BAGDAD (AFP) - Saddam Hussein, condamné pour l'exécution de 148 villageois mais accusé d'avoir provoqué des dizaines de milliers de morts, a été pendu samedi à l'aube, "résolu et courageux" selon un témoin.
"Saddam est monté calmement à la potence, il était résolu et courageux", a raconté à la télévision nationale Iraqia le Conseiller à la sécurité nationale, Moaffaq al-Roubaï.
L'exécution de l'ancien président irakien, juste avant 06H00 (03H00 GMT), qui n'a pas donné lieu immédiatement à de grandes scènes populaires à Bagdad, a été saluée par le président américain George Bush comme une "étape importante" de l'Irak vers la démocratie.
Saddam Hussein "n'a pas essayé de résister, n'a rien demandé. Il tenait un coran dans sa main qu'il a souhaité envoyer à une personne". Il avait "les deux mains attachées quand il a été pendu", a raconté M. Roubaï.
Ses dernières paroles, selon un autre témoin, le juge Mounir Haddad, ont été: "J'espère que vous resterez unis et je vous mets en garde: ne faites pas confiance à la coalition iranienne, ces gens sont dangereux".
L'ancien président semblait viser la coalition à dominante chiite au pouvoir, que beaucoup de sunnites considèrent comme une émanation de l'influence de l'Iran.
Le Premier ministre Nouri al-Maliki, se félicitant de l'"exécution du criminel Saddam", lui a indirectement répondu en lançant un appel à la réconciliation, à l'intention des partisans de l'ancien régime dont "les mains ne sont pas tâchées de sang".
La TV d'Etat a annoncé par erreur que les deux co-accusés de Saddam Hussein, son demi-frère Barzan al-Tikriti, ancien chef des services de renseignement, et l'ancien président du tribunal révolutionnaire Awad al-Bandar, lui avaient succédé sur le gibet. En fait leur exécution a été reportée au dernier moment de quelques jours pour mettre mieux en valeur celle de Saddam Hussein, selon M. Roubaï.
"Tout a été filmé, depuis la remise de Saddam aux Irakiens jusqu'à la potence", a-t-il ajouté, et la télévision publique diffusera "très prochainement ces images".
Toujours selon M. Roubaï, le corps "pourrait être remis à sa famille pour être enterré", alors que les autorités gardaient jusqu'ici le mutisme sur le sort de la dépouille.
La nouvelle de l'exécution a été accueillie par une multitude de tirs de joie à Najaf, ville sainte chiite du sud de l'Irak, selon un correspondant de l'AFP.
A Bagdad, quelques rafales ont résonné brièvement, également dans les quartiers majoritairement chiite, mais la situation semblait ensuite normale dans la ville.
L'exécution "ne mettra pas fin à la violence en Irak, mais c'est une étape importante sur la route de l'Irak vers une démocratie qui peut se gouverner, être autosuffisante et se défendre, et être un allié dans la guerre contre le terrorisme", a déclaré le président américain dans un communiqué.
L'ancien président "a payé", a estimé le gouvernement britannique, tout en réaffirmant son opposition de principe à la peine de mort. "Je me félicite du fait que Saddam Hussein ait été jugé par un tribunal irakien pour au moins quelques-uns des crimes horribles qu'il a commis à l'encontre du peuple irakien", a déclaré dans un communiqué la ministre des Affaires étrangères Margaret Beckett.
Le ministère français des Affaires étrangères a "pris acte" de l'exécution et a appelé les Irakiens à "regarder vers l'avenir et à travailler à la réconciliation et à l'unité nationale".
Human Rights Watch a condamné dans une déclaration la pendaison: "Saddam Hussein était responsable de terribles et nombreuses violations des droits de l'homme, mais ces actes, aussi brutaux soient-ils, ne peuvent justifier son exécution, une punition cruelle et inhumaine".
Saddam Hussein, qui a dirigé le pays d'une main de fer de 1979 jusqu'à la chute du régime en avril 2003, a été condamné à mort le 5 novembre pour le massacre de 148 villageois chiites de Doujaïl (au nord de Bagdad) tués en représailles après un attentat manqué contre le convoi présidentiel en 1982.
Son appel a été rejeté le 26 décembre.
Les autorités irakiennes ont voulu l'exécuter avant l'aube, qui marque le début des célébrations de l'Aïd al-Adha, la fête du Sacrifice.
Agé de 69 ans, Saddam Hussein avait été arrêté en décembre 2003. Sa mort met fin à toutes les poursuites qui avaient été engagées contre lui, en particulier le procès Anfal, où il était jugé pour génocide contre la population kurde et accusé d'être responsable de la mort de 180.000 personnes en 1987-1988.
Il était détenu depuis près de deux ans en un endroit tenu secret, sur une base militaire américaine à Bagdad.
Saddam Hussein avait été arrêté le 13 décembre 2003 près de son fief de Tikrit par des soldats américains alors qu'il se terrait au fond d'un trou.
