Après des semaines de tensions entre autorités civiles et militaires, des arrestations de dirigeants ont eu lieu, tôt lundi au Soudan, par des hommes armés non identifiés.
Le général Abdel Fattah Al-Burhan, qui dirige le Conseil de souveraineté, a décrété la dissolution de cette instance de transition et du gouvernement, ainsi que l'état d'urgence dans l'ensemble du pays.
Des hommes armés non identifiés ont arrêté plusieurs dirigeants soudanais tôt, lundi 25 octobre, a indiqué à l'AFP une source gouvernementale, après des semaines de tensions entre les autorités de transition civiles et militaires.
Selon Bastien Renouil, envoyé spécial de France 24 à Khartoum, les informations officielles restent évasives, la communication avec les autorités étant rendue impossible par la coupure d'Internet et des réseaux téléphoniques.
Alors que des manifestations rivales pro-civiles et pro-militaires sont en cours à Khartoum, Bastien Renouil évoque "des centaines de manifestants pro-militaires armés de bâtons", qui "couraient en direction du palais présidentiel où se trouve le sit-in des soutiens du pouvoir militaire, en place depuis plus d'une semaine".
"Ils célébraient la victoire des militaires et la mise en place de ce qu'ils disent être 'un gouvernement militaire'".
Des manifestants pro-gouvernement sont, eux aussi, descendus dans les rues de Khartoum à l'appel du Premier ministre, Abdallah Hamdok, pour protester contre les arrestations.
Ces événements interviennent deux jours seulement après qu'une faction soudanaise appelant à un transfert du pouvoir vers un régime civil a mis en garde contre un "coup d'État rampant", lors d'une conférence de presse qu'une foule de personnes non identifiées avait cherché à empêcher.
● 12 h 15 : le général Abdel Fattah al-Burhan annonce la dissolution des autorités de transition
Abdel Fattah Al-Burhan, militaire qui dirige le Conseil de souveraineté au Soudan, a décrété lundi la dissolution de cette instance de transition et du gouvernement, ainsi que l'état d'urgence dans l'ensemble du pays.
Ce dernier, qui a par ailleurs annoncé la formation d'un "gouvernement de personnes compétentes", a affirmé qu'il restait lié par les accords internationaux signés par son pays.
Alors que les rues de Khartoum sont noires de monde dénonçant un "coup d'État", le général al-Burhan a semblé donner des gages à une communauté internationale qui a multiplié les appels à "revenir à une transition civile" pour satisfaire des Soudanais sortis par dizaines de milliers la semaine passée pour réclamer "un pouvoir civil".
● 12 h : l'Union africaine appelle à une "reprise immédiate" du dialogue entre civils et militaires
L'Union africaine a appelé à une "reprise immédiate" du dialogue entre civils et militaires au Soudan après que les forces de sécurité ont arrêté, lundi matin, plusieurs des dirigeants civils du gouvernement, dont le Premier ministre.
"Le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki, a appris avec une profonde consternation la grave évolution de la situation au Soudan", affirme un communiqué de l'organisation panafricaine, en appelant à "la reprise immédiate des consultations entre civils et militaires" qui se partagent le pouvoir depuis 2019.
● 11 h 37 : le Premier ministre appelle à "manifester" contre "un coup d'État"
Le bureau du Premier ministre soudanais, aux mains de l'armée lundi matin, a appelé dans un communiqué diffusé par le ministère de l'Information à "manifester" contre "un coup d'État".
"Nous appelons la population soudanaise à protester par tous les moyens pacifiques possibles", a indiqué le bureau de Premier ministre Abdallah Hamdok. Celui-ci a été arrêté tôt lundi par des militaires qui l'ont emmené vers une destination inconnue.
● 11 h 21 : l'armée tire sur des manifestants "refusant le coup d'État"
Le ministère de l'Information soudanais a annoncé que les forces armées tiraient sur des manifestants "refusant le coup d'État militaire" à Khartoum.
L'armée a tiré "à balles réelles" sur des protestataires devant les quartiers généraux de l'armée, dans le centre de Khartoum, dont l'accès est bloqué par des blocs de béton et des soldats depuis plusieurs jours, a ajouté le ministère sur Facebook.
● 11 h 08 : la tentative de coup d'État "doit cesser immédiatement", exhorte Berlin
L'Allemagne a "clairement condamné" la tentative de coup d'État au Soudan qui "doit cesser immédiatement" pour permettre la poursuite d'une "transition politique pacifique vers la démocratie", selon un communiqué du ministre des Affaires étrangères.
