Né en 1797 à Halwar près de Podor, il a commencé à approfondir sa connaissance de l’islam grâce à Abd el-Karim, un lettré musulman originaire du Fouta-Djalon, membre de la confrérie Tidjaniya. À partir de 1827 et pendant dix-huit ans, Omar Seydou tall entreprend plusieurs voyages. Il se rend à Hamdallaye sur le Niger où il rencontre Amadou Cheikhou, puis séjourne plusieurs mois à Sokoto à la cour de Mohammed Bello. Il traverse ensuite le Fezzan et se rend au Caire avant d’atteindre La Mecque où il reçoit les titres d’El Hadj et de Calife de la confrérie soufi Tidjane pour le Soudan (1828). Il séjourne ensuite à l’Université al-Azhar du Caire, puis chez le sultan du Bornou dont il épouse une fille, à la cour de Mohammed Bello dont il épouse également une fille, enfin à Hamdallaye chez Amadou Cheikhou, qui cette fois-ci l’accueille beaucoup moins favorablement. Puis il est emprisonné par le roi animiste bambara de Ségou. Lorsqu’il est relâché, il se rend dans le Fouta-Djalon où l’almami l’autorise à créer une zaouïa (1841). Pendant treize ans, il prêche la doctrine de la Tidjaniya d’abord au Fouta-Djalon, puis à Dinguiraye (actuelle Guinée) en 1848.A Dinguiraye, il prépare le djihad (guerre sainte). Il acquiert une réputation de saint et rassemble de nombreux disciples qui formeront les cadres de son armée. Son armée, équipée d’armes légères européennes reçues de trafiquants britanniques de Sierra Leone, s’attaque à plusieurs régions malinkés à partir de 1850. Il occupe sans difficulté les territoires du Mandingue et du Bambouk (1853), puis attaque les Bambaras Massassi dont il prend la capitale Nioro (1854). En 1856, il annexe le royaume bambara du Kaarta et réprime sévèrement les révoltes.
Luttant contre l’armée coloniale française, il fait construire un tata (une fortification) à Koniakary (77 Km à l'ouest de Kayes). En avril 1857, il déclare la guerre contre le royaume du Khasso et assiège le fort de Médine, qui sera libéré par les troupes de Louis Faidherbe le 18 juillet 1857.
Entre 1858 et 1861, El Hadj Oumar Tall s’attaque aux royaumes bambaras de Kaarta et de Ségou. Le 10 mars 1861, il conquiert Ségou qu’il confie un an plus tard à son fils Ahmadou pour partir à la conquête d’Hamdallaye, capitale de l’Empire peul du Macina qui tombera le 16 mars 1862 après trois batailles faisant plus de 70 000 morts. Obligé de se réfugier dans les grottes de Deguembéré, près de Bandiagara, il disparait dans une grotte le 12 février 1864. Son neveu Tidiani Tall sera son successeur et installera la capitale de l’Empire Toucouleur à Bandiagara. Son fils Ahmadou Tall règne à Ségou, jusqu’à l’occupation française en 1893.
Dahira Nadjina
Luttant contre l’armée coloniale française, il fait construire un tata (une fortification) à Koniakary (77 Km à l'ouest de Kayes). En avril 1857, il déclare la guerre contre le royaume du Khasso et assiège le fort de Médine, qui sera libéré par les troupes de Louis Faidherbe le 18 juillet 1857.
Entre 1858 et 1861, El Hadj Oumar Tall s’attaque aux royaumes bambaras de Kaarta et de Ségou. Le 10 mars 1861, il conquiert Ségou qu’il confie un an plus tard à son fils Ahmadou pour partir à la conquête d’Hamdallaye, capitale de l’Empire peul du Macina qui tombera le 16 mars 1862 après trois batailles faisant plus de 70 000 morts. Obligé de se réfugier dans les grottes de Deguembéré, près de Bandiagara, il disparait dans une grotte le 12 février 1864. Son neveu Tidiani Tall sera son successeur et installera la capitale de l’Empire Toucouleur à Bandiagara. Son fils Ahmadou Tall règne à Ségou, jusqu’à l’occupation française en 1893.
Dahira Nadjina