Face à l'insécurité, des centaines de personnes viennent chercher refuge dans le centre-ville de Niafunké. Les autorités locales et les ONG font ce qu'elles peuvent pour les soutenir.
Les villages de Dagodji et de Fourou, sur la rive du fleuve Niger, ainsi que ceux d'Arabebe et d'Hamakoira, dans le Haoussa, se sont tous vidés de leurs habitants. Ceux-ci, chassés par des groupes djihadistes et des bandits armés, ont trouvé refuge dans les centres urbains des cercles de Tonka et de Niafunké, dans la région de Tombouctou.
Sur place, la situation est critique, selon Cheick Maiga, directeur général de la radio Issaber de Niafunké :
"Il faut faire quelque chose pour arrêter cette situation qui devient de plus en plus inquiétante, avec des villages entiers qui se vident totalement de leur population, des habitants qui abandonnent tout derrière eux. Il s'agit des vivres, des animaux, des champs de riz, etc… Il ne faudrait pas non plus écarter l'hypothèse de l'effet de contagion parce que les causes de ces déplacements sont diverses. D'aucuns parlent de groupes armés terroristes, d'autres évoquent des règlements de compte, parce que le banditisme a beaucoup évolué dans ce contexte".
Niafunkè débordé
Les services de développement social, ainsi que les autorités locales administratives et coutumières, ou encore les organisations humanitaires comme Médecins sans frontières, tentent de venir en aide aux personnes déplacées qui ont investi les places publiques, mais aussi les écoles de la ville de Niafunké.
Cet habitant, qui travaille dans le secteur de l'éducation, et qui a préféré conserver l'anonymat, se demande comment la rentrée scolaire pourra avoir lieu.
"Vous savez que dans un mois, (le 1er octobre prochain) c'est la rentrée scolaire. Nous sommes en période d'hivernage et d'inondations et nous ne savons pas comment les écoles vont rouvrir à Niafunké. Nous demandons donc aux autorités de chercher une solution. Parce que nous ne comprenons pas, il y a l'armée, il y a l'Etat qui encourage, qui pousse les populations à la résilience, mais à Niafunké, ça ne va pas. C'est l'insécurité totale".
Face à l'afflux des déplacés, les associations, ainsi que les organisations humanitaires, se disent à cours de moyens pour recevoir d'autres vagues de personnes fuyant les violences dans les villages du cercle de Niafunké.
Mahamadou Kane
Source : DW (Allemagne)
Les villages de Dagodji et de Fourou, sur la rive du fleuve Niger, ainsi que ceux d'Arabebe et d'Hamakoira, dans le Haoussa, se sont tous vidés de leurs habitants. Ceux-ci, chassés par des groupes djihadistes et des bandits armés, ont trouvé refuge dans les centres urbains des cercles de Tonka et de Niafunké, dans la région de Tombouctou.
Sur place, la situation est critique, selon Cheick Maiga, directeur général de la radio Issaber de Niafunké :
"Il faut faire quelque chose pour arrêter cette situation qui devient de plus en plus inquiétante, avec des villages entiers qui se vident totalement de leur population, des habitants qui abandonnent tout derrière eux. Il s'agit des vivres, des animaux, des champs de riz, etc… Il ne faudrait pas non plus écarter l'hypothèse de l'effet de contagion parce que les causes de ces déplacements sont diverses. D'aucuns parlent de groupes armés terroristes, d'autres évoquent des règlements de compte, parce que le banditisme a beaucoup évolué dans ce contexte".
Niafunkè débordé
Les services de développement social, ainsi que les autorités locales administratives et coutumières, ou encore les organisations humanitaires comme Médecins sans frontières, tentent de venir en aide aux personnes déplacées qui ont investi les places publiques, mais aussi les écoles de la ville de Niafunké.
Cet habitant, qui travaille dans le secteur de l'éducation, et qui a préféré conserver l'anonymat, se demande comment la rentrée scolaire pourra avoir lieu.
"Vous savez que dans un mois, (le 1er octobre prochain) c'est la rentrée scolaire. Nous sommes en période d'hivernage et d'inondations et nous ne savons pas comment les écoles vont rouvrir à Niafunké. Nous demandons donc aux autorités de chercher une solution. Parce que nous ne comprenons pas, il y a l'armée, il y a l'Etat qui encourage, qui pousse les populations à la résilience, mais à Niafunké, ça ne va pas. C'est l'insécurité totale".
Face à l'afflux des déplacés, les associations, ainsi que les organisations humanitaires, se disent à cours de moyens pour recevoir d'autres vagues de personnes fuyant les violences dans les villages du cercle de Niafunké.
Mahamadou Kane
Source : DW (Allemagne)