"Les informations faisant état d'une nouvelle tentative de coup d'État au Soudan sont atterrantes", a déclaré Heiko Maas, appelant au "dialogue" entre responsables politiques alors que l'armée soudanaise a arrêté les dirigeants civils, notamment le Premier ministre.
● 10 h 01 : l'émissaire de l'ONU au Soudan évoque des arrestations "inacceptables"
Les arrestations des dirigeants civils au Soudan sont "inacceptables", a estimé l'émissaire de l'ONU au Soudan, Volker Perthes, se disant "très inquiet des informations sur un coup d'État".
"J'appelle les forces armées à relâcher immédiatement les détenus", ajoute-t-il alors que selon le ministère soudanais de l'Information, la quasi-totalité des civils au sein des autorités de transition sont aux mains de "militaires".
● 9 h 42 : la Ligue arabe "préoccupée"
La Ligue arabe s'est dite "préoccupée" par les "développements" au Soudan.
Le secrétaire général de l'organisation panarabe Ahmed Aboul Gheit a fait part dans un communiqué de sa "profonde préoccupation face aux développements" au Soudan et appelé "toutes les parties à respecter" l'accord de partage du pouvoir de transition établi en 2019 après le renversement de l'autocrate Omar el-Béchir.
● 9 h 33 : la télévision d'État prise d'assaut par des soldats
Des soldats ont pris d'assaut le siège de la radiotélévision d'État soudanaise à Omdurman, ville jumelle de Khartoum uniquement séparée par un pont sur le Nil, a indiqué lundi le ministère de l'Information.
"Des employés sont retenus", ajoute le ministère alors que la télévision d'État diffuse actuellement un long concert de musique traditionnelle.
● 9 h 01 : l'Union européenne inquiète de la situation au Soudan
Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a fait part, lundi sur Twitter, de la grande préoccupation de l'Union européenne concernant l'évolution de la situation au Soudan.
Il a également appelé les parties prenantes et les partenaires régionaux à remettre sur les rails le processus de transition en cours dans le pays.
● 8 h 29 : des forces armées détiennent le Premier ministre, Abdallah Hamdok
Le Premier ministre soudanais Abdallah Hamdok, placé en résidence surveillée lundi matin par un groupe de combattants armés, a été transféré dans un lieu inconnu après avoir refusé de soutenir le coup d'État militaire en cours à Khartoum, annonce le ministère soudanais de l'Information.
Selon ce ministère, les militaires détenant le Premier ministre ont fait pression sur lui pour qu'il publie un communiqué soutenant le putsch en cours à Khartoum mais il a appelé dans un communiqué les Soudanais à descendre dans les rues pour "défendre la révolution" pacifiquement.
● 8 h 27 : les États-Unis "inquiets"
Les États-Unis se sont dits "profondément inquiets" par les annonces d'arrestations de dirigeants civils au Soudan par des forces militaires.
Ces annonces d'une prise de pouvoir par les militaires vont "à l'encontre de la déclaration constitutionnelle (qui régit la transition dans le pays) et des aspirations démocratiques du peuple soudanais", a tweeté l'émissaire américain pour la Corne de l'Afrique, Jeffrey Feltman.
● 8 h 20 : fermeture de l'aéroport de Khartoum et suspension des vols
La chaîne de télévision Al Arabiya, basée à Dubaï, a signalé la fermeture de l'aéroport de Khartoum et la suspension des vols internationaux.
Aucun commentaire n'a été effectué dans l'immédiat par l'armée. La télévision publique diffusait ses programmes habituels.
● 8 h : les ministres arrêtés détenus par "les forces militaires"
"Des forces militaires" sont derrière les arrestations de dirigeants civils de la transition appréhendés à leur domicile avant l'aube au Soudan, assure dans un communiqué publié sur Facebook le ministère de l'Information.
"Les membres civils du Conseil de souveraineté" qui chapeaute la transition "et la plupart des ministres (...) ont été emmenés vers une destination inconnue", ajoute le texte.
● 7 h 37 : la plupart des ministres et membres civils du Conseil de transition arrêtés
Le ministre de l'Information a confirmé, lundi, l'arrestation de la plupart des ministres et membres civils du Conseil de souveraineté qui chapeaute la transition au Soudan.
