Après leur avoir transmis via son Ministre Secrétaire général de la Présidence du CMJD, M. Habib Ould Hemett, lors de la rencontre du Comité interministériel chargé du processus démocratique qu’il préside avec les partis politiques, sa ferme "volonté de continuer à favoriser la voie du consensus, de tenir les engagements pris et de respecter strictement la volonté populaire" et après avoir donné de nouvelles instructions pour renforcer les méthodes et les outils de concertation avec eux, voilà le Président du CMJD, qui invite les partis politiques - tous les partis politiques - à une tasse de thé, un peu de dattes, une soupe, un tajine, quelques bouchées d’un plat cuisiné dans son palais, bref un "ftour-diner-débat".
Cette audience, qui va, avant tout, dans le sillage des "couper-ftour" présidentiels à l’occasion du mois bénit de Ramadan auxquels ont été invités avant eux, les membres du CMJD et l’équipe Gouvernementale de Sidi Mohamed Ould Boubacar, n’en est pas moins une réponse rapide au vœu pieu formulé par les partis politiques lors de leur Journée de défense de la démocratie, en se déclarant "entièrement disponibles et ouverts à l’opinion consensuelle" et "espèrent rapidement reprendre avec le CMJD le chemin de l’espérance et de la concorde nationale là où ils l’avaient laissé".
Une Journée qui a constitué, aux yeux de nombre d’observateurs, une nouvelle étape dans la revendication des politiques qui ont associé à leur cause, au moins dans le discours, les avocats, les syndicats professionnels (enseignements supérieur, secondaire, fondamental) et toutes les centrales syndicales (UTM, CGTM, CLTM, UGTM, USLM, UNTM). Tant et si bien que certains se demandent quel Pouvoir, en Mauritanie, aura ligué contre lui, autant de différents acteurs sociaux, politiques et professionnels en si peu de temps, alors qu’il est si populaire et porte tant d’espoirs!
Placé donc sous le signe de la concertation et de la remise en confiance entre les autorités de la transition et la classe politique, l’audience d’aujourd’hui, fort attendue par les partis politiques eux-mêmes mais aussi par tout le monde, particulièrement par les Mauritaniens et les démocrates, devra nécessairement permettre de remettre les pendules à l’heure et ramener la raison à la maison, les leaders politiques ayant clairement avoué qu’après avoir apporté leur soutien au CMJD au lendemain du changement du 3 août, ils sont "déçus et écoeurés par cette attitude partisane qui ne fait pas de doute."
Ce qui ne sera pas facile car la RNDD, au moins elle, avec ses 24 partis politiques sur les 35 formations que compte le pays, a déjà placé la barre haut en lançant : "des justifications du genre "nous n’avons convoqué personne, ils sont venus de leur propre chef" ne sont pas recevables et ne changent rien au fond du problème qui reste l’impératif de neutralité du Pouvoir dans le processus électoral !"
Un ton enflammé et va-t’en-guerre qui nous amène à nous demander s’il le sera devant le Président du CMJD et si, parce que le respect de la fonction à laquelle nombre d’entre eux aspirent le leur dicte, les dirigeants de la RNDD sauront se satisfaire d’un démenti de vive voix, au sujet de l’ingérence partisane du CMJD et de son Gouvernement visant, selon eux, "à créer, coordonner et financer des listes soit disant indépendantes" et à entretenir une "regrettable campagne de dénigrement systématique des partis politiques en tant que tels".
Surtout que parmi les "décisions fortes en termes de symboles et des mesures concrètes et urgentes" suggérées par cette RNDD pour dépasser la crise et éviter au processus démocratique de sombrer, au moins le point dit de "réactiver en toute urgence la concertation entre les autorités de la transition et les partis politiques", a été satisfait aussi par cette audience, que par la rencontre avec le Comité interministériel et bientôt celle de la CENI qui a notifié cela aux partis politiques dans sa dernière lettre du 6 octobre courant.
Et l’on ne peut que constater que, depuis qu’il est rentré de Paris et de Bucarest, le président du CMJD a semblé vouloir faire taire les rumeurs de ces lourdes accusations qui ont jeté un sérieux discrédit sur le parcours jusqu’alors sans faute, voire héroïque du CMJD.
Car le pays a véritablement frôlé la crise politique, certains dirigeants de partis politiques voyant dans le refus de report du chronogramme de dépôt des candidatures, puis de leur demande d’audience présidentielle pour discuter de cette affaire des candidatures indépendantes et enfin du voyage du Président à l’étranger, une totale indifférence du CMJD et de son gouvernement qui les mettent ainsi devant le fait accompli d’une course contre la montre pour déposer leurs listes et affronter les vrais faux indépendants.
En décidant d’inviter les dirigeants des partis politiques, aussi bien de la RNDD que de nulle part, le président du CMJD aura habilement évité d’avoir fléchi ou cédé en rencontrant seulement la RNDD. Mieux, il aura également les coudées franches pour trouver chez les autres partis hors de la RNDD une compréhension plus facile pour dire que le problème ne situe pas au niveau du CMJD et de son Gouvernement mais plutôt des partis politiques et des Indépendants dont le droit de se porter librement candidat est garanti par la Constitution.
Ainsi, il distribuera, à chacun des camps, celui de la RNDD et des autres, en présentant la situation, un sourire et une explication en espérant que tous soient guidés par un esprit patriotique afin de sortir la Mauritanie de cette phase cruciale et de donner au pays, une démocratie réelle où l’alternance au pouvoir sera pacifique.