Les images de l'homme longtemps le plus craint de l'Irak, l'air hagard, une barbe hirsute et en train de se faire examiner la bouche par un militaire américain, avaient fait le tour du monde.
"Saddam est monté calmement à la potence, il était résolu et courageux", a raconté à la télévision nationale Iraqia le Conseiller à la sécurité nationale, Moaffaq al-Roubaï.
L'exécution de l'ancien président irakien, juste avant 06H00 (03H00 GMT), qui n'a pas donné lieu immédiatement à de grandes scènes populaires à Bagdad, a été saluée par le président américain George Bush comme une "étape importante" de l'Irak vers la démocratie.
Saddam Hussein "n'a pas essayé de résister, n'a rien demandé. Il tenait un coran dans sa main qu'il a souhaité envoyer à une personne". Il avait "les deux mains attachées quand il a été pendu", a raconté M. Roubaï.
Ses dernières paroles, selon un autre témoin, le juge Mounir Haddad, ont été: "J'espère que vous resterez unis et je vous mets en garde: ne faites pas confiance à la coalition iranienne, ces gens sont dangereux".
L'ancien président semblait viser la coalition à dominante chiite au pouvoir, que beaucoup de sunnites considèrent comme une émanation de l'influence de l'Iran.
Le Premier ministre Nouri al-Maliki, se félicitant de l'"exécution du criminel Saddam", lui a indirectement répondu en lançant un appel à la réconciliation, à l'intention des partisans de l'ancien régime dont "les mains ne sont pas tâchées de sang".
La TV d'Etat a annoncé par erreur que les deux co-accusés de Saddam Hussein, son demi-frère Barzan al-Tikriti, ancien chef des services de renseignement, et l'ancien président du tribunal révolutionnaire Awad al-Bandar, lui avaient succédé sur le gibet. En fait leur exécution a été reportée au dernier moment de quelques jours pour mettre mieux en valeur celle de Saddam Hussein, selon M. Roubaï.
"Tout a été filmé, depuis la remise de Saddam aux Irakiens jusqu'à la potence", a-t-il ajouté, et la télévision publique diffusera "très prochainement ces images".
Toujours selon M. Roubaï, le corps "pourrait être remis à sa famille pour être enterré", alors que les autorités gardaient jusqu'ici le mutisme sur le sort de la dépouille.
La nouvelle de l'exécution a été accueillie par une multitude de tirs de joie à Najaf, ville sainte chiite du sud de l'Irak, selon un correspondant de l'AFP.
A Bagdad, quelques rafales ont résonné brièvement, également dans les quartiers majoritairement chiite, mais la situation semblait ensuite normale dans la ville.
L'exécution "ne mettra pas fin à la violence en Irak, mais c'est une étape importante sur la route de l'Irak vers une démocratie qui peut se gouverner, être autosuffisante et se défendre, et être un allié dans la guerre contre le terrorisme", a déclaré le président américain dans un communiqué.
L'ancien président "a payé", a estimé le gouvernement britannique, tout en réaffirmant son opposition de principe à la peine de mort. "Je me félicite du fait que Saddam Hussein ait été jugé par un tribunal irakien pour au moins quelques-uns des crimes horribles qu'il a commis à l'encontre du peuple irakien", a déclaré dans un communiqué la ministre des Affaires étrangères Margaret Beckett.
Le ministère français des Affaires étrangères a "pris acte" de l'exécution et a appelé les Irakiens à "regarder vers l'avenir et à travailler à la réconciliation et à l'unité nationale".
Human Rights Watch a condamné dans une déclaration la pendaison: "Saddam Hussein était responsable de terribles et nombreuses violations des droits de l'homme, mais ces actes, aussi brutaux soient-ils, ne peuvent justifier son exécution, une punition cruelle et inhumaine".
Saddam Hussein, qui a dirigé le pays d'une main de fer de 1979 jusqu'à la chute du régime en avril 2003, a été condamné à mort le 5 novembre pour le massacre de 148 villageois chiites de Doujaïl (au nord de Bagdad) tués en représailles après un attentat manqué contre le convoi présidentiel en 1982.
Son appel a été rejeté le 26 décembre.
Les autorités irakiennes ont voulu l'exécuter avant l'aube, qui marque le début des célébrations de l'Aïd al-Adha, la fête du Sacrifice.
Agé de 69 ans, Saddam Hussein avait été arrêté en décembre 2003. Sa mort met fin à toutes les poursuites qui avaient été engagées contre lui, en particulier le procès Anfal, où il était jugé pour génocide contre la population kurde et accusé d'être responsable de la mort de 180.000 personnes en 1987-1988.
Il était détenu depuis près de deux ans en un endroit tenu secret, sur une base militaire américaine à Bagdad.
Saddam Hussein avait été arrêté le 13 décembre 2003 près de son fief de Tikrit par des soldats américains alors qu'il se terrait au fond d'un trou.
Les images de l'homme longtemps le plus craint de l'Irak, l'air hagard, une barbe hirsute et en train de se faire examiner la bouche par un militaire américain, avaient fait le tour du monde.