SOS ENFANTS DEPORTES

Au nom des déportés, SOS ENFANTS DEPORTES souhaite une bonne et heureuse année 2007 à l'ensemble des mauritaniens et singulièrement à leurs bienfaiteurs, des mauritaniens vivant à l'étranger, et les remercie de leur générosité.

SOS ENFANTS DEPORTES félicite et encourage les organisations politiques mauritaniennes en exil dans leur combat quoditien pour une Mauritanie unie et juste, naturellement dans leur engagement pour le retour organisé sous l'égide de l'ONU des déportés mauritaniens dans leur pays natal.

SOS ENFANTS DEPORTES s'associe entièrement à la caravane de la Santé, initiée par l'AVOMM, et exhorte nos compatriotes à faire de cette belle initiative tant attendue un franc succés.

Pour plus d'informations :
Pour l'AVOMM
Le responsable de la caravane
Dr Sy Moussa
Tel 0699565548/ 0650639300

http://www.avomm.com/AVOMM-CARAVANE-DE-SANTE-2007-EN-FAVEUR-DES-REFUGIES-MAURITANIENS-AU-SENEGAL-ET-AU-MALI_a1237.html


Qu'Allah protège les enfants de Mauritanie.

La coordination générale.


OPERATION SOS ENFANTS MAURITANIENS DEPORTES AU SENEGAL ET AU MALI


Objet de la mission
A l’occasion de la venue en Afrique de Monsieur Oumar SALL, coordinateur en Europe et porte parole de Sos Enfants mauritaniens déportés au Sénégal et au Mali, une délégation s’est rendue auprès des déportés mauritaniens vivant sur la rive gauche de la vallée du fleuve Sénégal depuis 1989. Cette mission d’évaluation des besoins en aide aux enfants des déportés avait entre autres objectifs de :

- s’enquérir de la situation de nos compatriotes,

- revisiter certains camps qui avaient bénéficiés des aides de Sos Enfants,

- identifier des micro-projets pouvant être impulsés par les opérations Sos Enfants.

Les membres de la délégation composée par Oumar Sall, Ibra Touré, Moustapha Touré, Amadou Habibou Thiam, Ibrahima Kane et Babouna Diakité ont séjourné à Dagana, Ndioum, Dodel et Ourossogui du 1er au 2 décembre 2006.

Rappel des faits
Sos Enfants mauritaniens déportés au Sénégal et au Mali est un appel humanitaire qui est lancé au début de chaque mois de Ramadan depuis 2003 pour collecter des fonds destinés en priorité à la santé et à l’éducation des enfants mauritaniens déportés, vivant dans les camps au Sénégal et au Mali. L’appel est dans sa quatrième année et reçoit un écho favorable de toute la diaspora mauritanienne et de toutes les bonnes volontés solidaires de l’initiative. Les fonds collectés les deux premières campagnes (2003-2004, 2004-2005) ont été redistribués à une quarantaine de camps de déportés tirés au sort sur une liste de camps identifiés au Sénégal et au Mali (Cf Rapports d’opération 2004 et 2005).

Pour un suivi efficace de l’impact de ces opérations le comité de suivi, après la campagne de collecte 2005-2006, a changé sa stratégie de redistribution des fonds en diminuant le nombre de camps (3 au Sénégal et 2 au Mali) et en augmentant le montant à allouer à chacun (500 000 Fcfa) de sorte à appuyer les idées de projets concertés ou de micro-projets montés par les déportés. Ainsi les camps tirés au sort doivent présenter un micro-projet viable correspondant à leurs besoins et répondant aux directives de l’appel. Ils peuvent pour cela se faire aider par les structures et organisations d’encadrement sur place ou faire appel au comité de pilotage de Sos Enfants. C’est dans ce cadre que s’est déroulée la mission de décembre au Sénégal. Une autre mission similaire est en préparation pour les camps du Mali.

Déroulement de la mission
Le vendredi 1er décembre 2006 à 6 heures du matin, le comité de pilotage a quitté Dakar pour effectuer une mission dans les camps de déportés mauritaniens situés sur la rive gauche de la vallée du fleuve Sénégal. La visite des camps de Dagana, Horkodjere et Bakel bénéficiaires de la campagne 2005-2006 étaient au programme de la visite ainsi que celle d’autres camps Ndioum, Dodel et Ourossogui, tous bénéficiaires des opérations précédentes.
Arrivés en fin de matinée à Dagana, nous avons été accueillis par des compatriotes enthousiastes, ravis de nous avoir comme hôtes. Docteur Touré, après les présentations, exposa le programme de Sos Enfants.

