Dernier dimanche à Bamako pour Amadou et Mariam

Depuis la sortie de Dimanche à Bamako en 2004, Amadou et Mariam parcourent le monde pour en jouer les rythmes imparables.

«Si on se considère aujourd'hui ambassadeurs de la culture malienne? Je ne sais pas, répondait Amadou Bagayogo au téléphone de Paris la semaine dernière. Nous avons toujours essayé de parler de notre culture aux concerts. Ça n'a pas changé. La différence c'est que plus de gens y assistent et entendent le message. C'est la conséquence de notre grand travail.»

Ce travail, c'est la fusion envoûtante du blues-rock, du traditionnel malien et de l'afro-funk. Une musique qui fait danser surtout en Europe et en Amérique, remarque Amadou.

«En Europe et chez vous à Montréal, les spectateurs viennent fêter et danser. Chez nous en Afrique, c'est différent. Les gens dansent surtout aux bals. Aux concerts, ils restent assis et écoutent. S'ils dansent, ils montent sur scène.»

Ce soir, Montréal devrait danser au rythme des chansons Coulibaly et M'Bifé. Et aussi avec quelques extraits du nouveau disque, qui paraîtra d'ici la fin de l'année.

Dimanche à Bamako portait la signature de Manu Chao, réalisateur et musicien invité sur le disque. Pour son nouvel album (titre à déterminer), le couple n'a pas rappelé Chao. Amadou et Mariam continuent d'avancer. De nouveaux collaborateurs y travaillent, dont Mathieu Chedid, alias M.

«Nous nous connaissons depuis 1997, raconte Amadou, d'un ton lent et chantant. C'est une des premières personnes que nous avons rencontrées à notre arrivée en France. Il a aidé à la réalisation et aux arrangements, et il chante aussi un peu.»

L'album a été enregistré à Bamako, Dakar, Paris et Londres, pour aller à la rencontre des différents collaborateurs. Parmi les autres invités de marque, notons le grand koriste malien Toumani Diabaté.

«La couleur rythmique sera encore plus prononcée, annonce Amadou. Les chansons seront plus dansantes et rock. Dans les textes, il y aura des messages politiques. Mais pas de références trop précises. Pour toucher le maximum de gens, on aime s'attaquer à la globalité.»


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Source: cyberpresse
(M) avomm