Ce n’était certainement pas attendu, mais Ely Ould Mohamed Vall n’a pas pu s’empêcher d’en parler dès l’entame du meeting de Sélibaby, capitale régionale du Guidimakha. Visiblement irrité par des tracts et des graffitis apparus à Sélibaby, le président du CMJD a réagi par des propos qui ont fait froid dans le dos du public venu nombreux écouter son discours.
Ces slogans intitulés " Non au racisme d’Etat érigé en système de gouvernement ", " Mort aux traîtres négro-africains ", " Oui à la guerre civile " ont fâché le chef de l’Etat qui a dû faire des mises au point à toutes les étapes durant ses visites préparatoires du référendum constitutionnel, et particulièrement à Sélibaby et Kaédi. La mise au point, précisait le Chef de l’Etat , lors de son meeting le 13 mai 2006 dans la capitale régionale du Guidimakha, s’adresse aux milieux dont l’activisme, sur cette question, " s’est ravivé ces derniers temps ".
Pour le colonel Ely Ould Mohamed le racisme est une maladie. Il n’a pas manqué de reconnaître l’existence de déportés au Sénégal et au Mali et d’admettre la nécessité de résoudre le problème entre tous les mauritaniens, sans ingérence extérieure ni particularisme ethnique et tribal. A Kaédi, il s’en est pris, sans les nommer, aux opposants radicaux et militants des droits de l’Homme ; en mettant " ces Tarzan " en garde contre la tentation d’imposer, pour le passif humanitaire, des solutions trop rapides, à partir des expériences d’autres pays. Le Colonel Ely Ould Mohamed Vall a assuré que la Mauritanie ira vers le règlement de ses problèmes, au rythme du dromadaire, si nécessaire, à cheval, point sur le dos des éléphants ou de liane en liane, puisque le pays n’abrite de jungle ni d’arbres susceptibles de cacher celle-ci. " Notre pays a connu des problèmes douloureux dans les années 1989, mais ces problèmes sont provoqués par des extrémismes totalement étrangers à nos valeurs ", a-t-il dit avant d’ajouter : " Des solutions seront apportées, par des Mauritaniens et entre Mauritaniens, à la crise (politique et humanitaire) qui a résulté de ces événements. Par ailleurs, il a mis en garde contre toute ingérence extérieure ainsi que les extrémismes de tout bord. " Notre pays est capable de trouver des solutions à nos problèmes et ces solutions sont celles de la Mauritanie " , a affirmé le chef de l’Etat. A Aleg, même si la question du passif humanitaire n’a pas été occultée, Ely Ould Mohamed Vall a dénoncé le " despotisme politique " de ses prédécesseurs et plaidé pour l’alternance démocratique comme étant " la seule solution désormais valable " pour le pays.
Il a estimé que " le système politique despotique en vigueur en Mauritanie depuis l’indépendance (en 1960) n’est plus tolérable de nos jours ". Selon lui, les régimes qui ont précédé la junte, au pouvoir à Nouakchott avant le renversement de Ould Taya en août 2005, ont commis des " dégâts irréparables ", empêchant par leur " répression " l’émergence d’une classe politique capable de " prendre en charge " les problèmes des citoyens. Durant le meeting dans la capitale régionale du Brakna, Le chef de l’Etat a convié ses concitoyens à voter en masse le 25 juin prochain, date du référendum pour la nouvelle constitution qui " est de nature à corriger ces torts despotiques ".
L’objet de la visite expliqué malgré tout
Dans son discours sur le referendum constitutionnel, Ely a confirmé ce qu’il rabâchait depuis le 3 août dernier. A savoir que les militaires sont déterminés à quitter le pouvoir au terme de la période de transition. Il a répété que les délais annoncés seraient respectés, notamment des présidentielles en mars 2007, comme pour couper-court aux rumeurs qui font croire à la possibilité d’un prolongement de la transition. Le discours présidentiel a porté sur le référendum constitutionnel de juin prochain qui prévoit l’amendement de 3 articles de la loi fondamentale : la réduction du mandat présidentiel à 5 ans, un mandat renouvelable une seule fois, un verrouillage juridique qui fait qu’aucune procédure de révision de la constitution ne soit possible. Dans un plaidoyer pour l’alternance politique, le chef de l’Etat a rappelé la nécessité " d’empêcher la confiscation prolongée du pouvoir ". " Dans les pays à tradition mono-partisane comme le nôtre où les mentalités sont façonnées par ce système monolithique certains présidents ont la fâcheuse habitude de vouloir s’éterniser au pouvoir qu’ils ont la possibilité de léguer le moment venu à un héritier parmi leurs proches. La révision constitutionnelle proposée éliminera les facteurs de blocage qui conduisent habituellement aux coups d’Etat et aux guerres civiles ". Le chef de l’Etat a aussi évoqué son grand défi, " qui conditionne toute avancée ". " Il s’agit de la réhabilitation de l’homme mauritanien, de la reconversion de ses mentalités " Il assure ne viser personne, car " ce type de mentalité prévaut à l’échelle de la société toute entière".