Amath M’bodj, responsable du site, remercia la délégation à sa suite les autres responsables, il nous exposa l’organisation et l’existence d’un comité de gestion des dons que leur site avait reçu durant la première opération 2003-2004 de Sos Enfants.
Ce comité de gestion joue le rôle d’une mutuelle de crédit, soulignons que l’aide de 150 000 Fcfa reçue deux ans auparavant est encore utilisée avec un fond de caisse de 40 000 Fcfa et d’autres montants sont à recouvrir. Les prêts sont remboursables avec un intérêt de 10% et l’aide sociale (assistance médicale) est remboursable avec un taux de 30% et cette aide peut prendre en charge la totalité des frais selon la gravité des cas. Une participation mensuelle de 100 Fcfa à la caisse du site est exigible par familleet par an. Il est à noter que le site comptait une population de 1 200 habitants lors des évènements de 1989, il y a eu un recensement effectué en 2003-2004 par le HCR, le site compte actuellement 373 habitants. L’acquisition d’un moulin à mil allégerait la souffrance de leur famille.
La visite s’est poursuivie dans les autres camps :
Ndioum, 16 heures, rencontre avec les responsables du camp, présentation et exposition du nouveau programme, visite des réalisations déjà effectuées dans le site (puits et moulin à mil, dons du FONAD).

Dodel, 17 heures, accueillis par le responsable du site, Amadou Samba Bâ, nous exposa les problèmes crutiaux rencontrés : l'absence d’éclairage qui perturbe la scolarisation des enfants, une assistance technique pour leur moulin à mil et de l’eau nécessaire au jardinage de la coopérative des femmes, etc.
Ourosogui, 21 heures 30, lieu où on devait rencontrer le responsable de Horkodjere, qui pour une contrainte de temps n’a pas pu assister à la rencontre, et de Bakel qui a suivi la rencontre. Après la présentation, l’objectif de notre visite fut introduit par le chef de la mission, notons que mandat a été donné aux responsables présents d’informer le camp de Horkodjere.


Prenant la parole, Moussa Aw, de Dara Salam, suivi de Abou Samba Diarry Sow, président des déportés de Matam, Diawara Niang, KaneI et Boulaye Faly Bâ, Bakel, ont tous souligné, entre autres difficultés que rencontrent leurs sites, le problème criard de la scolarisation de leurs enfants (droits d'inscription très chers), l'absence d’assistance de l’autorité locale et les problèmes de consultations prénatales (maternité et hospitalisation) de leurs épouses. Tous les responsables des camps visités souhaiteraient une fréquence plus importante de nos rencontres, avoir une assistance logistique (transport) et technique, et acquérir des moulins à mil et des motopompes, etc.
La délégation passera la nuit à Ourossogui avant de prendre le chemin du retour le lendemain samedi 2 décembre 2006 à 6 heures.

Enseigments tirés de la mission
La délégation se réjouit de la disponibilité de nos compatriotes rencontrés durant notre mission. Nous saluons leur courage et leur abnégation, leur esprit d’endurance et de persévérance durant tant d’années d’exil. Leur fibre patriotique et leur dignité sont restées intactes. Les fonds des deux premières opérations ont été utilisés à bon escient dans tous les camps bénéficiaires et conformément à l’esprit de l’appel.
Le comité de pilotage a bien noté les nouvelles attentes dans les secteurs de la santé maternelle et infantile, de l’éducation et de la scolarisation des enfants et des rapports pas toujours facile des déportés mauritaniens avec les autorités administratives sénégalaises et du HCR...

Après notre mission, le camp de Dagana nous a soumis un micro-projet sur la commercialisation du riz et a pu disposer de ses fonds le 13 décembre 2006. Aux dernières nouvelles, les deux autres camps de Horkodjere et de Bakel sont en train de finaliser leurs micro-projets.

Campagne 2005-2006
Compte rendu de mission de terrain
Dakar, 1er -2 décembre 2006