Le candidat indépendant à la présidentielle du 11 mars dernier, Ibrahima Sarr, a jugé satisfaisants les résultats du premier tour. Il a annoncé la création prochaine d’un nouveau parti politique qui pourra regrouper le mouvement de la réconciliation nationale et les membres des FLAM rénovation. Sarr s’exprimait ainsi au cours d une conférence de presse, 48 heures après la tenue du premier tour. Il a remercié tous ceux qui l’ont soutenu et ont adhéré à son programme politique.
Ibrahima Sarr a laissé entendre que le prochain président doit prendre en charge les doléances de tous les Mauritaniens. “Le futur président doit tenir compte de la volonté réelle de changement exprimée par l’ensemble du peuple mauritanien. À travers ce vote, notre credo reste le même, il s agit de mettre l’accent sur l’unité nationale. Le vrai problème de la Mauritanie, estime-t-il, c’est sa cohésion nationale. C’est fort des résultats que j’ai obtenu au cours de ces consultations que je lance un appel à la classe politique pour créer les conditions d’une véritable osmose nationale”.
Il en appelle à un véritable gouvernement d’union nationale. Naturellement, ce gouvernement ne doit pas se faire au détriment des aspirations profondes des populations qui pensent au pansement des plaies grandement ouvertes par le régime déchu. «Il faudrait une volonté politique pour réparer le mal qui a été fait. Ces réparations doivent concerner les déportés et les rapatriés, les cadres mauritaniens déflatés, les soldats libérés de leur service à cause de leur couleur».
Relativement au vote identitaire, Sarr a indiqué que la communauté négroafricaine frustrée depuis très longtemps avait besoin de quelqu’un pour s’y identifier et c’est dans l’ordre normal des choses qu’elle s’est dirigée vers un candidat qui prenait en considération ces aspirations légitimes. Il était très difficile, au cours de ces élections, selon Sarr, d’échapper à un vote identitaire. Ce sont les différents régimes qui se sont succédés à la tête de ce pays qui ont crée les conditions d’exclusion.
Le régime dictatorial de Ould Taya a brimé et opprimé les négroafricains. Il y a eu une fracture profonde et les tensions nées de ces rancœurs ont entraîné un repli identitaire. Il a souligné que s’il avait bénéficié davantage de temps, il aurait fait un meilleur score chez ses compatriotes arabes dont certains ont d’ailleurs voté pour lui. Ce n’est pas surprenant. Le journaliste écrivain se positionne aujourd’hui comme le porte-voix des négroafricains.
Concernant les consignes et les reports de vote, Sarr a déclaré qu’il ne peut pas garantir d’éventuels reports à un des candidats. Toutefois, son choix va aller dans le sens des intérêts des populations qui ont voté pour lui et des principes qu’il a défendus. Si l’un des candidats, malgré les contingences politiques, accepte les principes et les revendications des négro africains (règlement du passif humanitaire, retour organisé des déportés, indemnisation, règlement du problème de la cohabitation et de l’identité, statut des langues nationales et leur officialisation, partage politique du pouvoir, occupation des rouages de l’État et une juste redistribution des richesses), il pense que son électorat va le suivre.
«Nous prendrons toutes les garanties nécessaires pour que notre choix soit respecté. L’essentiel de notre choix sera basé sur le programme politique du candidat». Sarr aurait souhaité la tenue des négociations croisées pour qu’on aille vers un programme commun de gouvernement d’union nationale.
THIAM
fountank89mr@yahoo.fr
LE CALAME N°582 du 14 mars2007
Ibrahima Sarr a laissé entendre que le prochain président doit prendre en charge les doléances de tous les Mauritaniens. “Le futur président doit tenir compte de la volonté réelle de changement exprimée par l’ensemble du peuple mauritanien. À travers ce vote, notre credo reste le même, il s agit de mettre l’accent sur l’unité nationale. Le vrai problème de la Mauritanie, estime-t-il, c’est sa cohésion nationale. C’est fort des résultats que j’ai obtenu au cours de ces consultations que je lance un appel à la classe politique pour créer les conditions d’une véritable osmose nationale”.
Il en appelle à un véritable gouvernement d’union nationale. Naturellement, ce gouvernement ne doit pas se faire au détriment des aspirations profondes des populations qui pensent au pansement des plaies grandement ouvertes par le régime déchu. «Il faudrait une volonté politique pour réparer le mal qui a été fait. Ces réparations doivent concerner les déportés et les rapatriés, les cadres mauritaniens déflatés, les soldats libérés de leur service à cause de leur couleur».
Relativement au vote identitaire, Sarr a indiqué que la communauté négroafricaine frustrée depuis très longtemps avait besoin de quelqu’un pour s’y identifier et c’est dans l’ordre normal des choses qu’elle s’est dirigée vers un candidat qui prenait en considération ces aspirations légitimes. Il était très difficile, au cours de ces élections, selon Sarr, d’échapper à un vote identitaire. Ce sont les différents régimes qui se sont succédés à la tête de ce pays qui ont crée les conditions d’exclusion.
Le régime dictatorial de Ould Taya a brimé et opprimé les négroafricains. Il y a eu une fracture profonde et les tensions nées de ces rancœurs ont entraîné un repli identitaire. Il a souligné que s’il avait bénéficié davantage de temps, il aurait fait un meilleur score chez ses compatriotes arabes dont certains ont d’ailleurs voté pour lui. Ce n’est pas surprenant. Le journaliste écrivain se positionne aujourd’hui comme le porte-voix des négroafricains.
Concernant les consignes et les reports de vote, Sarr a déclaré qu’il ne peut pas garantir d’éventuels reports à un des candidats. Toutefois, son choix va aller dans le sens des intérêts des populations qui ont voté pour lui et des principes qu’il a défendus. Si l’un des candidats, malgré les contingences politiques, accepte les principes et les revendications des négro africains (règlement du passif humanitaire, retour organisé des déportés, indemnisation, règlement du problème de la cohabitation et de l’identité, statut des langues nationales et leur officialisation, partage politique du pouvoir, occupation des rouages de l’État et une juste redistribution des richesses), il pense que son électorat va le suivre.
«Nous prendrons toutes les garanties nécessaires pour que notre choix soit respecté. L’essentiel de notre choix sera basé sur le programme politique du candidat». Sarr aurait souhaité la tenue des négociations croisées pour qu’on aille vers un programme commun de gouvernement d’union nationale.
THIAM
fountank89mr@yahoo.fr
LE CALAME N°582 du 14 mars2007