Le 6 Août, l’armée a fait brutalement intrusion dans notre processus démocratique pour le bloquer et suspendre son évolution tout en excipant de la nécessité d’un «redressement national» ou un mouvement rectificatif. Peu importe l’expression utilisée, le résultat est décevant. Nous voilà à tergiverser lorsque l’espoir de tout un pays se trouve balayé par les ambitions insatiables d’un général qui n’a aucun projet social ou économique, autre que celui d’être l’instigateur d’un coup de force artisanal à la recherche de la voie de la raison. L’image du général seul qui monte au créneau face aux médias me laisse perplexe, car elle montre qu’on est face à un homme seul, qui n’a pas mesuré la portée de la nuisance de son geste. Ce général qui reprochait au président ses velléités d’indépendance par rapport aux militaires et son droit le plus élémentaire de le limoger de son poste.
Même s’il a laissé, à tort, entendre que son limogeage allait entrainer le pays dans une guerre civile. Il faut le prendre au sérieux. Aujourd’hui, la situation est dangereusement brûlante et la poudrière risque d’exploser à tout moment. Il suffit de la moindre étincelle, décès accidentel ou politique d’un des leaders politiques pour que le pays sombre dans l’anarchie d’une part. D’autre part, la situation économique risque de se détériorer dans les jours à venir après la décision des Etats Unis d’Amérique et de l’Europe de suspendre leurs aides et subventions au pays. Dans un futur proche, la crise, énergétique et alimentaire, internationale risque probablement d’avoir raison du régime militaire voire de notre pays.Le putsch n’est pas une réponse appropriée ni une intervention chirurgicale, ultime recours pour sauver un patient d’une mort imminente. Ni la seule voie pour sortir la Mauritanie de cette fausse impasse créée de toutes pièces par des actions subversives qui visent à discréditer le pouvoir légitime, au point de susciter dans l’inconscient des mauritaniens une certaine révolte contre le régime en place comme s’il était responsable de tous les maux de ce pays.
Le ballet des penseurs trépidant pro putsch, dépêchés à la télévision laisse une image figée de désarroi et désolation dans le cœur et dans l’esprit de tout mauritanien qui avait un mince espoir de voir ce pays sortir de l’emprise des militaires. Ils ont fait tant de palinodies, autant d’hypocrisie pour si peu de réflexion ! Et tant de complaisance pour nous convaincre de l’utilité de ce coup d’Etat. Ils veulent nous convaincre que la démocratie ne peut pas s’adapter à notre milieu sociologique sur lequel elle a été greffée. Que diront-ils, ces frondeurs bénis oui-oui du général putatif à leurs enfants ?Quand le général étale son mépris pour tout ce qui est le plus précieux dans une démocratie à savoir l’ordre constitutionnel. L'idée selon laquelle ce putsch-appelons le ainsi parce que on ne peut pas faire autrement- pourrait être mis à contribution pour corriger la démocratie est une illusion dont il faut se défaire. Rien ne justifie un coup d’Etat comme ultime raccourci pour accéder au pouvoir, dont les conséquences à tout égard sont pour le moins catastrophiques. Les vrais intellectuels doivent s’élever contre le putsch et leur position ne doit laisser l'ombre d'aucune ambiguïté.D’où mon choix de défendre un président démocratiquement élu qui est en ce moment militairement séquestré. Oui ce même président auquel j’ai consacré toute mon énergie depuis deux ans, pour le critiquer parfois à la limite de l’injure et de l’outrage. Je lui reconnais qu’il a été élu démocratiquement et que son retour ne doit pas faire l’objet d’un doute.A quelque chose malheur est bon, le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi, une fois revenu au pouvoir, serait enfin un homme libre et émancipé qui a coupé enfin le cordon ombilical avec les militaires et soigné sa timidité.
DR KLEIB AHMED SALEM /France
source;docteurkleib.blogspot.com
Même s’il a laissé, à tort, entendre que son limogeage allait entrainer le pays dans une guerre civile. Il faut le prendre au sérieux. Aujourd’hui, la situation est dangereusement brûlante et la poudrière risque d’exploser à tout moment. Il suffit de la moindre étincelle, décès accidentel ou politique d’un des leaders politiques pour que le pays sombre dans l’anarchie d’une part. D’autre part, la situation économique risque de se détériorer dans les jours à venir après la décision des Etats Unis d’Amérique et de l’Europe de suspendre leurs aides et subventions au pays. Dans un futur proche, la crise, énergétique et alimentaire, internationale risque probablement d’avoir raison du régime militaire voire de notre pays.Le putsch n’est pas une réponse appropriée ni une intervention chirurgicale, ultime recours pour sauver un patient d’une mort imminente. Ni la seule voie pour sortir la Mauritanie de cette fausse impasse créée de toutes pièces par des actions subversives qui visent à discréditer le pouvoir légitime, au point de susciter dans l’inconscient des mauritaniens une certaine révolte contre le régime en place comme s’il était responsable de tous les maux de ce pays.
Le ballet des penseurs trépidant pro putsch, dépêchés à la télévision laisse une image figée de désarroi et désolation dans le cœur et dans l’esprit de tout mauritanien qui avait un mince espoir de voir ce pays sortir de l’emprise des militaires. Ils ont fait tant de palinodies, autant d’hypocrisie pour si peu de réflexion ! Et tant de complaisance pour nous convaincre de l’utilité de ce coup d’Etat. Ils veulent nous convaincre que la démocratie ne peut pas s’adapter à notre milieu sociologique sur lequel elle a été greffée. Que diront-ils, ces frondeurs bénis oui-oui du général putatif à leurs enfants ?Quand le général étale son mépris pour tout ce qui est le plus précieux dans une démocratie à savoir l’ordre constitutionnel. L'idée selon laquelle ce putsch-appelons le ainsi parce que on ne peut pas faire autrement- pourrait être mis à contribution pour corriger la démocratie est une illusion dont il faut se défaire. Rien ne justifie un coup d’Etat comme ultime raccourci pour accéder au pouvoir, dont les conséquences à tout égard sont pour le moins catastrophiques. Les vrais intellectuels doivent s’élever contre le putsch et leur position ne doit laisser l'ombre d'aucune ambiguïté.D’où mon choix de défendre un président démocratiquement élu qui est en ce moment militairement séquestré. Oui ce même président auquel j’ai consacré toute mon énergie depuis deux ans, pour le critiquer parfois à la limite de l’injure et de l’outrage. Je lui reconnais qu’il a été élu démocratiquement et que son retour ne doit pas faire l’objet d’un doute.A quelque chose malheur est bon, le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi, une fois revenu au pouvoir, serait enfin un homme libre et émancipé qui a coupé enfin le cordon ombilical avec les militaires et soigné sa timidité.
DR KLEIB AHMED SALEM /France
source;docteurkleib.blogspot.com