Ahmed Ould Daddah, le président en exercice de la RNDD aura beau dire, que "les vertus qui sous-tendent l’émergence de la RNDD, appartiennent à la fois au registre de la culture démocratique moderne et aux valeurs ancestrales de notre peuple, empreintes de tolérance, de respect de la diversité et de dévouement à l’intérêt général", il n’en sera que ce qui a déjà été programmé par le CMJD.
Mohamed Ould Khattat
mmkhattatt@hotmail.com
Cette audience, qui va, avant tout, dans le sillage des "couper-ftour" présidentiels à l’occasion du mois bénit de Ramadan auxquels ont été invités avant eux, les membres du CMJD et l’équipe Gouvernementale de Sidi Mohamed Ould Boubacar, n’en est pas moins une réponse rapide au vœu pieu formulé par les partis politiques lors de leur Journée de défense de la démocratie, en se déclarant "entièrement disponibles et ouverts à l’opinion consensuelle" et "espèrent rapidement reprendre avec le CMJD le chemin de l’espérance et de la concorde nationale là où ils l’avaient laissé".
Une Journée qui a constitué, aux yeux de nombre d’observateurs, une nouvelle étape dans la revendication des politiques qui ont associé à leur cause, au moins dans le discours, les avocats, les syndicats professionnels (enseignements supérieur, secondaire, fondamental) et toutes les centrales syndicales (UTM, CGTM, CLTM, UGTM, USLM, UNTM). Tant et si bien que certains se demandent quel Pouvoir, en Mauritanie, aura ligué contre lui, autant de différents acteurs sociaux, politiques et professionnels en si peu de temps, alors qu’il est si populaire et porte tant d’espoirs!
Placé donc sous le signe de la concertation et de la remise en confiance entre les autorités de la transition et la classe politique, l’audience d’aujourd’hui, fort attendue par les partis politiques eux-mêmes mais aussi par tout le monde, particulièrement par les Mauritaniens et les démocrates, devra nécessairement permettre de remettre les pendules à l’heure et ramener la raison à la maison, les leaders politiques ayant clairement avoué qu’après avoir apporté leur soutien au CMJD au lendemain du changement du 3 août, ils sont "déçus et écoeurés par cette attitude partisane qui ne fait pas de doute."
Ce qui ne sera pas facile car la RNDD, au moins elle, avec ses 24 partis politiques sur les 35 formations que compte le pays, a déjà placé la barre haut en lançant : "des justifications du genre "nous n’avons convoqué personne, ils sont venus de leur propre chef" ne sont pas recevables et ne changent rien au fond du problème qui reste l’impératif de neutralité du Pouvoir dans le processus électoral !"
Un ton enflammé et va-t’en-guerre qui nous amène à nous demander s’il le sera devant le Président du CMJD et si, parce que le respect de la fonction à laquelle nombre d’entre eux aspirent le leur dicte, les dirigeants de la RNDD sauront se satisfaire d’un démenti de vive voix, au sujet de l’ingérence partisane du CMJD et de son Gouvernement visant, selon eux, "à créer, coordonner et financer des listes soit disant indépendantes" et à entretenir une "regrettable campagne de dénigrement systématique des partis politiques en tant que tels".
Surtout que parmi les "décisions fortes en termes de symboles et des mesures concrètes et urgentes" suggérées par cette RNDD pour dépasser la crise et éviter au processus démocratique de sombrer, au moins le point dit de "réactiver en toute urgence la concertation entre les autorités de la transition et les partis politiques", a été satisfait aussi par cette audience, que par la rencontre avec le Comité interministériel et bientôt celle de la CENI qui a notifié cela aux partis politiques dans sa dernière lettre du 6 octobre courant.
Et l’on ne peut que constater que, depuis qu’il est rentré de Paris et de Bucarest, le président du CMJD a semblé vouloir faire taire les rumeurs de ces lourdes accusations qui ont jeté un sérieux discrédit sur le parcours jusqu’alors sans faute, voire héroïque du CMJD.
Car le pays a véritablement frôlé la crise politique, certains dirigeants de partis politiques voyant dans le refus de report du chronogramme de dépôt des candidatures, puis de leur demande d’audience présidentielle pour discuter de cette affaire des candidatures indépendantes et enfin du voyage du Président à l’étranger, une totale indifférence du CMJD et de son gouvernement qui les mettent ainsi devant le fait accompli d’une course contre la montre pour déposer leurs listes et affronter les vrais faux indépendants.
En décidant d’inviter les dirigeants des partis politiques, aussi bien de la RNDD que de nulle part, le président du CMJD aura habilement évité d’avoir fléchi ou cédé en rencontrant seulement la RNDD. Mieux, il aura également les coudées franches pour trouver chez les autres partis hors de la RNDD une compréhension plus facile pour dire que le problème ne situe pas au niveau du CMJD et de son Gouvernement mais plutôt des partis politiques et des Indépendants dont le droit de se porter librement candidat est garanti par la Constitution.
Ainsi, il distribuera, à chacun des camps, celui de la RNDD et des autres, en présentant la situation, un sourire et une explication en espérant que tous soient guidés par un esprit patriotique afin de sortir la Mauritanie de cette phase cruciale et de donner au pays, une démocratie réelle où l’alternance au pouvoir sera pacifique.
Ahmed Ould Daddah, le président en exercice de la RNDD aura beau dire, que "les vertus qui sous-tendent l’émergence de la RNDD, appartiennent à la fois au registre de la culture démocratique moderne et aux valeurs ancestrales de notre peuple, empreintes de tolérance, de respect de la diversité et de dévouement à l’intérêt général", il n’en sera que ce qui a déjà été programmé par le CMJD.
Mohamed Ould Khattat
mmkhattatt@hotmail.com