Correspondant à Madrid) - ‘Je peux annoncer devant le parlement que nous avons trouvé un compromis avec le Sénégal pour le rapatriement d'émigrés irréguliers de nationalité sénégalaise qui sont arrivés dans l'archipel des Canaries. A ce jours, 623 ont été identifiés. Ce nombre peut atteindre les 800, car le processus d'identification se poursuit. Pour le moment, ces 623 citoyens sénégalais vont être rapatriés ce jour même (avant-hier mercredi) et le processus se poursuivra jusqu'au 6 juin...’. En prononçant ces mots avant-hier, lors du deuxième et dernier jour du débat sur l'état de la nation espagnole, le chef du gouvernement espagnol, José Louis Rodriguez Zapatero, était loin d'imaginer que Dakar allait suspendre, dès le premier jour, les rapatriements de ses citoyens arrivés de manière illégale dans les îles Canaries.
En fait, la décision du gouvernement sénégalais a surpris plus d'un dans l'entourage du chef du gouvernement espagnol. ‘Tout était réglé comme sur du papier à musique. On ne s'attendait vraiment pas à cette volte-face de Dakar d'autant plus qu'on a travaillé en étroite collaboration avec la délégation sénégalaise’, confie un membre des services de l'émigration qui souhaite que le Sénégal revienne rapidement sur sa décision. Ce désir est aussi partagé par le chef du gouvernement espagnol. José Louis Rodrigues Zapatero s'est dit hier confiant que le Sénégal se conformera à ses engagements comme promis.
Le ministre espagnol de l'Intérieur est aussi monté au créneau, en sortant un communiqué dans lequel il réfute les allégations du Sénégal faisant état de mauvais traitement des 99 Sénégalais déjà rapatriés. D'après ce document signé du directeur général de la police, ‘les expulsions se sont déroulées dans le respect scrupuleux des droits humains et ce durant tout le processus du rapatriement. Du début à la fin’. Pour sa part, le président du gouvernement canarie Adan Martin a demandé que le gouvernement central fasse preuve de plus de transparence dans l'exécution de l'accord de rapatriement avec le Sénégal.
Au même moment, le conseil du gouvernement de Madrid s'insurgeait contre le fait que 65 % des émigrés subsahariens arrivés aux îles Canaries ces cinq derniers mois, aient été transférés dans la capitale espagnole contre 6 % en Catalogne. Le 1er vice président madrilène, Ignacio Conzàlez, et la conseillère à l'émigration, Lucia Figar, ont ainsi tenu hier un point de presse pour exiger du gouvernement d'Espagne la convocation urgente du Conseil supérieur de politique et d'émigration face à l'arrivée massive d'émigrés clandestins dans la commune de Madrid.
La pression s'accentue ainsi sur le gouvernement de Zapatero qui n'avait vraiment pas besoin de cette volte-face du Sénégal à propos du rapatriement de ses clandestins.
Auteur: Ibrahima Khalil WADE
En fait, la décision du gouvernement sénégalais a surpris plus d'un dans l'entourage du chef du gouvernement espagnol. ‘Tout était réglé comme sur du papier à musique. On ne s'attendait vraiment pas à cette volte-face de Dakar d'autant plus qu'on a travaillé en étroite collaboration avec la délégation sénégalaise’, confie un membre des services de l'émigration qui souhaite que le Sénégal revienne rapidement sur sa décision. Ce désir est aussi partagé par le chef du gouvernement espagnol. José Louis Rodrigues Zapatero s'est dit hier confiant que le Sénégal se conformera à ses engagements comme promis.
Le ministre espagnol de l'Intérieur est aussi monté au créneau, en sortant un communiqué dans lequel il réfute les allégations du Sénégal faisant état de mauvais traitement des 99 Sénégalais déjà rapatriés. D'après ce document signé du directeur général de la police, ‘les expulsions se sont déroulées dans le respect scrupuleux des droits humains et ce durant tout le processus du rapatriement. Du début à la fin’. Pour sa part, le président du gouvernement canarie Adan Martin a demandé que le gouvernement central fasse preuve de plus de transparence dans l'exécution de l'accord de rapatriement avec le Sénégal.
Au même moment, le conseil du gouvernement de Madrid s'insurgeait contre le fait que 65 % des émigrés subsahariens arrivés aux îles Canaries ces cinq derniers mois, aient été transférés dans la capitale espagnole contre 6 % en Catalogne. Le 1er vice président madrilène, Ignacio Conzàlez, et la conseillère à l'émigration, Lucia Figar, ont ainsi tenu hier un point de presse pour exiger du gouvernement d'Espagne la convocation urgente du Conseil supérieur de politique et d'émigration face à l'arrivée massive d'émigrés clandestins dans la commune de Madrid.
La pression s'accentue ainsi sur le gouvernement de Zapatero qui n'avait vraiment pas besoin de cette volte-face du Sénégal à propos du rapatriement de ses clandestins.
Auteur: Ibrahima Khalil WADE