Dans son communiqué, le ministère ne précise toutefois pas si le Premier ministre, Abdallah Hamdok, fait partie des dirigeants arrêtés, alors que des médias ont rapporté qu'il avait été placé en résidence surveillée.
Selon la chaîne Al Hadath, citant des sources non identifiées, le Premier ministre a été placé en résidence surveillée lundi matin après qu'un groupe de combattants armés ont fait le siège de sa maison.
Reuters a de son côté appris, de sources familiales, l'arrestation lundi matin à son domicile du conseiller en communication d'Abdallah Hamdok.
● 6 h 58 : manifestations à Khartoum, l'armée déployée
Un groupe à la tête du mouvement pro-démocratie, l'Association des professionnels soudanais (SPA), a appelé à une grève générale et à la désobéissance civile face au "coup d'État militaire".
"Nous exhortons la population à descendre dans les rues pour les occuper et les bloquer avec des barricades, à organiser une grève générale et à ne pas coopérer avec les putschistes, en utilisant la désobéissance civile pour leur résister", déclare la SPA dans un communiqué publié sur Facebook.
Des manifestants brandissant le drapeau national ont incendié des pneus en différents endroits de Khartoum, a rapporté un journaliste de Reuters.
L'armée s'est déployée dans la capitale Khartoum pour y restreindre les déplacements.
● 6 h : des dirigeants soudanais arrêtés, Internet coupé
Des hommes armés non identifiés ont arrêté tôt, lundi, plusieurs dirigeants soudanais à leur domicile, a indiqué à l'AFP une source gouvernementale, après des semaines de tensions entre les autorités militaires et civiles de transition dans ce pays d'Afrique de l'Est.
Le réseau internet a été coupé dans tout le pays, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Depuis l'éviction du président Omar el-Béchir, en avril 2019, le Soudan connaît une transition précaire entachée de divisions politiques et de luttes de pouvoir. Depuis août 2019, le pays est dirigé par une administration composée de civils et de militaires chargée de superviser la transition vers un régime entièrement civil.
Selon des analystes, les récentes manifestations de masse témoignent d'un fort soutien à une démocratie dirigée par des civils, mais les manifestations de rue risquent d'avoir peu d'impact sur les puissantes factions qui font pression pour un retour au régime militaire.
Avec AFP et Reuters
france24
Le général Abdel Fattah Al-Burhan, qui dirige le Conseil de souveraineté, a décrété la dissolution de cette instance de transition et du gouvernement, ainsi que l'état d'urgence dans l'ensemble du pays.
Des hommes armés non identifiés ont arrêté plusieurs dirigeants soudanais tôt, lundi 25 octobre, a indiqué à l'AFP une source gouvernementale, après des semaines de tensions entre les autorités de transition civiles et militaires.
Selon Bastien Renouil, envoyé spécial de France 24 à Khartoum, les informations officielles restent évasives, la communication avec les autorités étant rendue impossible par la coupure d'Internet et des réseaux téléphoniques.
Alors que des manifestations rivales pro-civiles et pro-militaires sont en cours à Khartoum, Bastien Renouil évoque "des centaines de manifestants pro-militaires armés de bâtons", qui "couraient en direction du palais présidentiel où se trouve le sit-in des soutiens du pouvoir militaire, en place depuis plus d'une semaine".
"Ils célébraient la victoire des militaires et la mise en place de ce qu'ils disent être 'un gouvernement militaire'".
Des manifestants pro-gouvernement sont, eux aussi, descendus dans les rues de Khartoum à l'appel du Premier ministre, Abdallah Hamdok, pour protester contre les arrestations.
Ces événements interviennent deux jours seulement après qu'une faction soudanaise appelant à un transfert du pouvoir vers un régime civil a mis en garde contre un "coup d'État rampant", lors d'une conférence de presse qu'une foule de personnes non identifiées avait cherché à empêcher.
● 12 h 15 : le général Abdel Fattah al-Burhan annonce la dissolution des autorités de transition
Abdel Fattah Al-Burhan, militaire qui dirige le Conseil de souveraineté au Soudan, a décrété lundi la dissolution de cette instance de transition et du gouvernement, ainsi que l'état d'urgence dans l'ensemble du pays.
Ce dernier, qui a par ailleurs annoncé la formation d'un "gouvernement de personnes compétentes", a affirmé qu'il restait lié par les accords internationaux signés par son pays.
