Les ténors de la liste indépendante El Moustaghbal (pour les législatives) dirigée par Mohamed Jemil Mansour ont tenu dimanche 12 novembre à 12 heures une conférence de presse à l’hôtel El Khatter en présence de dizaines de journalistes de la presse nationale et internationale dans une salle archi-comble où on trouvait des représentants de missions diplomatiques, des intellectuels de tout bord et des militants inconditionnels.
Prenant la parole au début de cette conférence, M. Jemil Mansour secondé par M. Bâ Abdel Mounir (pour la traduction en français) a donné un aperçu sur le déroulement de la campagne électorale jugé sans heurts malgré quelques couacs. En effet, pour le dirigeant islamiste, les autorités ont jusque-là tenu leurs engagements souhaitant que ces bonnes dispositions se poursuivent jusqu’à la fin du scrutin où le gouvernement devrait continuer à observer une stricte neutralité.
A noter que les Réformateurs Centristes comme on appelle ces islamistes privés de parti par les autorités malgré leur audience incontestable présenteront près de 64 listes pour les municipales dont un peu plus d’une dizaine en Coalition avec d’autres partis comme l’APP. Pour l’Assemblée Nationale, ils défendront leurs couleurs avec près de 30 listes.
Dans son intervention, M. Jemil a souligné bien des problèmes ayant trait au processus électoral en cours. Il y a par exemple ce soutien d’une partie de l’Association des Imams de mosquée qui avait annoncé son soutien pour les indépendants dirigés par Lemrabott Sidi Mahmoud. Cette attitude a provoqué une division de l’Association qui s’est matérialisée par une fronde dirigée par Mohamed Lemine Ould El Hassen qui, avec plusieurs collègues, a publié un communiqué pour protester contre l’attitude de l’autre camp. Pour Jemil Mansour, les imams doivent être au-dessus de la mêlée et ne doivent sous aucun prétexte prendre parti dans des querelles politiciennes.
Un autre problème non moins intéressant évoqué par M. Jemil, il s’agit du dossier des indépendants soutenu par les autorités qui apparemment est loin d’être clos comme l’avait souhaité le chef de l’Etat dans son dernier discours à l’intention de la communauté nationale. En effet, pour M. Jemil, beaucoup continuent à dire haut et fort qu’ils sont soutenus par les autorités. Il a donné l’exemple de ce candidat à Tintane qui dans un récent meeting avait proclamé qu’il était investi par les autorités et s’en était violemment pris aux Réformateurs Centristes jugés indésirables. Ce type de dérapage a été également noté à Guerou, Magta Lahjar, Kobeni pour ne citer que ces localités. De ce fait, M. Jemil en appelle à la réaction des autorités qui ont le devoir de mettre fin à ces agissements.
Autre problème évoqué c’est celui de la couleur des listes qui sème pas mal de confusion. Si M. Jemil reconnaît que pour ce qui est de la couleur de sa liste, le problème a été réglé avec célérité par les autorités, il reste entier pour des dizaines d’autres listes indépendantes notamment. Mansour n’a pas manqué d’évoquer le problème de la programmation des temps d’antenne des indépendants avec la HAPA. Pour ce faire, il a demandé plus de diligence et d’équité de la part de la Haute Autorité de l’Audiovisuel. Il n’a pas manqué d’en appeler à plus d’ouverture et de dynamisme de la part des médias officiels (Radio - TV) qui, de son point de vue, ne couvrent que faiblement les activités de la campagne électorale. Selon lui, la radio et la TV devraient changer leurs programmes pendant la campagne électorale pour les adapter au contexte du moment. Des débats, des conférences et des interviews avec les principaux partenaires auraient été beaucoup plus indiqués.
Enfin, M. Jemil n’a pas manqué d’évoquer la non reconnaissance du parti islamiste par les autorités, une attitude vivement condamnée et il en a profité pour demander aux autorités de revoir leur position. A un journaliste qui voulait plus de précision sur l’inspiration du groupe, M. Jemil affirme qu’il se réclame toujours du mouvement des frères musulmans, de la pensée et de l’idéologie islamiques.
