La justice irakienne a confirmé mardi en appel la condamnation à mort de Saddam Hussein et réclamé la pendaison de l'ancien dirigeant dans un délai de 30 jours, a annoncé le président du Haut Tribunal irakien, Aref Abdoul Razzak al Chahine. A l'issue de son premier procès, Saddam Hussein, 69 ans, a été jugé coupable le 5 novembre de crimes contre l'humanité pour la mort de 148 villageois chiites de Doudjaïl, après avoir survécu une tentative d'assassinat en 1982 dans cette localité. "La cour d'appel a approuvé la sentence de mort. (Le gouvernement) a le droit de choisir la date (de l'exécution), à compter de demain et dans un délai de trente jours.
Après trente jours, l'application de la sentence sera obligatoire", a déclaré lors d'une conférence de presse le président du Haut Tribunal. Un demi-frère de Saddam, Barzane al Tikriti, et un ancien magistrat, Aouad al Bander, ont également été condamnés à mort et la sentence a également été confirmée mardi en appel. La cour a par ailleurs souhaité que l'ancien vice-président Taha Yassine Ramadan, condamné à la réclusion à perpétuité, soit également puni de la peine capitale et pendu. Des responsables sunnites ont dénoncé un verdict politique rendu par la majorité chiite désormais au pouvoir. "Tout criminel doit recevoir ce qu'il mérite, qu'il s'agisse de Saddam ou de toute autre personne, mais avec un procès équitable. Ils ont fait du procès de Saddam un spectacle", a réagi Salim al Djibouri, responsable du Parti islamique, la principale formation sunnite représentée au parlement irakien.
Scott Stanzel, porte-parole de la Maison blanche, a déclaré aux journalistes accompagnant le président George Bush dans l'avion Air Force One l'emmenant au Texas: "Aujourd'hui marque un jalon important dans les efforts du peuple irakien pour remplacer le régime d'un tyran par l'Etat de droit". "Il faut rendre hommage aux Irakiens qui continuent d'utiliser les institutions de la démocratie afin de rendre la justice. Saddam Hussein a bénéficié d'un procès en bonne et due forme et des droits qui ont été refusés pendant si longtemps au peuple irakien, de sorte qu'il s'agit d'un jour important pour le peuple irakien", a-t-il poursuivi. Pour le Pentagone, le système judiciaire irakien "a suivi ses propres règles et procédures et est parvenu à ses propres conclusions". Amnesty International a fait part de sa déception après la confirmation des sentences de mort. "Nous sommes contre la peine de mort, par principe, et plus encore dans cette affaire car le procès n'a pas été équitable", a dit une porte-parole de l'organisation de défense des droits de l'homme. Pour le principal avocat de l'ancien "raïs", Khalil al Doulaïmi, interrogé à Amman, "si la sentence est exécutée ce sera une catastrophe pour la région et cela ne fera qu'aggraver les conflits religieux". Saddam Hussein est actuellement jugé avec six autres co-accusés dans un second procès pour la mort de milliers de Kurdes lors de l'opération "Anfal" dans le nord de l'Irak en 1988. L'ancien dirigeant est poursuivi pour génocide dans ce deuxième dossier. Chahine a fait savoir que ce procès se poursuivrait en l'absence de l'ancien président
Après trente jours, l'application de la sentence sera obligatoire", a déclaré lors d'une conférence de presse le président du Haut Tribunal. Un demi-frère de Saddam, Barzane al Tikriti, et un ancien magistrat, Aouad al Bander, ont également été condamnés à mort et la sentence a également été confirmée mardi en appel. La cour a par ailleurs souhaité que l'ancien vice-président Taha Yassine Ramadan, condamné à la réclusion à perpétuité, soit également puni de la peine capitale et pendu. Des responsables sunnites ont dénoncé un verdict politique rendu par la majorité chiite désormais au pouvoir. "Tout criminel doit recevoir ce qu'il mérite, qu'il s'agisse de Saddam ou de toute autre personne, mais avec un procès équitable. Ils ont fait du procès de Saddam un spectacle", a réagi Salim al Djibouri, responsable du Parti islamique, la principale formation sunnite représentée au parlement irakien.
Scott Stanzel, porte-parole de la Maison blanche, a déclaré aux journalistes accompagnant le président George Bush dans l'avion Air Force One l'emmenant au Texas: "Aujourd'hui marque un jalon important dans les efforts du peuple irakien pour remplacer le régime d'un tyran par l'Etat de droit". "Il faut rendre hommage aux Irakiens qui continuent d'utiliser les institutions de la démocratie afin de rendre la justice. Saddam Hussein a bénéficié d'un procès en bonne et due forme et des droits qui ont été refusés pendant si longtemps au peuple irakien, de sorte qu'il s'agit d'un jour important pour le peuple irakien", a-t-il poursuivi. Pour le Pentagone, le système judiciaire irakien "a suivi ses propres règles et procédures et est parvenu à ses propres conclusions". Amnesty International a fait part de sa déception après la confirmation des sentences de mort. "Nous sommes contre la peine de mort, par principe, et plus encore dans cette affaire car le procès n'a pas été équitable", a dit une porte-parole de l'organisation de défense des droits de l'homme. Pour le principal avocat de l'ancien "raïs", Khalil al Doulaïmi, interrogé à Amman, "si la sentence est exécutée ce sera une catastrophe pour la région et cela ne fera qu'aggraver les conflits religieux". Saddam Hussein est actuellement jugé avec six autres co-accusés dans un second procès pour la mort de milliers de Kurdes lors de l'opération "Anfal" dans le nord de l'Irak en 1988. L'ancien dirigeant est poursuivi pour génocide dans ce deuxième dossier. Chahine a fait savoir que ce procès se poursuivrait en l'absence de l'ancien président