Alors que les rues de Khartoum sont noires de monde dénonçant un "coup d'État", le général al-Burhan a semblé donner des gages à une communauté internationale qui a multiplié les appels à "revenir à une transition civile" pour satisfaire des Soudanais sortis par dizaines de milliers la semaine passée pour réclamer "un pouvoir civil".
● 12 h : l'Union africaine appelle à une "reprise immédiate" du dialogue entre civils et militaires
L'Union africaine a appelé à une "reprise immédiate" du dialogue entre civils et militaires au Soudan après que les forces de sécurité ont arrêté, lundi matin, plusieurs des dirigeants civils du gouvernement, dont le Premier ministre.
"Le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki, a appris avec une profonde consternation la grave évolution de la situation au Soudan", affirme un communiqué de l'organisation panafricaine, en appelant à "la reprise immédiate des consultations entre civils et militaires" qui se partagent le pouvoir depuis 2019.
● 11 h 37 : le Premier ministre appelle à "manifester" contre "un coup d'État"
Le bureau du Premier ministre soudanais, aux mains de l'armée lundi matin, a appelé dans un communiqué diffusé par le ministère de l'Information à "manifester" contre "un coup d'État".
"Nous appelons la population soudanaise à protester par tous les moyens pacifiques possibles", a indiqué le bureau de Premier ministre Abdallah Hamdok. Celui-ci a été arrêté tôt lundi par des militaires qui l'ont emmené vers une destination inconnue.
● 11 h 21 : l'armée tire sur des manifestants "refusant le coup d'État"
Le ministère de l'Information soudanais a annoncé que les forces armées tiraient sur des manifestants "refusant le coup d'État militaire" à Khartoum.
L'armée a tiré "à balles réelles" sur des protestataires devant les quartiers généraux de l'armée, dans le centre de Khartoum, dont l'accès est bloqué par des blocs de béton et des soldats depuis plusieurs jours, a ajouté le ministère sur Facebook.
● 11 h 08 : la tentative de coup d'État "doit cesser immédiatement", exhorte Berlin
L'Allemagne a "clairement condamné" la tentative de coup d'État au Soudan qui "doit cesser immédiatement" pour permettre la poursuite d'une "transition politique pacifique vers la démocratie", selon un communiqué du ministre des Affaires étrangères.
"Les informations faisant état d'une nouvelle tentative de coup d'État au Soudan sont atterrantes", a déclaré Heiko Maas, appelant au "dialogue" entre responsables politiques alors que l'armée soudanaise a arrêté les dirigeants civils, notamment le Premier ministre.
● 10 h 01 : l'émissaire de l'ONU au Soudan évoque des arrestations "inacceptables"
Les arrestations des dirigeants civils au Soudan sont "inacceptables", a estimé l'émissaire de l'ONU au Soudan, Volker Perthes, se disant "très inquiet des informations sur un coup d'État".
"J'appelle les forces armées à relâcher immédiatement les détenus", ajoute-t-il alors que selon le ministère soudanais de l'Information, la quasi-totalité des civils au sein des autorités de transition sont aux mains de "militaires".
● 9 h 42 : la Ligue arabe "préoccupée"
La Ligue arabe s'est dite "préoccupée" par les "développements" au Soudan.
Le secrétaire général de l'organisation panarabe Ahmed Aboul Gheit a fait part dans un communiqué de sa "profonde préoccupation face aux développements" au Soudan et appelé "toutes les parties à respecter" l'accord de partage du pouvoir de transition établi en 2019 après le renversement de l'autocrate Omar el-Béchir.
● 9 h 33 : la télévision d'État prise d'assaut par des soldats
Des soldats ont pris d'assaut le siège de la radiotélévision d'État soudanaise à Omdurman, ville jumelle de Khartoum uniquement séparée par un pont sur le Nil, a indiqué lundi le ministère de l'Information.
"Des employés sont retenus", ajoute le ministère alors que la télévision d'État diffuse actuellement un long concert de musique traditionnelle.
● 9 h 01 : l'Union européenne inquiète de la situation au Soudan
Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a fait part, lundi sur Twitter, de la grande préoccupation de l'Union européenne concernant l'évolution de la situation au Soudan.
Il a également appelé les parties prenantes et les partenaires régionaux à remettre sur les rails le processus de transition en cours dans le pays.
