Hissène Habré est de nouveau devant la justice. Le procès de l'ancien président tchadien a repris ce lundi matin. Poursuivi pour crimes contre l'humanité, il comparaît devant un tribunal spécial africain à Dakar. Hissène Habré dénonce une parodie de justice. Il refuse de se défendre et avait déjà obtenu un ajournement de son procès fin juillet. Et ce matin, une nouvelle fois, Hissène Habré était absent au début de l’audience avant d’être présenté de force à la justice.
« A bas, à bas », voilà les premiers mots de Hissène Habré devant la cour. Après une longue suspension de séance, l’ex-chef de l’Etat tchadien a été amené de force à 11 heures 10, à la demande du président par les forces d’élite de la prison, cagoulées, car il refusait depuis son arrivée au tribunal vers 9 heures de comparaître.
Dès son entrée, certains de ses soutiens assis dans les premiers rangs ont tenté de passer les cordons de sécurité. L’échauffourée a duré cinq minutes et s’est conclue par l’expulsion de dix personnes. L’ancien président du Tchad s’est alors adressé au juge pour affirmer une fois de plus que la cour n’était pas légitime pour le juger. Le président a répliqué « Que vous soyez consentant ou pas, la cour a exigé que vous soyez amené de force et vous connaissez cet adage : la force reste à la loi ».
Les actes d’accusation ont ensuite été lus. Trois gardes ont été obligés de tenir fermement Hissène Habré qui cherchait visiblement à quitter la salle d’audience. Il s’est plaint. A nouveau, ses soutiens se sont levés. Le président a demandé le silence. Cinq personnes ont été évacuées manu militari.
Malgré les pressions, ce procès a donc finalement pu s’ouvrir. Un soulagement pour les victimes présentes à l’audience qui n’attendent qu’une chose : pouvoir parler à Hissène Habré les yeux dans les yeux. Pourtant ce matin, les victimes se sont retrouvées face à un box vide. Si l’ancien président est bien venu au tribunal, il a donc refusé de comparaître devant la cour d’assises.
La séance a débuté à 9 heures 15, heure locale. Le président de la Chambre a alors demandé si l’accusé était là. « Oui » a indiqué le procureur Mbacké Fall, puis a exigé qu’il vienne. L’ancien président tchadien a alors fait savoir qu’il refusait. L’un des avocats des victimes s’est ensuite présenté à la barre et a exigé que l’on fasse venir monsieur Habré « de force ».
Les avocats de la défense présents lors de ce premier jour
La cour s’est alors retrouvée face à un incident de procédure. Car fin juillet, la Chambre a pris une ordonnance pour obliger Hissène Habré à comparaître, mais cette obligation n’était valide que pour la date du 21 juillet. La séance du jour a donc été suspendue pour prendre une nouvelle ordonnance et donc obliger Hissène Habré à se présenter devant cette cour. Cette ordonnance est désormais valide pour toute la durée du procès.
Autre interrogation ce lundi : qui serait à la barre pour défendre Hissène Habré ? Ses avocats officiels ne sont pas venus, les avocats commis d’office par la Chambre fin juillet sont par contre bien présents. « Hissène Habré n’est pas notre client, mais c’est un accusé que nous allons défendre », a expliqué maître Mounir Ballal avant de conclure : « C’est une situation compliquée. C’est vrai, mais nous irons jusqu’au bout de ce procès ».
Source: RFI
« A bas, à bas », voilà les premiers mots de Hissène Habré devant la cour. Après une longue suspension de séance, l’ex-chef de l’Etat tchadien a été amené de force à 11 heures 10, à la demande du président par les forces d’élite de la prison, cagoulées, car il refusait depuis son arrivée au tribunal vers 9 heures de comparaître.
Dès son entrée, certains de ses soutiens assis dans les premiers rangs ont tenté de passer les cordons de sécurité. L’échauffourée a duré cinq minutes et s’est conclue par l’expulsion de dix personnes. L’ancien président du Tchad s’est alors adressé au juge pour affirmer une fois de plus que la cour n’était pas légitime pour le juger. Le président a répliqué « Que vous soyez consentant ou pas, la cour a exigé que vous soyez amené de force et vous connaissez cet adage : la force reste à la loi ».
Les actes d’accusation ont ensuite été lus. Trois gardes ont été obligés de tenir fermement Hissène Habré qui cherchait visiblement à quitter la salle d’audience. Il s’est plaint. A nouveau, ses soutiens se sont levés. Le président a demandé le silence. Cinq personnes ont été évacuées manu militari.
Malgré les pressions, ce procès a donc finalement pu s’ouvrir. Un soulagement pour les victimes présentes à l’audience qui n’attendent qu’une chose : pouvoir parler à Hissène Habré les yeux dans les yeux. Pourtant ce matin, les victimes se sont retrouvées face à un box vide. Si l’ancien président est bien venu au tribunal, il a donc refusé de comparaître devant la cour d’assises.
La séance a débuté à 9 heures 15, heure locale. Le président de la Chambre a alors demandé si l’accusé était là. « Oui » a indiqué le procureur Mbacké Fall, puis a exigé qu’il vienne. L’ancien président tchadien a alors fait savoir qu’il refusait. L’un des avocats des victimes s’est ensuite présenté à la barre et a exigé que l’on fasse venir monsieur Habré « de force ».
Les avocats de la défense présents lors de ce premier jour
La cour s’est alors retrouvée face à un incident de procédure. Car fin juillet, la Chambre a pris une ordonnance pour obliger Hissène Habré à comparaître, mais cette obligation n’était valide que pour la date du 21 juillet. La séance du jour a donc été suspendue pour prendre une nouvelle ordonnance et donc obliger Hissène Habré à se présenter devant cette cour. Cette ordonnance est désormais valide pour toute la durée du procès.
Autre interrogation ce lundi : qui serait à la barre pour défendre Hissène Habré ? Ses avocats officiels ne sont pas venus, les avocats commis d’office par la Chambre fin juillet sont par contre bien présents. « Hissène Habré n’est pas notre client, mais c’est un accusé que nous allons défendre », a expliqué maître Mounir Ballal avant de conclure : « C’est une situation compliquée. C’est vrai, mais nous irons jusqu’au bout de ce procès ».
Source: RFI