A une autre question sur la dernière sortie musclée de Sghair Ould M’Bareck, ancien Premier ministre contre les islamistes, M. Jemil a trouvé que c’est naturel pour quelqu’un qui est issu de l’ancien régime et qui a participé à leur traque ; mais affirmera-t-il, on ne répond pas à ce type de provocation et conclut-il très sûr de lui, ce régime est relégué aux oubliettes et nous nous sommes toujours là égal à nous-mêmes et seul le peuple peut nous juger.
A une question de savoir si le jeu politique est actuellement plus ouvert qu’auparavant, M. Jemil répond par l’affirmative considérant que la scène maintenant est plus ouverte pour les islamistes et pour tous les Mauritaniens et pour preuve, poursuit-il au lieu de l’exil et de la prison on participe librement aux élections. Parlant des chances de son groupe, M. Jemil qui revient d’une tournée à l’intérieur du pays a affirmé que vu l’audience grandissante dont ils jouissent ils devraient normalement gagner quelques sièges qui leur permettront d’appliquer leur programme. Celui-ci est fondé sur les bases suivantes à savoir la référence islamique avec le Coran et la Sunna.
Autre point c’est la défense de l’unité nationale. Il y a aussi le choix démocratique. Cette acceptation de la démocratie, du pluralisme et de l’alternance pacifique au pouvoir constitue un choix stratégique pour les ténors de la liste Al Moustaghbal. Sur le choix des députés, la liste susmentionnée affirme vouloir une assemblée nationale de qualité. Quant au programme gouvernemental soutenu, il est axé sur l’indépendance de la justice, la révision de la loi sur les partis, la dynamisation et l’extension de la liberté de la presse, la modification des lois électorales et des lois connexes entre autres.
Dans le domaine économique, il a prôné le respect du principe de la propriété privée, la garantie de la concurrence, la lutte contre la gabegie et le corruption, la promotion des investissements nationaux, la promotion de l’industrie…
Dans le domaine du social, on s’engage à éliminer l’esclavage, à élaborer des politiques de promotion de la femme, la transparence et la justice dans les recrutements, l’extension de la couverture sanitaire, la protection de la morale publique, etc. D’autres volets comme l’éducation et la diplomatie bénéficient d’un programme très ambitieux.
Notons enfin qu’à l’occasion de la campagne électorale, un appel rédigé par Ould Dedew, appelle tous les acteurs à plus de responsabilité. Ce document a été largement diffusé au cours de cette conférence de presse.
source : Nouakchott Info via cridem.org
Prenant la parole au début de cette conférence, M. Jemil Mansour secondé par M. Bâ Abdel Mounir (pour la traduction en français) a donné un aperçu sur le déroulement de la campagne électorale jugé sans heurts malgré quelques couacs. En effet, pour le dirigeant islamiste, les autorités ont jusque-là tenu leurs engagements souhaitant que ces bonnes dispositions se poursuivent jusqu’à la fin du scrutin où le gouvernement devrait continuer à observer une stricte neutralité.
A noter que les Réformateurs Centristes comme on appelle ces islamistes privés de parti par les autorités malgré leur audience incontestable présenteront près de 64 listes pour les municipales dont un peu plus d’une dizaine en Coalition avec d’autres partis comme l’APP. Pour l’Assemblée Nationale, ils défendront leurs couleurs avec près de 30 listes.
Dans son intervention, M. Jemil a souligné bien des problèmes ayant trait au processus électoral en cours. Il y a par exemple ce soutien d’une partie de l’Association des Imams de mosquée qui avait annoncé son soutien pour les indépendants dirigés par Lemrabott Sidi Mahmoud. Cette attitude a provoqué une division de l’Association qui s’est matérialisée par une fronde dirigée par Mohamed Lemine Ould El Hassen qui, avec plusieurs collègues, a publié un communiqué pour protester contre l’attitude de l’autre camp. Pour Jemil Mansour, les imams doivent être au-dessus de la mêlée et ne doivent sous aucun prétexte prendre parti dans des querelles politiciennes.
Un autre problème non moins intéressant évoqué par M. Jemil, il s’agit du dossier des indépendants soutenu par les autorités qui apparemment est loin d’être clos comme l’avait souhaité le chef de l’Etat dans son dernier discours à l’intention de la communauté nationale. En effet, pour M. Jemil, beaucoup continuent à dire haut et fort qu’ils sont soutenus par les autorités. Il a donné l’exemple de ce candidat à Tintane qui dans un récent meeting avait proclamé qu’il était investi par les autorités et s’en était violemment pris aux Réformateurs Centristes jugés indésirables. Ce type de dérapage a été également noté à Guerou, Magta Lahjar, Kobeni pour ne citer que ces localités. De ce fait, M. Jemil en appelle à la réaction des autorités qui ont le devoir de mettre fin à ces agissements.