● 8 h 29 : des forces armées détiennent le Premier ministre, Abdallah Hamdok
Le Premier ministre soudanais Abdallah Hamdok, placé en résidence surveillée lundi matin par un groupe de combattants armés, a été transféré dans un lieu inconnu après avoir refusé de soutenir le coup d'État militaire en cours à Khartoum, annonce le ministère soudanais de l'Information.
Selon ce ministère, les militaires détenant le Premier ministre ont fait pression sur lui pour qu'il publie un communiqué soutenant le putsch en cours à Khartoum mais il a appelé dans un communiqué les Soudanais à descendre dans les rues pour "défendre la révolution" pacifiquement.
● 8 h 27 : les États-Unis "inquiets"
Les États-Unis se sont dits "profondément inquiets" par les annonces d'arrestations de dirigeants civils au Soudan par des forces militaires.
Ces annonces d'une prise de pouvoir par les militaires vont "à l'encontre de la déclaration constitutionnelle (qui régit la transition dans le pays) et des aspirations démocratiques du peuple soudanais", a tweeté l'émissaire américain pour la Corne de l'Afrique, Jeffrey Feltman.
● 8 h 20 : fermeture de l'aéroport de Khartoum et suspension des vols
La chaîne de télévision Al Arabiya, basée à Dubaï, a signalé la fermeture de l'aéroport de Khartoum et la suspension des vols internationaux.
Aucun commentaire n'a été effectué dans l'immédiat par l'armée. La télévision publique diffusait ses programmes habituels.
● 8 h : les ministres arrêtés détenus par "les forces militaires"
"Des forces militaires" sont derrière les arrestations de dirigeants civils de la transition appréhendés à leur domicile avant l'aube au Soudan, assure dans un communiqué publié sur Facebook le ministère de l'Information.
"Les membres civils du Conseil de souveraineté" qui chapeaute la transition "et la plupart des ministres (...) ont été emmenés vers une destination inconnue", ajoute le texte.
● 7 h 37 : la plupart des ministres et membres civils du Conseil de transition arrêtés
Le ministre de l'Information a confirmé, lundi, l'arrestation de la plupart des ministres et membres civils du Conseil de souveraineté qui chapeaute la transition au Soudan.
Dans son communiqué, le ministère ne précise toutefois pas si le Premier ministre, Abdallah Hamdok, fait partie des dirigeants arrêtés, alors que des médias ont rapporté qu'il avait été placé en résidence surveillée.
Selon la chaîne Al Hadath, citant des sources non identifiées, le Premier ministre a été placé en résidence surveillée lundi matin après qu'un groupe de combattants armés ont fait le siège de sa maison.
Reuters a de son côté appris, de sources familiales, l'arrestation lundi matin à son domicile du conseiller en communication d'Abdallah Hamdok.
● 6 h 58 : manifestations à Khartoum, l'armée déployée
Un groupe à la tête du mouvement pro-démocratie, l'Association des professionnels soudanais (SPA), a appelé à une grève générale et à la désobéissance civile face au "coup d'État militaire".
"Nous exhortons la population à descendre dans les rues pour les occuper et les bloquer avec des barricades, à organiser une grève générale et à ne pas coopérer avec les putschistes, en utilisant la désobéissance civile pour leur résister", déclare la SPA dans un communiqué publié sur Facebook.
Des manifestants brandissant le drapeau national ont incendié des pneus en différents endroits de Khartoum, a rapporté un journaliste de Reuters.
L'armée s'est déployée dans la capitale Khartoum pour y restreindre les déplacements.
● 6 h : des dirigeants soudanais arrêtés, Internet coupé
Des hommes armés non identifiés ont arrêté tôt, lundi, plusieurs dirigeants soudanais à leur domicile, a indiqué à l'AFP une source gouvernementale, après des semaines de tensions entre les autorités militaires et civiles de transition dans ce pays d'Afrique de l'Est.
Le réseau internet a été coupé dans tout le pays, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Depuis l'éviction du président Omar el-Béchir, en avril 2019, le Soudan connaît une transition précaire entachée de divisions politiques et de luttes de pouvoir. Depuis août 2019, le pays est dirigé par une administration composée de civils et de militaires chargée de superviser la transition vers un régime entièrement civil.
Selon des analystes, les récentes manifestations de masse témoignent d'un fort soutien à une démocratie dirigée par des civils, mais les manifestations de rue risquent d'avoir peu d'impact sur les puissantes factions qui font pression pour un retour au régime militaire.
Avec AFP et Reuters
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