Mauriweb - A peine auréolé par les Oscars pour son film "Timbuktu", notre compatriote Abderrahmane Sissako essuient les salves des critiques et des médias.
Pour la presse malienne notamment, le film "Timbiktu" en dépit de la sympathie ne relève pas réellement la tragédie pour laquelle il a été fait. Certains médias maliens lui reprochent notamment d'angéliser le "touareg" et de passer sous silence "les atrocités" de la rébellion dans le nord-Mali. Et les critiques les plus vives -à la limite du lynchage- viennent des terres maliennes où Sissako a fait ses premiers pas de cinéaste.
"Aucune allusion n’est faite dans « Timbuktu » à cette rébellion touarègue, qui a mis le feu aux poudres en janvier 2012, avec le massacre de plus de 70 militaires maliens, égorgés ou tués d’une balle dans la nuque dans leur caserne d’Aguelhok. Massacre suivi par une conquête fulgurante, en mars, des trois régions administratives du nord du Mali (Tombouctou, Gao et Kidal)" lit-on sur Malijet pour dénigrer la "partialité" du réalisateur mauritanien.
La critique lui reproche également d'avoir évoqué à travers l'histoire d'une vache disputée le "symbole du ressentiment accumulé au fil des rébellions touarègues, exactions et répressions successives, entre les minorités touarègues nomades et la majorité noire, songhaï, peule et bozo, sédentarisée, qui vit au nord du Mali ?".
Si pour ces critiques, "Timbiktu" permet de faire la différence entre "l’islam normal, religion de tolérance, et l’islam dévoyé, religion manipulée par des radicaux", ils se demandent, par contre, si cette fiction de Sissako n'est finalement qu'une "fable", «conte pour Occidentaux ».
Pire encore, un anthropologue français, André Bourgeot, spécialiste du Mali au CNRS parle de l’œuvre de Sissako comme tendre avec les terroristes; UNE « approche manichéenne qui présente les djihadistes sous un jour qui n’est pas particulièrement néfaste ni barbare ».
Après donc les Oscars, les cordes de la critique se nouent autour de notre compatriote, Abderrahmane Sissako pour son œuvre d'une brulante actualité. Même si certains estiment encore qu'il reste "loin de la réalité".
Pour la presse malienne notamment, le film "Timbiktu" en dépit de la sympathie ne relève pas réellement la tragédie pour laquelle il a été fait. Certains médias maliens lui reprochent notamment d'angéliser le "touareg" et de passer sous silence "les atrocités" de la rébellion dans le nord-Mali. Et les critiques les plus vives -à la limite du lynchage- viennent des terres maliennes où Sissako a fait ses premiers pas de cinéaste.
"Aucune allusion n’est faite dans « Timbuktu » à cette rébellion touarègue, qui a mis le feu aux poudres en janvier 2012, avec le massacre de plus de 70 militaires maliens, égorgés ou tués d’une balle dans la nuque dans leur caserne d’Aguelhok. Massacre suivi par une conquête fulgurante, en mars, des trois régions administratives du nord du Mali (Tombouctou, Gao et Kidal)" lit-on sur Malijet pour dénigrer la "partialité" du réalisateur mauritanien.
La critique lui reproche également d'avoir évoqué à travers l'histoire d'une vache disputée le "symbole du ressentiment accumulé au fil des rébellions touarègues, exactions et répressions successives, entre les minorités touarègues nomades et la majorité noire, songhaï, peule et bozo, sédentarisée, qui vit au nord du Mali ?".
Si pour ces critiques, "Timbiktu" permet de faire la différence entre "l’islam normal, religion de tolérance, et l’islam dévoyé, religion manipulée par des radicaux", ils se demandent, par contre, si cette fiction de Sissako n'est finalement qu'une "fable", «conte pour Occidentaux ».
Pire encore, un anthropologue français, André Bourgeot, spécialiste du Mali au CNRS parle de l’œuvre de Sissako comme tendre avec les terroristes; UNE « approche manichéenne qui présente les djihadistes sous un jour qui n’est pas particulièrement néfaste ni barbare ».
Après donc les Oscars, les cordes de la critique se nouent autour de notre compatriote, Abderrahmane Sissako pour son œuvre d'une brulante actualité. Même si certains estiment encore qu'il reste "loin de la réalité".