A l’accueil, les vieux réflexes laudateurs étaient là
Accompagné d’une forte délégation de ministres, directeurs techniques et journalistes, le colonel Ely Ould Mohamed Vall président du Conseil Militaire pour la Justice et la Démocratie (CMJD) et chef de l’Etat a visité tour à tour, Sélibaby, Kaédi et Aleg. Partout dans ces capitales régionales, l’accueil a été sobre à l’entrée de chaque wilaya, ce qui n’a pas empêché les notables, ex-ministres ou chefs de tribu de jouer du coude pour être bien placés à l’aéroport. Ainsi, à Sélibaby, pour avoir pris du retard à venir, il n’a pas été facile à Sidney Sokhona et certains de ses amis politiques de se faire de la place sur la ligne des personnalités politiques du Guidimakha.
Plus chanceux ont été Yahya Kane et son clan venus apparemment plus tôt. Les ténors politiques de la région étaient tous là plus que jamais divisés depuis que le Prds a perdu le pouvoir le 3 août 2005. Les uns se réclament du nouveau Prdr accouché dans la douleur, les autres l’ayant boudé, continuent de se murer derrière un silence en attendant de voir plus clair. Ce dernier camp est celui de Soumaré Oumar, Camara Ali Guéladio, Sidney Sokhona, auquel on prête l’intention de créer une formation politique. Mais le Prds qui s’est transformé en Prdr n’est pas seul à souffrir de la division dans une région handicapée par l’enclavement, il y a aussi l’Alliance populaire progressiste (App), le Rassemblement pour la démocratie et l’unité (Rdu) qui connaissent des difficultés. Des responsables et militants du Rdu se prépareraient au divorce d’avec leur parti alors que la formation politique de Messaoud Ould Boulkheïr est minée par des querelles internes locales que la démission de l’ex député Sarr Ibrahima vient encore exacerber.
Outre Mohamed Vall Ould Mekhalla maire App de Sélibaby, on notait la présence de plusieurs représentants de partis politiques dont notamment : Yatéra Dodou vice-président du Rfd accompagné de l’avocat Mohamed Mahmoud Ould Lemmat, du secrétaire général du Prdr Sidi Mohamed Ould Mohamed Vall dit Ghrini, Tidiane Koïta de l’Undd, Itawal Oumrou Ould H’Meïd de l’Upc, Sakho Mamadou dit Diama ex député Rdu, un représentant de l’Upsd de Mohamed Mahmoud Ould Mah, du RPM de Cheikh Ould Horma, du Renouveau démocratique de Moustapha Ould Abeïderrahmane, de l’Ucd de Cheikh Sid’Ahmed Ould Baba, du Front populaire de Ch’Bih Ould Cheikh Mélaïnine, du Hatem de Salah Ould Hanena. Idem à Kaédi, la capitale du Gorgol où on s’est également bousculé pour se faire de la place. Il n’a pas été facile au protocole d’aligner les personnalités politiques de la région dont Bâ Saïdou Moussa secrétaire général du gouvernement venu en tant que ressortissant de la wilaya.
Parmi les barons du Prdr se retrouvaient d’ex ministres, notamment : Kane Moustapha, Diop Abdoul Hamet, Diallo Abou Moussa. Le fédéral du Prdr, N’Gaïdé Alassane ainsi que d’autres militants de ce parti étaient là attendant fermement l’arrivée du président. Outre le secrétaire général du Prdr, la tribune du meeting abritait le leader du Rfd, Ahmed Ould Daddah fortement ovationné par le public, le 1er vice-président de l’Ucd Bâ Houdou Abdoul accompagné d’un membre du bureau politique de son parti, de Naha Mint Mouknass présidente de l’Udp et Sangott Ousmane Racine vice-président du parti, Salah Ould Hanena du Hatem, Diaw Alassane de l’Ufp ainsi que les autres représentants des partis cités plus haut. Les poètes chantant à la gloire de Ould Taya avant le putsch du 3 août 2005, ont loué cette fois les mérites de son tombeur tandis que les habitants brandissaient ses portraits.
Beaucoup de fonctionnaires ont profité du week-end pour se déplacer à leur propre charge. Ils sont rentrés aussi vite qu’ils étaient venus puisque le CMJD avait interdit non seulement l’utilisation des moyens de l’Etat mais aussi avertit contre toute absence des lieux de travail durant les heures de service.
A noter que la visite des capitales régionales s’achève le 4 juin par un meeting à Nouakchott. L’objectif de ces déplacements est de rencontrer les cadres de l’administration locale et expliquer aux populations l’esprit et les réalisations accomplies durant les 9 premiers mois de la transition politique instaurée après le coup d’Etat du 3 août et faire campagne pour le référendum constitutionnel du 25 juin.