Autre problème évoqué c’est celui de la couleur des listes qui sème pas mal de confusion. Si M. Jemil reconnaît que pour ce qui est de la couleur de sa liste, le problème a été réglé avec célérité par les autorités, il reste entier pour des dizaines d’autres listes indépendantes notamment. Mansour n’a pas manqué d’évoquer le problème de la programmation des temps d’antenne des indépendants avec la HAPA. Pour ce faire, il a demandé plus de diligence et d’équité de la part de la Haute Autorité de l’Audiovisuel. Il n’a pas manqué d’en appeler à plus d’ouverture et de dynamisme de la part des médias officiels (Radio - TV) qui, de son point de vue, ne couvrent que faiblement les activités de la campagne électorale. Selon lui, la radio et la TV devraient changer leurs programmes pendant la campagne électorale pour les adapter au contexte du moment. Des débats, des conférences et des interviews avec les principaux partenaires auraient été beaucoup plus indiqués.
Enfin, M. Jemil n’a pas manqué d’évoquer la non reconnaissance du parti islamiste par les autorités, une attitude vivement condamnée et il en a profité pour demander aux autorités de revoir leur position. A un journaliste qui voulait plus de précision sur l’inspiration du groupe, M. Jemil affirme qu’il se réclame toujours du mouvement des frères musulmans, de la pensée et de l’idéologie islamiques.
A une autre question sur la dernière sortie musclée de Sghair Ould M’Bareck, ancien Premier ministre contre les islamistes, M. Jemil a trouvé que c’est naturel pour quelqu’un qui est issu de l’ancien régime et qui a participé à leur traque ; mais affirmera-t-il, on ne répond pas à ce type de provocation et conclut-il très sûr de lui, ce régime est relégué aux oubliettes et nous nous sommes toujours là égal à nous-mêmes et seul le peuple peut nous juger.
A une question de savoir si le jeu politique est actuellement plus ouvert qu’auparavant, M. Jemil répond par l’affirmative considérant que la scène maintenant est plus ouverte pour les islamistes et pour tous les Mauritaniens et pour preuve, poursuit-il au lieu de l’exil et de la prison on participe librement aux élections. Parlant des chances de son groupe, M. Jemil qui revient d’une tournée à l’intérieur du pays a affirmé que vu l’audience grandissante dont ils jouissent ils devraient normalement gagner quelques sièges qui leur permettront d’appliquer leur programme. Celui-ci est fondé sur les bases suivantes à savoir la référence islamique avec le Coran et la Sunna.
Autre point c’est la défense de l’unité nationale. Il y a aussi le choix démocratique. Cette acceptation de la démocratie, du pluralisme et de l’alternance pacifique au pouvoir constitue un choix stratégique pour les ténors de la liste Al Moustaghbal. Sur le choix des députés, la liste susmentionnée affirme vouloir une assemblée nationale de qualité. Quant au programme gouvernemental soutenu, il est axé sur l’indépendance de la justice, la révision de la loi sur les partis, la dynamisation et l’extension de la liberté de la presse, la modification des lois électorales et des lois connexes entre autres.
Dans le domaine économique, il a prôné le respect du principe de la propriété privée, la garantie de la concurrence, la lutte contre la gabegie et le corruption, la promotion des investissements nationaux, la promotion de l’industrie…
Dans le domaine du social, on s’engage à éliminer l’esclavage, à élaborer des politiques de promotion de la femme, la transparence et la justice dans les recrutements, l’extension de la couverture sanitaire, la protection de la morale publique, etc. D’autres volets comme l’éducation et la diplomatie bénéficient d’un programme très ambitieux.
Notons enfin qu’à l’occasion de la campagne électorale, un appel rédigé par Ould Dedew, appelle tous les acteurs à plus de responsabilité. Ce document a été largement diffusé au cours de cette conférence de presse.
source : Nouakchott Info via cridem.org