— RESIDENCE SURVEILLEE : Les colonisateurs français n’ont jamais cru à cela croyant toujours que le Cheikh préparait une armée parce que de tous les horizons venaient des gens qui faisaient leur allégeance. Il fut d’abord gardé à Thiéyene dans le Djoloff, avant d’être mis en résidence surveillée à Diourbel le 13 janvier 1912. Au cours du voyage qui le mena à Diourbel, le Cheikh écrit : ’’Ils ont décidé mon acheminement à Diourbel, mais s’ils pouvaient percevoir le secret de ce départ, ils ne l’auraient point décidé. Car ce déplacement engendre la perte et le tourment de ceux qui s’opposent à moi et il est pour moi, pérennité et honneur’’.
— MAGAL : Serigne Touba restera ainsi en résidence surveillée les 15 dernières années de sa vie à Diourbel, avant son inhumation à Touba le 19 Juillet 1927. Dans un ses poèmes, il souligne que c’est à Diourbel, en 1914 qu’il vainquit ses ’’plus grands ennemis’’, à savoir ’’l’âme charnelle, le bas-monde, Satan et la passion profane’’. C’est à partir de date qu’il a donné à ses disciples et fidèles la directive de célébrer le Magal pour les ’’bienfaits’’ que le Tout-puissant lui a accordés.
ID/ADC
Auteur: Ibrahima Dacosta
APS
— GUERRE SAINTE : En 1895, les colonisateurs français avaient ourdi un plan destiné à l’élimination de Cheikh Ahmadou Bamba. Une colonne de spahis arriva à Touba pour perquisitionner la demeure de Darou Khoudoss où l’on aurait signalé la présence d’armes. Le cheikh dit alors à ses accusateurs : ’’Quand vous déclarez que je mène une guerre sainte, je vous donne entièrement raison. Oui je fais la guerre sainte pour plaire à Allah, le Majestueux. Mais je la fais avec la science et la piété en rendant un culte sincère à Dieu et en étant le serviteur de Mohamed. Je me suffis à Dieu en dehors des roitelets et à Mohamed en dehors des auxiliaires’’.
— EXIL : Sur le chemin du Gabon, où il a été déporté, Cheikh Ahmadou Bamba écrit dans son poème +Assirou Maal Abraari+ (Ma compagnie avec ceux de Badr) : ’’J’ai senti ce jour le besoin de versifier les noms de ceux de Badr et de prier sur notre seigneur et notre Maitre Mohamed’’. Après 7 ans, 7 mois et 7 jours passés en exil, il retrouve les siens et déclare, dès sa descente du bateau qui le ramena au Sénégal : ’’J’ai pardonné à tous mes ennemis, pour l’amour de Celui qui m’a protégé contre le danger que je n’aurais pu vaincre seul’’.
— RESIDENCE SURVEILLEE : Les colonisateurs français n’ont jamais cru à cela croyant toujours que le Cheikh préparait une armée parce que de tous les horizons venaient des gens qui faisaient leur allégeance. Il fut d’abord gardé à Thiéyene dans le Djoloff, avant d’être mis en résidence surveillée à Diourbel le 13 janvier 1912. Au cours du voyage qui le mena à Diourbel, le Cheikh écrit : ’’Ils ont décidé mon acheminement à Diourbel, mais s’ils pouvaient percevoir le secret de ce départ, ils ne l’auraient point décidé. Car ce déplacement engendre la perte et le tourment de ceux qui s’opposent à moi et il est pour moi, pérennité et honneur’’.
— MAGAL : Serigne Touba restera ainsi en résidence surveillée les 15 dernières années de sa vie à Diourbel, avant son inhumation à Touba le 19 Juillet 1927. Dans un ses poèmes, il souligne que c’est à Diourbel, en 1914 qu’il vainquit ses ’’plus grands ennemis’’, à savoir ’’l’âme charnelle, le bas-monde, Satan et la passion profane’’. C’est à partir de date qu’il a donné à ses disciples et fidèles la directive de célébrer le Magal pour les ’’bienfaits’’ que le Tout-puissant lui a accordés.
ID/ADC
Auteur: Ibrahima Dacosta
APS