Moussa Diop
Ces slogans intitulés " Non au racisme d’Etat érigé en système de gouvernement ", " Mort aux traîtres négro-africains ", " Oui à la guerre civile " ont fâché le chef de l’Etat qui a dû faire des mises au point à toutes les étapes durant ses visites préparatoires du référendum constitutionnel, et particulièrement à Sélibaby et Kaédi. La mise au point, précisait le Chef de l’Etat , lors de son meeting le 13 mai 2006 dans la capitale régionale du Guidimakha, s’adresse aux milieux dont l’activisme, sur cette question, " s’est ravivé ces derniers temps ".
Pour le colonel Ely Ould Mohamed le racisme est une maladie. Il n’a pas manqué de reconnaître l’existence de déportés au Sénégal et au Mali et d’admettre la nécessité de résoudre le problème entre tous les mauritaniens, sans ingérence extérieure ni particularisme ethnique et tribal. A Kaédi, il s’en est pris, sans les nommer, aux opposants radicaux et militants des droits de l’Homme ; en mettant " ces Tarzan " en garde contre la tentation d’imposer, pour le passif humanitaire, des solutions trop rapides, à partir des expériences d’autres pays. Le Colonel Ely Ould Mohamed Vall a assuré que la Mauritanie ira vers le règlement de ses problèmes, au rythme du dromadaire, si nécessaire, à cheval, point sur le dos des éléphants ou de liane en liane, puisque le pays n’abrite de jungle ni d’arbres susceptibles de cacher celle-ci. " Notre pays a connu des problèmes douloureux dans les années 1989, mais ces problèmes sont provoqués par des extrémismes totalement étrangers à nos valeurs ", a-t-il dit avant d’ajouter : " Des solutions seront apportées, par des Mauritaniens et entre Mauritaniens, à la crise (politique et humanitaire) qui a résulté de ces événements. Par ailleurs, il a mis en garde contre toute ingérence extérieure ainsi que les extrémismes de tout bord. " Notre pays est capable de trouver des solutions à nos problèmes et ces solutions sont celles de la Mauritanie " , a affirmé le chef de l’Etat. A Aleg, même si la question du passif humanitaire n’a pas été occultée, Ely Ould Mohamed Vall a dénoncé le " despotisme politique " de ses prédécesseurs et plaidé pour l’alternance démocratique comme étant " la seule solution désormais valable " pour le pays.
Il a estimé que " le système politique despotique en vigueur en Mauritanie depuis l’indépendance (en 1960) n’est plus tolérable de nos jours ". Selon lui, les régimes qui ont précédé la junte, au pouvoir à Nouakchott avant le renversement de Ould Taya en août 2005, ont commis des " dégâts irréparables ", empêchant par leur " répression " l’émergence d’une classe politique capable de " prendre en charge " les problèmes des citoyens. Durant le meeting dans la capitale régionale du Brakna, Le chef de l’Etat a convié ses concitoyens à voter en masse le 25 juin prochain, date du référendum pour la nouvelle constitution qui " est de nature à corriger ces torts despotiques ".
L’objet de la visite expliqué malgré tout
Dans son discours sur le referendum constitutionnel, Ely a confirmé ce qu’il rabâchait depuis le 3 août dernier. A savoir que les militaires sont déterminés à quitter le pouvoir au terme de la période de transition. Il a répété que les délais annoncés seraient respectés, notamment des présidentielles en mars 2007, comme pour couper-court aux rumeurs qui font croire à la possibilité d’un prolongement de la transition. Le discours présidentiel a porté sur le référendum constitutionnel de juin prochain qui prévoit l’amendement de 3 articles de la loi fondamentale : la réduction du mandat présidentiel à 5 ans, un mandat renouvelable une seule fois, un verrouillage juridique qui fait qu’aucune procédure de révision de la constitution ne soit possible. Dans un plaidoyer pour l’alternance politique, le chef de l’Etat a rappelé la nécessité " d’empêcher la confiscation prolongée du pouvoir ". " Dans les pays à tradition mono-partisane comme le nôtre où les mentalités sont façonnées par ce système monolithique certains présidents ont la fâcheuse habitude de vouloir s’éterniser au pouvoir qu’ils ont la possibilité de léguer le moment venu à un héritier parmi leurs proches. La révision constitutionnelle proposée éliminera les facteurs de blocage qui conduisent habituellement aux coups d’Etat et aux guerres civiles ". Le chef de l’Etat a aussi évoqué son grand défi, " qui conditionne toute avancée ". " Il s’agit de la réhabilitation de l’homme mauritanien, de la reconversion de ses mentalités " Il assure ne viser personne, car " ce type de mentalité prévaut à l’échelle de la société toute entière".
