En ma qualité de président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (la CNDH), j’ai eu l’honneur d’être reçu aujourd’hui par son Excellence Monsieur Charles Michel, Président du Conseil européen au cours de sa visite en Mauritanie.
Par ce geste, la CNDH se réjouit de la reconnaissance internationale de son indépendance et de sa crédibilité, lesquelles sont les garanties de l’efficacité de son action. L’Union Européenne est un des partenaires principaux de la Mauritanie, un partenaire privilégié notamment dans le soutien à la promotion et à la défense des droits de l’homme.
Son Excellence Monsieur Charles Michel a d’ailleurs noté le grand intérêt qu’il a pu constater chez le Président de la République, au cours de leur rencontre, pour la question des droits de l’homme.
Nous avons ainsi pu confirmer à Monsieur Charles Michel, le climat favorable à l’expression des droits humains qui prévaut aujourd’hui :
-d’une part notre institution, la CNDH, remplit pleinement son mandat à travers des rapports et avis qui retiennent l’attention des autorités et ce, sans entraves, ni pression d’aucune sorte ;
-et d’autre part l’État adopte lui-même des réformes sur la base de constats courageux des dysfonctionnements des services publics relevés ou portés à sa connaissance.
A titre d’exemple, le Ministre de la justice, dans une communication présentée au Conseil des ministres en septembre dernier a considéré que les réformes, les séminaires et l’ensemble des moyens utilisés par l’État et ses partenaires depuis près de 40 ans pour développer le secteur de la justice n’avaient malheureusement pas apporté leurs fruits et que, dès lors, il était nécessaire de réformer la justice et de rétablir la confiance des citoyens dans le système judiciaire dans son ensemble.
Quelques mois plus tôt, c’était le Ministre de l’éducation qui avait présenté une communication critique au sujet du système éducatif, ce qui a permis de mettre en place une réforme de l’enseignement public. Lorsqu’un État reconnaît, sans tabous, et publiquement les défaillances héritées, et lorsqu’il agit en conséquence à travers des États généraux et qu’il envisage des réformes conformément aux standards internationaux, c’est le signe d’un État qui peut faire avancer l’agenda des droits de l’homme au bénéfice de tous les citoyens.
Nous avons également exprimé au président du Conseil européen l’honneur qui a été celui de la CNDH d’avoir pu être accompagnée par plusieurs ambassadeurs européens dans le cadre des caravanes « Esclavage : tournons la page » organisées par la CNDH pour renforcer l’identification et la lutte contre toutes le formes d’esclavages.
Ainsi son Excellence, l’Ambassadeur de l’Union Européenne a accompagné la caravane dans l’Adrar, Madame l’Ambassadrice d’Espagne nous a suivi au Trarza, Madame l’Ambassadrice d’Allemagne était du voyage au Brakna et enfin, son Excellence l’Ambassadeur de France sera du voyage dans quelques jours en Inchiri.
Ce fut enfin l’occasion de souhaiter que l’Union Européenne révise sa perception de l’esclavage en Mauritanie qui doit être fondée sur des constats indépendants et avérés, et qu’elle poursuive son accompagnement et son soutien pour une éradication définitive de ce phénomène et de ses séquelles.
Nouakchott le 21 novembre 2022
Maitre Ahmed Salem Bouhoubeyni
Président de la Commission Nationale des droits de l’Homme
Source : CNDH
Par ce geste, la CNDH se réjouit de la reconnaissance internationale de son indépendance et de sa crédibilité, lesquelles sont les garanties de l’efficacité de son action. L’Union Européenne est un des partenaires principaux de la Mauritanie, un partenaire privilégié notamment dans le soutien à la promotion et à la défense des droits de l’homme.
Son Excellence Monsieur Charles Michel a d’ailleurs noté le grand intérêt qu’il a pu constater chez le Président de la République, au cours de leur rencontre, pour la question des droits de l’homme.
Nous avons ainsi pu confirmer à Monsieur Charles Michel, le climat favorable à l’expression des droits humains qui prévaut aujourd’hui :
-d’une part notre institution, la CNDH, remplit pleinement son mandat à travers des rapports et avis qui retiennent l’attention des autorités et ce, sans entraves, ni pression d’aucune sorte ;
-et d’autre part l’État adopte lui-même des réformes sur la base de constats courageux des dysfonctionnements des services publics relevés ou portés à sa connaissance.
A titre d’exemple, le Ministre de la justice, dans une communication présentée au Conseil des ministres en septembre dernier a considéré que les réformes, les séminaires et l’ensemble des moyens utilisés par l’État et ses partenaires depuis près de 40 ans pour développer le secteur de la justice n’avaient malheureusement pas apporté leurs fruits et que, dès lors, il était nécessaire de réformer la justice et de rétablir la confiance des citoyens dans le système judiciaire dans son ensemble.
Quelques mois plus tôt, c’était le Ministre de l’éducation qui avait présenté une communication critique au sujet du système éducatif, ce qui a permis de mettre en place une réforme de l’enseignement public. Lorsqu’un État reconnaît, sans tabous, et publiquement les défaillances héritées, et lorsqu’il agit en conséquence à travers des États généraux et qu’il envisage des réformes conformément aux standards internationaux, c’est le signe d’un État qui peut faire avancer l’agenda des droits de l’homme au bénéfice de tous les citoyens.
Nous avons également exprimé au président du Conseil européen l’honneur qui a été celui de la CNDH d’avoir pu être accompagnée par plusieurs ambassadeurs européens dans le cadre des caravanes « Esclavage : tournons la page » organisées par la CNDH pour renforcer l’identification et la lutte contre toutes le formes d’esclavages.
Ainsi son Excellence, l’Ambassadeur de l’Union Européenne a accompagné la caravane dans l’Adrar, Madame l’Ambassadrice d’Espagne nous a suivi au Trarza, Madame l’Ambassadrice d’Allemagne était du voyage au Brakna et enfin, son Excellence l’Ambassadeur de France sera du voyage dans quelques jours en Inchiri.
Ce fut enfin l’occasion de souhaiter que l’Union Européenne révise sa perception de l’esclavage en Mauritanie qui doit être fondée sur des constats indépendants et avérés, et qu’elle poursuive son accompagnement et son soutien pour une éradication définitive de ce phénomène et de ses séquelles.
Nouakchott le 21 novembre 2022
Maitre Ahmed Salem Bouhoubeyni
Président de la Commission Nationale des droits de l’Homme
Source : CNDH