A l’accueil, les vieux réflexes laudateurs étaient là
Accompagné d’une forte délégation de ministres, directeurs techniques et journalistes, le colonel Ely Ould Mohamed Vall président du Conseil Militaire pour la Justice et la Démocratie (CMJD) et chef de l’Etat a visité tour à tour, Sélibaby, Kaédi et Aleg. Partout dans ces capitales régionales, l’accueil a été sobre à l’entrée de chaque wilaya, ce qui n’a pas empêché les notables, ex-ministres ou chefs de tribu de jouer du coude pour être bien placés à l’aéroport. Ainsi, à Sélibaby, pour avoir pris du retard à venir, il n’a pas été facile à Sidney Sokhona et certains de ses amis politiques de se faire de la place sur la ligne des personnalités politiques du Guidimakha.
Plus chanceux ont été Yahya Kane et son clan venus apparemment plus tôt. Les ténors politiques de la région étaient tous là plus que jamais divisés depuis que le Prds a perdu le pouvoir le 3 août 2005. Les uns se réclament du nouveau Prdr accouché dans la douleur, les autres l’ayant boudé, continuent de se murer derrière un silence en attendant de voir plus clair. Ce dernier camp est celui de Soumaré Oumar, Camara Ali Guéladio, Sidney Sokhona, auquel on prête l’intention de créer une formation politique. Mais le Prds qui s’est transformé en Prdr n’est pas seul à souffrir de la division dans une région handicapée par l’enclavement, il y a aussi l’Alliance populaire progressiste (App), le Rassemblement pour la démocratie et l’unité (Rdu) qui connaissent des difficultés. Des responsables et militants du Rdu se prépareraient au divorce d’avec leur parti alors que la formation politique de Messaoud Ould Boulkheïr est minée par des querelles internes locales que la démission de l’ex député Sarr Ibrahima vient encore exacerber.
Outre Mohamed Vall Ould Mekhalla maire App de Sélibaby, on notait la présence de plusieurs représentants de partis politiques dont notamment : Yatéra Dodou vice-président du Rfd accompagné de l’avocat Mohamed Mahmoud Ould Lemmat, du secrétaire général du Prdr Sidi Mohamed Ould Mohamed Vall dit Ghrini, Tidiane Koïta de l’Undd, Itawal Oumrou Ould H’Meïd de l’Upc, Sakho Mamadou dit Diama ex député Rdu, un représentant de l’Upsd de Mohamed Mahmoud Ould Mah, du RPM de Cheikh Ould Horma, du Renouveau démocratique de Moustapha Ould Abeïderrahmane, de l’Ucd de Cheikh Sid’Ahmed Ould Baba, du Front populaire de Ch’Bih Ould Cheikh Mélaïnine, du Hatem de Salah Ould Hanena. Idem à Kaédi, la capitale du Gorgol où on s’est également bousculé pour se faire de la place. Il n’a pas été facile au protocole d’aligner les personnalités politiques de la région dont Bâ Saïdou Moussa secrétaire général du gouvernement venu en tant que ressortissant de la wilaya.
Parmi les barons du Prdr se retrouvaient d’ex ministres, notamment : Kane Moustapha, Diop Abdoul Hamet, Diallo Abou Moussa. Le fédéral du Prdr, N’Gaïdé Alassane ainsi que d’autres militants de ce parti étaient là attendant fermement l’arrivée du président. Outre le secrétaire général du Prdr, la tribune du meeting abritait le leader du Rfd, Ahmed Ould Daddah fortement ovationné par le public, le 1er vice-président de l’Ucd Bâ Houdou Abdoul accompagné d’un membre du bureau politique de son parti, de Naha Mint Mouknass présidente de l’Udp et Sangott Ousmane Racine vice-président du parti, Salah Ould Hanena du Hatem, Diaw Alassane de l’Ufp ainsi que les autres représentants des partis cités plus haut. Les poètes chantant à la gloire de Ould Taya avant le putsch du 3 août 2005, ont loué cette fois les mérites de son tombeur tandis que les habitants brandissaient ses portraits.
Beaucoup de fonctionnaires ont profité du week-end pour se déplacer à leur propre charge. Ils sont rentrés aussi vite qu’ils étaient venus puisque le CMJD avait interdit non seulement l’utilisation des moyens de l’Etat mais aussi avertit contre toute absence des lieux de travail durant les heures de service.
A noter que la visite des capitales régionales s’achève le 4 juin par un meeting à Nouakchott. L’objectif de ces déplacements est de rencontrer les cadres de l’administration locale et expliquer aux populations l’esprit et les réalisations accomplies durant les 9 premiers mois de la transition politique instaurée après le coup d’Etat du 3 août et faire campagne pour le référendum constitutionnel du 25 juin.
Moussa Diop